Comprendre le sens du 17 octobre 1961 ne peut reposer que sur l’analyse de ce qui s’est joué côté gouvernement français
Un choix de la direction du FLN
Pour les raisons qui sont indiquées et soulignées dans le texte ci-dessus, la tension, en octobre 1961, était extrême. La direction du FLN pouvait-elle ignorer dans ces conditions, que l’État opposerait à toute manifestation de masse, même non violente, une répression farouche ? A-t-elle fait le choix, par calcul politique (pour ne pas laisser tout le bénéfice de la future victoire à la seule Armée de libération nationale, pour conserver sa main mise -une main de fer- sur l’immigration algérienne, continuer à percevoir l’impôt révolutionnaire obligatoire, contrôler les individus…) de s’offrir quelques « martyrs » ? Rien n’est exclu. Mais cette hypothèse a pour elle que l’instrumentalisation de la mort d’innocents à des fins politiques, cela faisait partie de la stratégie du FLN, c’était le penchant psychologique de la guerre. En tout cas, force est de constater que dans les commémorations, les pro-FLN font chaque année un effort conjoint dans ce sens, quitte à pervertir l’histoire et à tenter de faire passer le FLN pour une organisation respectable, luttant contre le « fascisme » et la « liberté ». Il n’en est rien.