Catégorie : 4. LA GUERRE D’ALGERIE : réfractaires et libertaires

[Algérie 1954] Répression et révolte

Article de Pierre Morain paru dans Le Combat syndicaliste CNT-AIT, 27e année, nouvelle série, n° 116, vendredi 8 janvier 1954, p. 3-4 1953 aura vu le colonialisme français s’acharner avec plus de vigueur sur les peuples qu’il exploite. Nous avons déjà, dans ce journal, dénoncé la répression sévissant en Afrique du Nord. Ce n’est pas […]

La guerre d’Algérie : une plaie toujours ouverte

En ces temps malsains où l’on conjugue identité nationale avec stigmatisation des populations issues de l’immigration, sans doute n’est-il pas inutile de revenir quelques décennies en arrière aux années terribles de la sale guerre d’Algérie, alors que se construisait en France cet odieux racisme anti-maghrébin, encore bien vivace, toujours présent dans certaines couches de la population, notamment au sein des « forces de l’ordre » qui continuent à bénéficier aujourd’hui comme hier de la protection bienveillante de la hiérarchie et de la clémente compréhension de la justice en cas de bavure…

André Bösiger (1913 – 2005) : rebelle pour la vie !

Dans une Suisse que l’on se plaît à voir paisible, l’existence d’André Bosiger fait figure d’exception. Après une enfance et une adolescence jurassiennes, toutes faites de résistance à un milieu hostile et étouffant, l’itinéraire de cet homme libre croisera les luttes des travailleurs, la Ligue d’Action du Bâtiment (LAB-FOBB) – dont il sera l’un des […]

Guerre d’indépendance de l’Algérie : Chair à canons pour boucherie politique

Comprendre le sens du 17 octobre 1961 ne peut reposer que sur l’analyse de ce qui s’est joué côté gouvernement français

Un choix de la direction du FLN

Pour les raisons qui sont indiquées et soulignées dans le texte ci-dessus, la tension, en octobre 1961, était extrême. La direction du FLN pouvait-elle ignorer dans ces conditions, que l’État opposerait à toute manifestation de masse, même non violente, une répression farouche ? A-t-elle fait le choix, par calcul politique (pour ne pas laisser tout le bénéfice de la future victoire à la seule Armée de libération nationale, pour conserver sa main mise -une main de fer- sur l’immigration algérienne, continuer à percevoir l’impôt révolutionnaire obligatoire, contrôler les individus…) de s’offrir quelques « martyrs » ? Rien n’est exclu. Mais cette hypothèse a pour elle que l’instrumentalisation de la mort d’innocents à des fins politiques, cela faisait partie de la stratégie du FLN, c’était le penchant psychologique de la guerre. En tout cas, force est de constater que dans les commémorations, les pro-FLN font chaque année un effort conjoint dans ce sens, quitte à pervertir l’histoire et à tenter de faire passer le FLN pour une organisation respectable, luttant contre le « fascisme » et la « liberté ». Il n’en est rien.