Catégorie : 1936 – 1939 : … DE LA REVOLUTION ESPAGNOLE

LES TRADITIONS OPPRIMENT LES FEMMES

Une société qui se base sur l’exploitation de l’humain a besoin d’un ordre sexuel rigoureux. Réaction, statu quo, évolution, révolution,… la condition des femmes dans une société est un élément fondamental de l’analyse du contexte politique ; et cette condition est inséparable du poids qui est donné dans la collectivité aux traditions et religions.

Cette évidence est souvent « oubliée » actuellement. En effet, même dans les milieux qui se pensent progressistes, même dans le milieu libertaire, qui pourtant s’affiche féministe et anti-patriarcal, les conservatismes les plus lourds ont gangrené le discours et la pensée (1). Certes, ils l’ont fait habilement. Ils ne s’expriment plus selon la vieille rhétorique, « Travail, famille, patrie ». Ils se camouflent derrière de nouveaux oripeaux et prennent les déguisements du « régionalisme », de la défense « des peuples originels » de celle de la notion de « coutumes » quand ce n’est pas le « respect » de « certaines traditions religieuses »…

Un détour par l’histoire nous aidera à en comprendre les enjeux. Celle de la Révolution russe est de ce point de vue particulièrement éclairante. Dans « La révolution inconnue », ouvrage du plus grand intérêt, Voline nous montre comment, lors de la révolution russe de 1917, plus de trois siècles d’oppression ont pu être brusquement balayés par la rupture avec l’idéologie du pouvoir et par la désacralisation du tsar.

Floreal Barberà : un siècle de lutte anarchosyndicaliste et antifasciste

Les compagnons de la CNT-AIT de Catalogne nous informent dans le journal « Solidaridad Obrera » de la disparition de Floreal Barberà, à l’âge de 98 ans, survenue le 20 juillet dernier, soit le lendemain de la commémoration du 83ème anniversaire du déclenchement de la Révolution Espagnole.

Fils d’un des fondateurs de la CNT-AIT en Espagne en 1910, il a subi au cours de sa longue vie trois exils.

Le premier exil, en 1924, lorsque sa famille s’enfuit à Toulouse à cause des activités anarcho-syndicalistes de son père. Enfant étranger, il sera scolarisé comme son frère Calmisto (qui participera lui aussi à la lutte anarchosyndicaliste) à l’école française. La maitrise de la langue et la culture française lui sera fondamentale dans le succès de ses futures missions clandestines. Lorsque la Révolution éclate en Espagne, la famille retourne en Espagne, à Barcelone. Le père présidera l’Industrie de fonderie socialisée, tandis que les deux fils intégreront les milices confédérales et se battront en première ligne contre les fascistes franquistes.

Le second exil, en 1939, alors que la guerre civile était déjà perdue, il est contraint de fuir Barcelone et traverse la frontière à pied, comme des centaines de milliers d’anarchistes et de républicains. L’accueil est terrible : c’est le sinistre camp de concentration d’Argelès, où l faut essayer de dormir le soir dans des trous creusés dans le sable, sans couverture. Pendant l’occupation nazi, il s’enfuie du camp et part rejoindre la lutte armée clandestine. Agent de liaison libertaire indépendant, il sera cependant bien connecté avec la résistance française (FFI), comme les services secrets alliés. Il réalisa pour leur compte de nombreuses missions d’information en France ou en Espagne, et participa au sauvetage de nombreux juifs pour le compte de l’Organisation Juive de combat (OJC).

Poursuivi par les polices Franquistes, françaises et la Gestapo, il finira par être arrêté, interrogé et torturé. A Toulouse, il était lié à Francisco PONZAN, autre militant de la CNT-AIT, qu’il fut un des derniers à le voir en vie avant son exécution par les nazis le 17 aout 1944, deux jours avant la libération de la ville.

André Bösiger (1913 – 2005) : rebelle pour la vie !

Dans une Suisse que l’on se plaît à voir paisible, l’existence d’André Bosiger fait figure d’exception. Après une enfance et une adolescence jurassiennes, toutes faites de résistance à un milieu hostile et étouffant, l’itinéraire de cet homme libre croisera les luttes des travailleurs, la Ligue d’Action du Bâtiment (LAB-FOBB) – dont il sera l’un des […]

PARIS : Inauguration du jardin Federica montseny et exorcisme républicain

Ce 24 août 2019, Madame la Maire de Paris, membre du Parti Socialiste (celui de la non-intervention en 36 et on en passe depuis … ), en présence de Madame la Ministre de la Justice du Royaume d’Espagne (celui mis en place par la rébellion militaire dirigée par le Caudillo Franco), Monsieur l’Ambassadeur du même Royaume, la famille Montseny (on ne saurait les blâmer), sans oublier l’innefable Aimable Marseillan (qui était en retard) ont inauguré le Parc Federica Montseny à Paris.

CHELO, UNE VIE DE LUTTE POUR LA LIBERTE, LE RESPECT ET LA DIGNITE

Consuelo Rodríguez López, Chelo dans le maquis gallicien, nous a quitté le 18 juillet dernier, à quelques mois de célébrer son centenaire, et alors que nous apprêtions à commémorer le 83ème anniversaire de la Révolution espagnole.

Chelo était l’ultime combattante de la Fédération des Guérilla de León et de Galice. Elle prit part activement aux combats dès la création du groupe, dans l’immédiat après-guerre civile.

Elle n’avait pas d’autre choix. Née dans une famille aisée de Soulecín, à El Barco de Valdeorras, elle à peine 20 ans quand les Légionnaires fascistes assassinent ses deux parents sous ses yeux. « Lorsque je me suis approché, la seule chose que j’ai vue était une flaque de sang », se souvient Chelo. « Je sais qu’ils sont morts enlacés. »

Ses parents avaient refusé de balancer aux fascistes la planque de leur fils ainé, qui avaient déserté l’armée franquiste pour rejoindre le camp républicain. Ses quatre frères s’enfuirent dans la montagne, où ils tomberont au combat contre les forces fascistes de Franco entre 1941 et 1949.

« Page précédente