Lettre ouverte aux organisations qui convergent au sein d’Urgence Palestine

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Nous, compagnes et compagnons de la CNT-AIT, relayons la « Lettre ouverte aux organisations qui convergent au sein d’Urgence Palestine » paru sur la page « Antisémites Hors De Nos Luttes » du blog Médiapart le 20 février 2024 car :

« Nous assistons actuellement en fonction des divers conflits, à un retour de cette idéologie d’affrontement entre l’axe du bien et l’axe du mal, qui est en fait la description du campisme, qui consiste à dire quiconque n’est pas avec moi , est contre moi (comme au bon vieux temps de la guerre froide). C’est une vision idéologique binaire, qui appelle à soutenir n’importe quelle saloperie pour diverses raisons, notamment des luttes anticolonialistes, des luttes de libération nationale, tout ce qui paraît de près ou de loin « anti-impérialiste » mais authentiquement interclassiste, à partir du moment où l’ennemi de mon ennemi entre en conflit. Le campisme ce n’est pas de l’internationalisme, ce n’est pas la solidarité, mais un aveuglement. »

Conclusion de l’article : Pour en finir avec le « Campisme » Journal Anarchosyndicalisme n° 184   Nov.Dec .23

http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article1372

Lettre ouverte aux organisations qui convergent
au sein d’Urgence Palestine
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Nous sommes militantes et militants de gauche, écologistes, révolutionnaires, libertaires, syndicalistes, juifs pour certains. Notre solidarité et notre soutien sont tournés vers les Gazaouis. Dans cette lettre ouverte, nous interpellons le collectif Urgence Palestine et les organisations qui le composent : le soutien au peuple palestinien ne doit tolérer ni l’antisémitisme ni les idées réactionnaires.

Au moment où nous écrivons ce texte, notre solidarité et notre soutien sont tournés vers les Gazaouis, qui subissent un massacre atroce et vertigineux, ainsi que vers les Palestiniennes et les Palestiniens de Cisjordanie soumis à la colonisation, aux expropriations et aux violences quotidiennes exercées par les colons et les forces de sécurité aux ordres du gouvernement israélien. 

Notre soutien et notre solidarité sont également tournés vers les victimes civiles de l’attaque du 7 octobre en Israël, massacrées parce que juifs ou assimilés comme tels, et qui sont pour certains encore retenus en otage par le Hamas. Nous n’oublions pas. Nous ne pardonnons pas.

Le collectif Urgence Palestine, créé en octobre 2023 à l’initiative de Boussole Palestine, regroupe de nombreuses organisations[1] avec comme objectif initial de constituer “un front large, populaire, démocratique”[2] autour de certaines revendications que nous partageons : “Pour un cessez-le-feu immédiat et la fin du blocus. Halte au massacre, Halte au siège.”[3]

Pour autant, plusieurs aspects nous inquiètent fortement : via ses interventions ou celles d’organisations qui le composent, ce collectif agglomère énormément de prises de positions problématiques : apologie des massacres du 7 octobre, aveuglement voire connivence vis-à-vis de l’extrême droite palestinienne, rhétorique complotiste antisémite, invisibilisation des viols commis envers des femmes en Israël…

Le combat pour l’indépendance de la Palestine et la liberté du peuple palestinien est juste, légitime et indispensable. Pour qu’il soit réellement émancipateur, massif et victorieux, il ne devrait tolérer ni l’antisémitisme ni les idées réactionnaires.

Par cette lettre ouverte, nous voulons permettre aux militants et aux organisations qui se réclament de l’antiracisme, de l’antifascisme, de la solidarité internationale et de la justice sociale ; aux camarades qui se sentent concernées par l’urgence du cessez-le-feu permanent pour le peuple Palestinien, par l’urgence de l’indépendance pour la Palestine, par l’urgence de la paix entre les peuples, de faire leur choix de s’engager aux côtés d’Urgence Palestine en connaissance de cause.

  1. Apologie des massacres du 7 octobre

Dès le 7 octobre, nous disposions de nombreuses informations[4] montrant que l’opération menée par le Hamas[5], le Jihad islamique[6], le FPLP[7], le FDLP[8] et la Fosse aux lions[9] avait visé en grande partie des civils, notamment dans des kibboutzim et au festival de musique Tribe of Nova, avec une tonalité antisémite, pogromiste et exterminatrice caractérisée : massacres systématiques et indifférenciés de civils de tous âges, viols et mutilations, tortures, enlèvements d’otages dont des bébés et des personnes âgées, acharnement sur les cadavres, destruction des maisons…

Pourtant, la plupart des déclarations des organisations membres d’Urgence Palestine ont caractérisé le “Déluge d’al-Aqsa” le 7 octobre, d’ “opération de résistance” et l’ont défendue voire célébrée, au mépris des crimes commis contre des civils, massacrés en raison de leur judéité supposée. 

C’est notamment le cas de l’Action Antifasciste Paris Banlieue (AFA-PB) qui a déclaré : “Face aux événements actuels en Palestine, on ne peut que se ranger du côté de la résistance palestinienne[10]

De son côté, l’association Europalestine a salué : “La résistance armée palestinienne, sous la conduite de la branche militaire du Hamas (les brigades Ezzedidine al-Qassam), [qui] a réussi samedi une offensive sans précédent contre le régime de l’apartheid” se réjouissant de voir “Netanyahou et sa bande humiliés par la réussite de la résistance[11]

Le 7 octobre, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a rappelé son “soutien aux Palestinien.ne.s et aux moyens de luttes qu’ils et elles ont choisi pour résister (…)[12]

Dans une publication sur le réseau social X, supprimée depuis, le Parti des Indigènes de la République (PIR) a exprimé sa position sans ambiguïté : “Que la Résistance palestinienne qui mène son action avec détermination et confiance dans des conditions héroïques reçoive en ces heures terribles toute notre fraternité militante. La Palestine vaincra, et sa Victoire sera la nôtre« [13]

Après avoir qualifié le Hamas et ses alliés de “Résistance Musulmane”, Perspectives Musulmanes a condamné les “lâches et sournoises condamnations de l’action des Libérateurs[14]

Révolution Permanente a affirmé de son côté : “Le droit [des Palestiniens] à la résistance et à la lutte contre les agressions et attaques du colonialisme israélien est pour nous indiscutable. En ce sens, par-delà nos désaccords politiques avec les directions palestiniennes, nous défendons inconditionnellement ce droit, par tous les moyens qu’il trouve à sa disposition dans une situation aussi complexe, y compris la lutte armée[15]

Samidoun a caractérisé l’opération du Hamas de “résistance indiquant une nouvelle voie à suivre » avant de reprendre à leur compte et sans la moindre critique la déclaration de Mohammed Deif, l’un des dirigeants militaires du Hamas responsable de l’attaque du 7 octobre[16]

Enfin, l’UJFP a comparé le Hamas au Groupe Manouchian, résistants de la Main d’Oeuvre immigrée (dont une majorité étaient juifs) au sein des Francs-Tireurs et Partisans contre l’occupant allemand, laissant entendre que les Israéliens seraient les nouveaux nazis.[17]

Ces déclarations convergent toutes et, si l’on devait faire l’inventaire exhaustif des propos tenus par les organisations membres ou proches d’Urgence Palestine, on ne trouverait probablement aucune contradiction de fond. Il y a bien là les éléments d’un consensus politique que chacune et chacun appréciera.

  • Aveuglement sinon connivence envers l’idéologie d’extrême droite du Hamas 

Si le secteur international de la CNT [Vignoles] rappelle qu’il ne “partag[e] clairement pas [le] projet de société [du Hamas]”, si Révolution Permanente parle de “désaccords politiques avec les directions palestiniennes”, leurs communiqués respectifs ne disent pas sur quoi portent ces “désaccords” et s’empressent de saluer immédiatement “le droit légitime des Palestinien·ne·s à se défendre” et ce “quoiqu’on pense de leurs directions politiques”, ainsi que l’écrit l’UJFP.

Comme si ces désaccords étaient anecdotiques. 

Comme si les massacres commis par le Hamas pouvaient être décorrélés de l’idéologie de cette organisation politique. 

Comme si l’on pouvait séparer le fait de tuer et de mutiler des juifs du fait d’appeler à les tuer : 

–  dans sa Charte fondamentale : « L’Heure ne viendra pas avant que les musulmans n’aient combattu les Juifs (c’est à dire que les musulmans ne les aient tués), avant que les Juifs ne se fussent cachés derrière les pierres et les arbres et que les pierres et les arbres eussent dit: ’Musulman, serviteur de Dieu ! Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le”[18].

–  via des déclarations de dirigeants : 

“Les juifs ont corrompu les peuples européens. C’est pourquoi l’Europe a voulu s’en débarrasser […] Il incombe à la Palestine bénie de mener le djihad, afin de débarrasser le monde de la malfaisance des juifs.”[19] 

“Nous voulons que vous coupiez la tête des Juifs avec des couteaux.”[20]

“Il y a des Juifs partout ! Nous devons attaquer tous les Juifs de la planète Terre – nous devons les massacrer et les tuer, avec l’aide d’Allah. Assez d’échauffement ! ”[21]

Alors que nombre d’organisations ont rappelé, à raison, l’importance de contextualiser l’attaque du 7 octobre, de la situer dans le cadre d’un peuple soumis à une politique d’extrême-droite israélienne meurtrière et mortifère, celles-ci n’ont pas vu, ou n’ont pas voulu voir, la contextualisation et la filiation directe entre l’antisémitisme fondamental du Hamas d’un côté et le choix du mode opératoire de l’autre. Le pogrom du 7 octobre constitue pourtant le massacre de Juifs le plus sanglant depuis la Shoah. 

De plus, ces organisations n’ont guère prêté attention au fait que le Hamas s’en est largement pris à des kibboutzim qui abritaient, c’est un fait connu, des militantes et militants de gauche,  engagés pour la paix et la reconnaissance des droits des Palestiniennes et Palestiniens, à l’instar de Viviane Silver, activiste de gauche qui œuvrait au quotidien pour la paix et pour prendre soins des enfants gazaouis en leur donnant des soins médicaux. Elle a été brûlée vive dans sa maison du kibboutz Beeri le 7 octobre, dans le silence assourdissant d’une partie de notre camp politique.

Un tel silence, une telle cécité, voire une telle connivence d’organisations de “notre camp” face à ces horreurs relève d’une insensibilité et d’un mépris profond envers les vies juives, absolument déshumanisées, qui nous révolte.

C’est ce même silence qui a caractérisé bien trop d’organisations, notamment lors de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes le 25 novembre dernier, face aux viols de masse systématiques[22] qui ont accompagné les attaques du 7 octobre[23], et face au sort des otages dont Urgence Palestine se refuse à demander la libération[24], tandis qu’Europalestine déclare que “les combattants à Gaza traitent correctement les otages”[25].

Comme si la solidarité internationale ne pouvait pas combiner la condamnation des atrocités subies par les civils palestiniens et les atrocités subies par les civils israéliens !

  • Rhétorique complotiste et antisémite

Parmi les autres éléments très problématiques dans les prises de position d’Urgence Palestine se trouve l’utilisation d’une rhétorique proche du complotisme antisémite pour caractériser le sionisme : “Le sionisme est né en occident et continue d’être soutenu par les puissances coloniales, impérialistes et racistes où ses réseaux se nourrissent de la domination des hommes blancs puissants et riches”[26]

Dans la même ligne, un des porte-parole d’Urgence Palestine, Sari Hijji, approuve les propos d’un militant de Génération Palestine, Chafik, qui déclare qu’il faut “se libérer du sionisme, parce que le sionisme c’est pas simplement ce qu’il se passe en Palestine, c’est quelque chose qui est mondial »[27]. Puis, Sari Hijji insistera sur l’importance de se battre contre le sionisme car “c’est un catalyseur, un endroit où tu vas pouvoir politiser les gens”[28].

En utilisant ces termes de “réseaux”, de “domination”, d’“hommes blancs puissants et riches”, et en faisant du combat contre le sionisme mondial le “catalyseur” des luttes sociales, Urgence Palestine est bien loin de la critique de la politique menée par l’extrême-droite israélienne. Par l’imaginaire convoqué et le champ lexical utilisé, le collectif est alors bien plus proche de la vision antisémite d’une “conjuration juive internationale d’inspiration sioniste” telle qu’imaginée dans Les Protocoles des sages de Sion  et diffusée entre autres par le négationniste et antisémite notoire Ahmed Rami[29a]. Le post du 12 octobre 2023 de ce compagnon de route de Robert Faurisson et Vincent Reynouard résonne fortement avec les prises de position d’Urgence Palestine sus-mentionnées : “La libération de la Palestine fait partie de la libération du monde entier dont le sort se joue en Palestine. Si le  peuple palestinien se libère de cette domination sioniste, cela  donnera l’espoir au monde entier qu’il se libérera de cette domination.”[29b]

Le protocole des sages de Sion, matrice de la dénonciation du “sionisme mondial”

Ce texte, rédigé au début du XXè siècle par l’Okhrana, la police politique tsariste, est un faux[30] qui décrit un prétendu projet juif et sioniste de domination mondiale. Ce livre servira de support de propagande antisémite à travers le monde entier tout au long du XXè siècle. 

Afin de prouver “l’aspiration de la juiverie à dominer les peuples du monde entier[31], Hitler s’appuiera sur ce faux à de nombreuses reprises. Ce sera aussi le cas d’autres dignitaires nazis, à l’instar de Johann Van Leers qui a, par exemple, cité ce passage dans une brochure de propagande nazie[32] : “Nous les forcerons à nous offrir un pouvoir international, dont la disposition sera telle qu’elle pourra sans les briser englober les forces de tous les États du monde et former le Gouvernement Suprême”. Van Leers est un dignitaire nazi qui se réfugiera au Caire dans les années 1950 pour y développer la propagande antisémite pour le régime de Nasser. Il dirigeait “La voix des arabes”, principale radio égyptienne et vecteur de la propagande “antisioniste” du monde arabe. A son arrivée en Egypte, il avait été accueilli par Amin Al-Husseini avec les mots suivants : “Nous vous remercions d’être venu jusqu’ici reprendre le combat contre les puissances des ténèbres incarnées par la juiverie mondiale”.[33]

En URSS, une partie de ces Protocoles ont été utilisés par Staline. L’accusation de sionisme sera au centre du “complot des blouses blanches”, cette affaire montée elle aussi de toutes pièces[34] qui servira de point de départ à une campagne antisémite d’Etat dans les derniers mois de la vie du dictateur. 

Une vision réactualisée du “sionisme mondial”

En 1988, c’est le Hamas qui les cite dans sa charte fondamentale comme preuve irréfutable du “plan sioniste” : 

“Lorsqu’ils auront parachevé l’assimilation des régions jusqu’auxquelles ils seront parvenus, ils ambitionneront de s’étendre plus loin encore, et ainsi de suite. Leur plan se trouve dans Les Protocoles des sages de Sion et leur conduite présente est une bonne preuve de ce qu’ils avancent.“[35]

Cette vision complotiste du sionisme sera réaffirmée dans leur “Document sur les principes généraux et politiques” de 2017, dans lequel est affirmé que “le projet sioniste ne vise pas uniquement le peuple palestinien” et qu’il est “la principale source de[s] problèmes [de la Oummah]” et comme “un grand danger pour la sécurité et la paix internationales et la stabilité de l’humanité tout entière.”[36]

En France, cette idée a été réactualisée dans les années 2000 à l’extrême-droite par Soral et Dieudonné qui s’en prendront régulièrement au “sionisme mondial” et au “lobby sioniste” qui contrôlerait les médias et la finance. Ils vont alors fortement imprégner une part importante de “la gauche”, comme chacun a pu le constater encore dernièrement lorsque David Guiraud explique que Soral et Dieudonné étaient “les seuls à prendre à bras-le-corps” le sujet israélo-palestinien[37]. On pourrait aussi citer Etienne Chouard qui déclarait sans sourciller : “[Soral] m’a rendu sensible à un point qui, pour moi, n’existait pas auparavant : c’est le sionisme, le poids du sionisme au niveau mondial.[38]

Europalestine a présenté une liste aux européennes de 2004[39] dans laquelle figurait Dieudonné et à laquelle Soral a apporté un soutien appuyé. La même association a appelé à manifester pour soutenir “l’humoriste” le 20 février 2014. Une douzaine d’années plus tard, cette association dénoncera à plusieurs reprises l’emprise supposée du lobby juif, en manifestant notamment le 1er avril et le 9 décembre 2017 pour “la séparation du CRIF et de l’Etat”[40], ce qui ne manquera pas de résonner avec la “séparation de la Synagogue et de l’Etat” réclamée par le militant d’extrême-droite et ancien collaborateur Pierre Sidos, le 6 février 1959.

En termes de passerelles avec l’extrême-droite, notons également qu’Elias d’Imzalène, fondateur de Perspectives Musulmanes et orateur régulier sur les camions d’Urgence Palestine, donnait une conférence en 2013 au Théâtre de la Main d’Or, alors dirigé par Dieudonné, sur le thème “Lobby tout puissant : vers une révolte des oubliés[41]. La conférence, organisée par Egalité & Réconciliation, donnait également la parole à Franck Abed, théoricien d’extrême-droite antisémite et royaliste. 

Aussi, parler du sionisme comme le fait Urgence Palestine, non pour ce qu’il est, à savoir un mouvement visant à la formation d’un foyer national juif, traversé par des courants allant de l’extrême-gauche anticoloniale à l’extrême droite-fasciste religieuse, mais pour dénoncer le poids du sionisme au niveau mondial et la “domination des hommes blancs puissants et riches” s’inscrit dans la continuité d’une rhétorique faisant appel à de nombreux tropes antisémites. 

Ne perdons pas notre boussole internationaliste 

La nécessaire défense du peuple palestinien se trouve entachée de déclarations célébrant les exactions du Hamas ; de silenciation voire de négation des violences et viols commis envers des Israéliennes ; d’antisémitisme et de complotisme. 

Nous ne pouvons tolérer un tel soutien acritique et inconditionnel au Hamas qui véhicule et met en pratique une idéologie antisémite, sexiste, homophobe et réactionnaire.

Nous ne pouvons tolérer que des organisations auxquelles nous avons pu adhérer ou contribuer et qui se retrouvent autour d’Urgence Palestine, puissent à ce point mépriser les vies juives, qui plus est dans un contexte de flambée d’antisémitisme en France[42]. Les atrocités commises par l’armée israélienne et les colons israéliens ne doivent en aucun cas nous faire perdre de vue notre boussole internationaliste, antifasciste, antiraciste et antipatriarcale.

En France, l’ambiguïté de notre camp politique (une part de la gauche et des libertaires) sur ces questions profite aux antisémites ; fait le jeu de l’extrême-droite qui se pose en défenseurs des Juif·ve·s pour mieux attaquer les Arabes, les Maghrébin.e.s et les Musulman·e·s ; met en danger les Juif·ve·s et amoindrit notre capacité de mobilisation de masse pour soutenir le peuple palestinien.

Ne laissons pas faire !

PS : Nous avons appris récemment que Gérald Darmanin envisage de dissoudre deux associations membres d’Urgence Palestine : Europalestine et Samidoun. Malgré notre profonde opposition aux positions prises par ces organisations, nous sommes opposés à leur dissolution par la force de l’Etat.

C’est au mouvement social de prendre conscience des aspects problématiques de ces organisations et de les dégager


Pour disposer de la liste des signataires et des notes de cette lettre dans leur intégralité :

https://blogs.mediapart.fr/antisemites-hors-de-nos-luttes/blog/200224/lettre-ouverte-aux-organisations-qui-convergent-au-sein-d-urgence-palestine#:~:text=Nous%20ne%20pouvons%20tol%C3%A9rer%20que,flamb%C3%A9e%20d’antis%C3%A9mitisme%20en%20France.


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