EXPLOITATION … CINEMATOGRAPHIQUE (PARIS)

Tract de septembre 2005

Prochaine Assemblée générale des salariés de l’exploitation cinématographique le Lundi 25 octobre à 20h au 33 rue des Vignoles, Paris 20e, M°Avron / Buzenval.

A l’AG publique du 27 septembre, qui a réuni une trentaine de personnes, travaillant dans différents cinémas et groupes (MK2, UGC, Pathé, Action Christine, Max Linder, Cinéma Les Carmes à Orléans…etc.), les personnes présentes ont décidé de s’organiser et de créer un collectif intersyndical syndiqués et non syndiqués des salariés de l’exploitation cinématographique en région parisienne.

Le cinéma : des profits immenses.

L’industrie cinématographique brasse des sommes colossales. A l’exploitation en salle s’ajoutent les droits télé, les produits dérivés pour les films les plus commerciaux et les sorties DVD. Il est courant qu’un long métrage soit produit, distribué et diffusé par un même groupe industriel. UGC, Europalace (Gaumont-Pathé), amassent ainsi des bénéfices juteux.

Ces circuits tendent à imposer leur hégémonie par diverses méthodes : multiplication du nombre des copies monopolisant les écrans, créations insensées de multiplexes entraînant la fermeture de cinémas de proximité. On assiste à une uniformisation de la production et une baisse de qualité globale de la création. Le public ne s’y trompe pas. La fréquentation des salles est en baisse, compensée pour les exploitants par une hausse éhontée des tarifs, le cinéma devenant un luxe.

Cette logique de profits à outrance génère d’immenses fortunes.

En regard de celles-ci les employeurs de l’industrie cinématographique n’ont de cesse d’attaquer les droits des salariés, de rogner leurs salaires et leurs prestations sociales, en ayant le cynisme de stigmatiser des « professions privilégiées ». Dans ces pratiques iniques, certains « indépendants » comme MK2 ne sont pas en reste.

Dans nos cinémas : pertes de salaires et non droit.

La lutte des intermittents du spectacle, qui a occupé le devant de l’actualité sociale depuis un an, nous a montré le mépris du gouvernement aux ordres du Medef à l’encontre des professionnels de la production cinématographique.

En ce qui concerne l’exploitation cinématographique, nous dénonçons la dégradation des conditions de travail et les atteintes aux droits des salariés perpétrés par les patrons et leurs alliés syndicaux. Les 5 centrales dites représentatives ont signé l’accord catastrophique sur les 35h du 3 octobre 1997. Pour nombre de salariés cet accord s’est traduit par une baisse de salaire effective (par le biais du gel et de la suppression de la prime d’ancienneté, gel des salaires, primes de paniers diminuées, suppression des séances de nuit, …)

La réglementation concernant la modulation du temps de travail n’est pas respectée, loin s’en faut (modulation de 10 semaines maxi/an, servant uniquement en cas de surcharge de travail et non en remplacement de congés ou arrêts maladie).

Enfin aucun emploi créé d’où une surcharge de travail et des salariés de plus en plus polyvalents et corvéables à merci.

Les 35 h pour les employeurs : 7 ans de réduction de charges patronales, merci !

Nous dénonçons également : De nombreuses entorses à la convention collective de l’exploitation cinématographique (planning au bon vouloir de l’employeur, prime sur les ventes confiseries non perçues, temps de pause non respectés, etc….). La situation de quasi bénévolat dans certains cinémas art et essai ou associatifs, sous prétexte de difficultés financières et par « amour de l’art ». . Les pressions faites sur les salariés en caisse ou en vente confiserie pour qu’ils remboursent de leur poche d’éventuelles erreurs de caisse, ce qui est illégal. . Les mutations de complexe et les chantages au planning dans le cas d’horaires de travail individualisés, utilisés comme sanction envers les salariés récalcitrants. . Le recours systématique aux CDD (prévu dans la convention collective uniquement pour le cas du « remplacement d’un salarié temporairement absent ») et la « mac’donaldisation » du personnel d’accueil avec des salariés précarisés et sous-payés. . La carence quasi systématique des institutions représentatives du personnel par l’absence de délégués ou l’inféodation de ceux-ci à la direction.

Pour la défense de nos droits et de nos intérêts,

Contre l’arrogance patronale et l’apathie syndicale,

Organisons nous !

Collectif intersyndical syndiqués et non syndiqués
des salariés de l’exploitation cinématographique en région parisienne.

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