[UN AUTRE FUTUR] CORONAVIRUS, UNE CRISE MONDIALE QUI RÉVÈLE LA VRAIE NATURE DU SYSTÈME

[UN AUTRE FUTUR : Spécial Coronavirus ; Articles, Chroniques, Fiches Pratiques]

Le constat est terrible : face à l’épidémie de Coronavirus, les gouvernements démocratiques modernes recourent aux mêmes recettes utilisées par tous les pouvoirs, même dans les temps les plus anciens : isolement des territoires infectés, confinement des populations, arrêt de toutes les activités sociétales, recours à des pratiques magiques. Modernité oblige, les prières publiques, bénédictions et autres processions moyenâgeuses sont remplacées par les grandes messes télévisées, les discours ministériels pleins d’emphases et les interventions magico médiatiques de notre président. Dans les siècles passés, les populations s’en remettaient à la religion pour se protéger des virus, l’État aujourd’hui prétend jouer le rôle autrefois dévolu à la religion avec le même succès.

Une autre politique serait-elle possible ?

Oui assurément : les progrès des techniques, des sciences et en particulier de la médecine devraient nous mettre à l’abri de ces sortes de fléaux ; mais pour cela, il faudrait mettre en place une vraie politique, en apparence « coûteuse » de prévention.

— Donner des moyens à la recherche médicale : tous les chercheurs scientifiques se plaignent depuis des années de la faiblesse des moyens alloués à la recherche. Les autorités ont pris prétexte de la fin de l’épidémie du SRAS pour supprimer tous les crédits aux laboratoires travaillant sur les virus de la famille CORONA ;

— Éduquer les populations dès l’école, en popularisant les gestes simples d’hygiène, permettant de se préserver et en expliquant la nature des virus, leur rôle, etc. de façon à éviter les mouvements irrationnels

— Constituer des stocks de masques efficaces, de désinfectants, de médicaments, etc. de façon à pouvoir les mettre à la disposition des populations et des soignants dès que le besoin est là ;

— Entretenir un réseau d’établissements de santé (hôpitaux, dispensaires) suffisamment dense avec des personnels de santé en nombre adéquats ;

— Produire sur place les matériels de protection et les médicaments de façon à pouvoir en disposer facilement et répondre en urgence.

Ces mesures sont simples à mettre en oeuvre ; leurs seuls inconvénients est leur coût soi-disant «très important» et les réponses des pouvoirs publics aux demandes légitimes des populations, sont toujours les mêmes : pourquoi stocker des médicaments, des matériels, pourquoi les fabriquer sur place puisque des moyens de transport très rapides existent et que les fabriquer dans des pays où la main d’oeuvre ne coûte rien permet de faire de plus grands bénéfices.

Le constat est là : pour augmenter leurs bénéfices, les industriels, les capitalistes n’hésitent pas à sacrifier notre santé, avec la complicité de l’État.

La crise actuelle parce qu’elle est mondiale et qu’elle génère une pénurie de moyens de protection, de médicaments, de personnels de santé montre l’absurdité et l’inanité de tous ces raisonnements prétendument de bon sens. La raison économique basée sur la recherche du profit montre encore une fois sa vraie nature ; c’est elle qui génère toutes les catastrophes qui nous menacent épidémie, crise climatique, effondrement de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles, pollutions, etc. À nous d’en tirer les leçons et de construire un monde sur d’autres valeurs.

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Editorial d' »Un Autre Futur », supplément du journal Anarchosyndicalisme numéro 167,

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