Comme chaque été, la République Française – et notamment son représentant suprême, le Président – enchaîne les commémorations historiques pour nous rappeler à quel point nous avons de la chance de vivre dans un monde Libre, et que nous le devons avant tout à l’Etat et à ses institutions, à commencer par la Police et l’Armée qui accompagnent chacune de ces sorties officielles.
A chaque fois, ces commémorations officielles permettent au Pouvoir de tripatouiller un peu l’Histoire, pour se donner le bon rôle et essayer de nous intoxiquer toujours plus pour que nous acceptions notre situation.
Lire « Mythologie de la Libération »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/08/16/MYTHOLOGIE-DE-LA-LIBERATION
On avait déjà eu le droit à la lecture de la lettre de Guy MOCQUET par Sarkozy, celui qui avait nommé un Ministre de l’Identité nationale, terminologie que n’aura pas renié Pétain et l’ETat Français collaborateur vichyssois.
Mais cette année, avec le mouvement des gilets jaunes, cette intox prends une tournure particulière, avec des ficelles de plus en plus grosses.
Déjà au mois de Mai, alors qu’on ne comptait déjà plus nos blessés éborgnés et mutilés, ni nos milliers de raflés pendant les manifs, on avait eu le droit à la sortie de Castaner sur les flics « résistants », alors qu’il est historiquement établi qu’ils ont été massivement des collabos – passifs souvent mais collabos tout de même. La résistance fut surtout le fait de gens ordinaires qui justement désobéirent aux lois, à la police, et préférèrent la Justice sans s’inquiéter du « qu’en dira-t-on », comme le démontre bien l’exemple des enfants juifs de Moissac.
Lire « Les Enfants de Moissac : une leçon de désobéissance pour aujourd’hui ! »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/08/09/Les-Enfants-de-Moissac
Alors que la Mairie de Paris inaugurait en juin dernier une rue en hommage à Pierre SEEL, déporté homosexuel qui avait courageusement témoigné à la fin de sa vie pour briser le silence autour du projet exterminateur des nazis, personne parmi les officiels ne rappela que c’est grâce au fichage réalisé par la police républicaine avant la guerre que la Gestapo put aller arrêter Pierre SEEL et l’envoyer en camp de concentration.
Lire « Pierre SEEL, un homme debout »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/07/26/Pierre-Seel
Puis pour les commémorations du débarquement du 6 juin 1944, ce fut l’allusion glissée furtivement par Macron sur « les camps espagnols » – sans mentionner que ces espagnols là étaient des exilés, des « migrants » dirait on aujourd’hui, qui avait été parqués dans des camps de concentration dans des conditions indignes de la devise républicaine pourtant fièrement affichée sur tous les frontons officiels. Il est vrai que célébrer des « migrants » – et aussi les gestes de solidarité d’une partie de la population française qui – elle – leur ouvrit les bras pour échapper à leur funeste sort – au moment où la République refoule, expulse des migrants par milliers aurait fait tâche dans le tableau de l’Histoire officielle.
Lire « A PROPOS DES « CAMPS ESPAGNOLS », CAMPS DE CONCENTRATION FRANCAIS ET REPUBLICAINS »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/06/07/CAMPS-ESPAGNOLS
La bataille pour la « Mémoire » est surtout une bataille idéologique. Le Pouvoir chercher à instrumentaliser l’Histoire à son profit, en espérant que nous goberons ses bobards et nous résignerons à accepter notre sort d’exploités.
Alors pour essayer – modestement et avec nos petits moyens – de renverser la vapeur, nous publions sur notre blog une série de textes pour donner à lire et à voir une autre face de la Résistance que la version officielle. Les Anarchistes et anarchosyndicalistes – même si il n’y en a pas un sur cent – n’ont pas été les derniers à participer à la lutte contre le fascisme et le nazisme. Ils étaient français, juifs apatrides, algériens, allemands, sénégalais, portugais, russes, italiens, bulgares, espagnols … ils étaient surtout internationalistes, sans souci des « identités » et autres fadaises « postmodernes » actuelles qui nous divisent.
Lire « Armand MAURASSE : coiffeur, danseur, haïtien, militant néomalthuisien, résistant antifasciste …anarchiste internationaliste »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/08/16/Armand-MAURASSE
« Ce n’est pas la patrie française qui est en danger, ni la liberté de la France qui est en jeu, c’est la Liberté, la culture et la paix mondiale. »
Francisco Ponzan Vidal, dit « François Vidal », militant de la CNT-AIT espagnole, résistant exécuté à Toulouse par les nazis le 17 août 1944, veille de la Libération de la ville
Dossier « Les Anarchistes dans la Résistance au Nazisme » :
http://blog.cnt-ait.info/category/RESISTANCE
=============
http://liste.cnt-ait.info
http://cntaittoulouse.lautre.free.fr
Cela fait 80 ans cet été que démarrait une aventure extraordinaire : celle qui, malgré le joug imposé au pays par l’Etat Français du Maréchal Pétain puis directement par l’occupant nazi, allait permettre à un demi-millier d’enfants et adolescents juifs d’échapper aux rafles, à la déportation, à la mort. Une histoire dont vous n’avez probablement jamais entendu parler, car les leçons qu’elle donne déplaisent à tous les pouvoirs [1].
Car contrairement à la version officielle qu’on essaie de nous faire gober, la Résistance et la protection des enfants juifs contre les déportation ne fut pas le fait de « policiers courageux qui choisirent le maquis » mais au contraire de gens très ordinaires qui ont désobéi à la police …
Patchy historical information about the activity of some anarchists – revolutionary and pacifist – in France during World War II and under occupation.
This is summary of material from the C.I.R.A., Marseille, Bulletin No. 21/22 (Summer, 1984), which had the theme Anarchists and the Resistance.
Jean Rene Sauliere (alias Andre Arru) was one of the anarchist participants in the French resistance to the Nazis and their Vichy collaborators during World War II. He was born in Bordeaux in 1911 and became an orphan during the First World War. In early adulthood he made his living as a travelling salesman. He belonged to the Bouches-du-Rhone section of the Federation of Free Thinkers, and was elected its president. He also joined the anarchist movement and became a pacifist. Several years before the outbreak of the 1939-1945 conflict, he decided that he would never participate in any war. Like other pacifists and revolutionaries, he saw war as a solution worse than the evil it was supposed to combat. By 1939, Sauliere decided that he would not voluntarily submit to arrest for refusing to serve in the military if called. He intended to escape in order to continue the struggle as a pacifist and anarchist. This was a common attitude in the left libertarian and revolutionary syndicalist circles of the time.
Les camps Espagnols …
Hier, dans son discours de commémoration du 6 juin 1944, le Président de la République Française, Emmanuel MACRON, a salué la mémoire de ceux qui au péril de leur vie se sont lancés sur ces plages sous la mitraille. Il nous a exhorté à nous souvenir de ces libérateurs. Au détour d’une phrase, il a évoqué les origines diverses de ces héros : armée d’Afrique, maquis, camps espagnols … Camps espagnols ??? Quelle belle périphrase … Les camps espagnols étaient surtout les camps établis dès 1939 par la République Française (donc avant Vichy …) pour concentrer et parquer les républicains et anarchistes espagnols, ainsi que tous les combattants de la liberté, qui fuyaient après leur défaite contre le fascisme …
Puisqu’on nous demande de faire un exercice de mémoire, nous republions un petit texte pour rappeler ce que furent ces « camps espagnols » mais qui étaient en fait des camps de concentration français et républicains …
Je me souviens de ma première rencontre avec Pierre Seel.
Nous étions tous les deux dans une boutique de photocopie de la place du Salin, lui vieillard en train de photocopier des documents, moi jeune adulte photocopiant des tracts pour une manif antifasciste.
Je ne sais plus lequel des deux a abordé l’autre, mais c’était comme une évidence. Nous avions des révoltes à partager.
Cette rencontre est de celles qui comptent.