Catégorie : SOUVIENS TOI …

André Bösiger (1913 – 2005) : rebelle pour la vie !

Dans une Suisse que l’on se plaît à voir paisible, l’existence d’André Bosiger fait figure d’exception. Après une enfance et une adolescence jurassiennes, toutes faites de résistance à un milieu hostile et étouffant, l’itinéraire de cet homme libre croisera les luttes des travailleurs, la Ligue d’Action du Bâtiment (LAB-FOBB) – dont il sera l’un des […]

QUI ETAIENT GAVRILO PRINCIP ET LE MOUVEMENT JEUNE BOSNIE (MLADA BOSNIA) ?

« L’attentat de Sarajevo » est connu dans l’Histoire comme l’assassinat perpétré le dimanche 28 juin 1914, de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et de son épouse, Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg1, par le groupe Jeune Bosnie (Mlada Bosna). Gavrilo Princip fut l’auteur des coups de feu fatals. Cet événement est considéré comme l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale, qui eut pour conséquence la défaite, la chute et le démembrement des Empires russe, austro-hongrois, allemands et ottoman, ainsi que le déclenchement de la Révolution Russe et Allemande.

Mais qui étaient ces Jeunes Bosnie ? Etaient-ils des nationalistes Serbes, comme esssaie de le faire croire actuellement le Gouvernement Serbe dans une tentative de réécriture de l’Histoire ?

Nos compagnons anarchosyndicalistes de Initiative Anarchosyndicaliste (ASI) de Belgrade remettent les pendules à l’heure de l’Histoire …

(Traduction d’un article publié dans le numéro de Juillet 2019 de « Direktna Akcija », Action Directe)

« Chaque nuit, j’ai rêvé que j’étais un anarchiste, que je me battais avec des flics. »
Gavrilo Princip, membre des Jeune Bosnie, évoquant sa vie précédant l’assassinat de Sarajevo

PARIS : Inauguration du jardin Federica montseny et exorcisme républicain

Ce 24 août 2019, Madame la Maire de Paris, membre du Parti Socialiste (celui de la non-intervention en 36 et on en passe depuis … ), en présence de Madame la Ministre de la Justice du Royaume d’Espagne (celui mis en place par la rébellion militaire dirigée par le Caudillo Franco), Monsieur l’Ambassadeur du même Royaume, la famille Montseny (on ne saurait les blâmer), sans oublier l’innefable Aimable Marseillan (qui était en retard) ont inauguré le Parc Federica Montseny à Paris.

Armand MAURASSE : coiffeur, danseur, haïtien, militant néomalthuisien, résistant antifasciste …anarchiste internationaliste

Armand Maurasse était un militant anarchiste d’origine sénégalaise, qui travaillait dans les années 1930 au salon de coiffure d’Aristide Lapeyre à Bordeaux.

Lapeyre était un militant anarchiste de tous les combats : un des artisans de la constitution de CGTSR-AIT en 1926 il fut également partisan de longue date de la maîtrise de la procréation. Dans son salon qui était la vraie plaque tournante du mouvement anarchiste Bordelais avant guerre (cf infra), il pratiquait – avec l’aide d’Armand – des vasectomies clandestines.

Lapeyre est arrêté en 1935 lors de l’« affaire des stérilisés de Bordeaux », inculpé de « complicité de castration » (alors qu’il s’agit seulement de vasectomie… que la loi n’interdit pas) mais est finalement remis en liberté le 6 juillet, bénéficiant d’un non-lieu. La présence d’Armand au procès ne passa pas inaperçu, le journal local La Petite Gironde, le décrivant comme « un noir gigantesque ».

MORT AUX VACHES ! – APERCU SUR LA RESISTANCE DES ANARCHISTES DE MARSEILLE A TOULOUSE …

Chaque année depuis le 8 mai 1945, « la France » fête sa libération du joug Nazi.

Le pouvoir, en mal de « cohésion sociale » [1], cherche désespérément à sauter sur l’occasion pour montrer que le « peuple français » a su, dans ses périodes les plus sombres se serrer les coudes – et aussi la ceinture …

A ceux qui se plaignent de leurs petites vivicitudes matérielles quotidiennes de 2004, il leur est servi matin, midi et soir par la presse, la radio et la télé nationale la geste héroïque de la résistance française de 1944, qui nous est donc présentée comme un exemple à suivre. Nos aieux en ont chié en 40 et ils n’en ont pas fait tout un flan. Car quand il l’a fallu, tout gonflés de rutabaga et d’esprit patriote, ils ont su s’unir pour faire face. Et « l’opposition » d’emboîter le pas à l’action psychologique de propagande du gouvernement puisqu’ils n’ont rien trouvé de mieux que de réclamer le retour au Programme du Comité National de la Résistance ! [2]

Bref, tout ça fleure bon l’Union Sacrée et le bourrage de mou … Car contrairement à la légende que l’on voudrait nous faire gober, les résistants n’était pas légion dans le « peuple français » et d’ailleurs beaucoup des résistants n’étaient même pas français !

Et en plus, un certains nombres n’étaient même pas des patriotes ! Rendez vous compte !

Nous vous livrons ci-après le témoignage d’un de ces résistants libertaires, Andre Saulière dit Arru qui – de Marseille à Toulouse, avec des compagnons sénégalais, juifs russes, italiens, espagnols, … – continua le travail de sape idéologique du système, sur des bases clairement anarchistes internationalistes.

Un exemple, très actuel en effet, pour ceux qui – comme nous – pensons que la Liberation totale, celle du capitalisme, n’a pas encore eu lieu …

Rues et lieux de Toulouse : La rue des frères Lion, imprimeurs anarchosyndicalistes et Résistants

Rues et lieux de Toulouse : La rue des frères Lion

Ils ont donné leur nom à une rue du centre ville, mais qui étaient les Frères Lion ? Fils de Jean-Louis Lion, fer de lance du mouvement anarchosyndicaliste toulousain au début du XXe siècle, Henri et Raoul Lion étaient imprimeurs à Toulouse dans les années 1930/1940. Eux-mêmes anarchistes et libre-penseurs, ils imprimaient la presse libertaire dans leurs ateliers (dont le principal se situait dans l’actuelle rue Croix-Baragnon. Une grande plaque y commémore leur souvenir). Lorsque les nazis envahissent la France (juin 1940) et avant même qu’ils n’anéantissent la zone dite « libre », ils deviennent immédiatement les principaux imprimeurs de la Résistance.

LES COUPABLES [1943]

Cette brochure, imprimée en 1943 par les Frères Lyon, imprimeurs à Toulouse, fut rédigée par André Arru et révisée par Voline ; nous ne publions pas ici l’additif intitulé « Explication résumée d’organisation sociale à base fédérale, syndicale, communale » dont Pierre Besnard était l’auteur [1]. Dans la mesure du possible, la présentation d’origine a été respectée.

LES ANARCHISTES ESPAGNOLS DANS LA RESISTANCE AU NAZISME

« Ce n’est pas la patrie française qui est en danger, ni la liberté de la France qui est en jeu, c’est la Liberté, la culture et la paix mondiale »

Francisco Ponzan Vidal, dit « François Vidal », militant de la CNT-AIT espagnole, résistant exécuté à Toulouse par les nazis le 17 août 1944, veille de la Libération de la ville

Les espagnols sont plus de 500’000 à fuir Franco entre le mois d’août 1938 et le 12 février 1939. Parmi eux, beaucoup de miliciens aguerris aux armes et à la guerre, la tête pleine de compagnons tombés au front, d’amies violées, de parents massacrés ; des combattants défaits qui ne survivent que par leur haine du fascisme, sous la neige, dans des prés entourés de barbelés où sévit la dysenterie et la famine, appelés déjà « camps de concentrations », symbolisant à eux seuls l’hospitalité française fidèle à l’attitude criminelle des démocraties occidentales vis-à-vis du peuple espagnol durant la guerre civile. Ces militants ont eu du poids dans la résistance, un poids que l’on cache souvent. Pourtant la célèbre 2ème Division Blindée (DB) du Général Leclerc est composée d’espagnols à plus de 60% ; dans tous les maquis, ils sont des premiers résistants.

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