Catégorie : 5. Les années 90, résistance dans la sale guerre

ALGERIE : CARNET DE ROUTE (Décembre 2003)

Trois interviews empruntés à la revue autonome MACACHE («Macache : expression de la négation, rien. Rien, parce que, de cette société de classe, il n’y a rien à vouloir, de sa démocratie rien à attendre. Rien, parce que, face au capital, il n’y a rien à négocier, face à l’État rien à revendiquer. Rien, rien que la guerre sociale !».)

1.LE MOUVEMENT A BRISE LA PEUR (entretien Salem, fin décembre 2003

2.ENTRETIEN AVEC LE CLA (Conseil des Lycées d’Alger), décembre 2003

3.CHÔMEURS : ON EST ASSIS SUR UN BARIL DE POUDRE !, décembre 2003

Voyage en Algerie (2003)

(Article paru initiallement dans le journal de la CNT-AIT de Toulouse en septembre 2003)

Après une longue absence, nous décidons, une amie et moi, d’aller faire un petit tour de l’autre côté de la Méditerranée. Nous arrivons donc par une belle journée d’hiver à l’aéroport d’Oran. Des amis nous attendent et nous embarquent faire un tour au centre ville et le long de la corniche.

Tard dans la nuit, on se retrouve dans une boite de nuit où les groupes de musique de raï battent leur plein. Moi qui avais pris bien soin de choisir mes vêtements pour là-bas, je n’en revenais pas de voir toutes ces filles en petites jupes (elles arrivaient avec de longs manteaux), ces garçons qui affichaient leur homosexualité et ces flots d’alcools qui coulaient ! Détail révélateur d’une société complètement schizophrène et hypocrite, où la vie n’est pas la même pour tous et où les gens ne sont pas tous des intégristes ou des mekla corrompus.

ALGERIE , UNE POPULATION MARTYRISEE : LES DESSOUS DES CARTES (été 2001)

(Article paru dans le journal de la CNt-AIT Toulouse en 2001)

Voilà presque dix ans maintenant que l’Algérie est en guerre. Le nombre de morts donné par les institutions officielles est de 150.000 et plus de 20 000 disparitions. Un décompte macabre pour l’an 2000 montre à qui l’on s’en prend dans ce terrible conflit : parmi les 9006 victimes de cette année recensées, on compte 1025 « terroristes », 603 militaires, et 117 membres des groupes d’autodéfense, tout le reste c’est-à-dire plus des trois quarts sont des civils, des villageois surtout !

L’AUTRE FACE DE LA GUERRE : ARGENT, PROFIT, EXPLOITATION, PILLAGE (1998)

(article paru en 1998 dans le Combat Syndicaliste de la CNT-AIT de Toulouse]

L’Algérie est en guerre depuis sept ans. Totalitarisme d’Etat contre totalitarisme religieux. Le nombre de morts donne par les croque-morts officiels est de 500 000.

Sept ans de luttes de pouvoir entre des clans ! 200 morts par jour Et cela ne s’arrêtera pas tant que l’appropriation des biens, de tous les biens, par une clique ou l’autre ne sera pas réalisée. Après cela, la guerre se terminera peut-être, à moins qu’un soulèvement social ne se produise, tant est immense le délabrement des conditions de vie du peuple. Derrière cette guerre, qui s’habille de démocratie ou d’islamisme, se cache un cynique dépeçage de l’Algérie. Et cela, les médias prennent soin de ne jamais en parler. Alors, de retour d’Alger et de quelques villes du sud, je veux dénoncer l’autre face de cette guerre, celle de l’argent, du profit, de l’exploitation, du pillage.

L’AUTRE ALGERIE : CELLE DES LUTTES SOCIALES (Sept 1999)

L’Algérie est toujours en guerre (article publié en Septembre 1999). L’Armée, les Affairistes de la politique et les Integristes de tous poils continuent de prendre la population en otage, de pratiquer le meurtre et la terreur. Dans ce climat de peur et d’oppression, des syndicalistes se battent pour défendre encore un espace de liberté et des conditions de vie décentes. L’un a écrit à la CNT-AIT de Toulouse, pour parler des luttes dans le domaine de l’éducation. Bien que nous ne partagions pas toutes ses analyses sur le rôle du syndicalisme et ses modes d’action, nous publions sa lettre car elle parle d’une Algérie inconnue des grands médias et de luttes gardées sous silence…