Helioz Gomez ou l’artiste à la cravate rouge

Première publication : samedi 28 août 2010

Publié dans le Niglo en Colère noire, bulletin de la Commission des gens du voyages éditée avec le soutien de la CNT-AIT

https://cnt-ait.info/2010/08/29/le-niglo-colere-noire

Hélios Gómez est l’un des représentants les plus emblématiques du graphisme espagnol du XXe siècle. Il est né à Séville en 1905 d’une vieille famille gitane rurale et prolétaire. C’est au cours des années 20 et 30 qu’il a formé sa conscience politique d’abord dans les milieux anarcho-syndicalistes des deux grands foyers anarchistes de la péninsule ibérique, Séville et Barcelone, puis des avant-gardes européennes des capitales de l’exil, Paris, Bruxelles, Amsterdam, Berlin, Vienne, Moscou et Leningrad.

Adolescent, il avait fait son apprentissage technique et politique comme ouvrier peintre céramiste dans l’une des nombreuses usines sévillanes, tout en suivant des cours à l’Ecole des Arts et Métiers de la ville, et comme militant de la CNT-AIT, organisation anarchosyndicaliste fondée en octobre 1910 par les groupes et fédérations libertaires réunis en congrès à Barcelone. Dès lors, sa carrière de graphiste dans la presse et les organes de gauche à la fois contre la dictature de Primo de Rivera en faveur de la justice sociale, puis contre le franquisme, constituera l’élément fondamental de son engagement.. Jean Cassou dira de lui : « il était artiste pour être révolutionnaire, il était révolutionnaire pour être artiste ».

En juillet 1936 il participe au soulèvement populaire des barricades qui permit de mettre en échec le coup d’état militaire fasciste de Franco à la fois en créant des affiches restées célèbres mais aussi en se battant sur le Front contre les fascistes, toujours pour défendre son idéal de liberté.

Il s’exila ensuite en France où il fut enfermé en 1939 par le gouvernement républicain français puis emprisonné à nouveau à Marseille quand Pétain prit le pouvoir. Il se retrouva ensuite aux travaux forcés en Algérie à Bou-Saada. Retourné en Espagne en 1942, il repris son activité politique ce qui lui valut d’être de nouveau emprisonné.

Arrêté sans jugement ni condamnation, il est incarcéré huit ans à la prison « Modèle » de Barcelone et meurt en 1956, peu après sa libération.

Pour en savoir plus sur la révolution espagnole : Souviens toi en 1936 !

Sur Helioz Gomez : http://www.heliosgomez.org

Dias de Ira

Durruti

Evacuation

«Evacuación», obra expuesta en el Pabellón de la República Española en la Exposición Internacional de París (1937). Museu Nacional d’Art de Catalunya, depósito de Gabriel Gómez Plana, 2003

La loi

(in Dias de Ira)

5.- La Ley prostituta tradicional del capitalismo, matrona heredera de unas bíblicas tablas con falsos simbolismos

Panait Istrati

Panait Istrati, Los cardos del Baragán, Estudios, Barcelona 1928 Portada 19×12,5 cm.

Semailles

España


Autoportrait

ERIKA

¡Volar! ¡Crear!

aunque la creación

no puede ser colectiva, Erika:

es siempre individual.

El conjunto

puede sólo ampliar

cooperar en la tarea.

Ése es el destino de la colectividad,

Secundar

el pensamiento libre,

inquisitivo

del individuo.

¡El tesoro más valioso

de la humanidad!

YO SOY UN GITANO

Cada uno

somos una historia inédita
en los limitados horizontes
del tiempo, Erika.

Pequeños mundos
sin firmamento,
juguetes de la inercia
siempre flotando
y fluctuando
entre dos esferas.

EL FUTURO

Rojo mañana bueno
matriz de paralelas
y anárquicos futurismos.
Vengativas dislocaciones
de hambrientos de justicia;
comunión de comunismos.

http://www.antoniomiranda.com.br/iberoamerica/espanha/helios_gomez.html


Caricature par Marcel·lí Porta


Introduction à Dia de Ira, publié à Berlin en 1930 par l’AIT

Introduction

Peu de mots sont nécessaires pour faciliter la compréhension de ces dessins.

Le réveil du prolétariat espagnol pendant et après la Première Guerre mondiale a déclenché des actions qui ont généré la résistance la plus violente de la part des puissances dominantes et ont conduit à une forte intensification des contrastes de classes. Dans la CONFÉDÉRATION NATIONALE DU TRAVAIL, les prolétaires de la ville et de la campagne fondèrent l’organisation qui avait pour objectif de préparer la révolution sociale.

De fortes grèves ébranlèrent le pays. Les idées anarchosyndicalistes se répandirent de plus en plus, si bien que les classes dirigeantes virent un grand danger pour leurs privilèges. Si son développement n’était pas entravé, ce mouvement conduirait sans aucun doute à une profonde révolution dans la vie sociale. La bourgeoisie a établi une alliance avec la monarchie pour entreprendre conjointement le travail d’extermination contre les révolutionnaires, en particulier contre les anarchistes et les syndicalistes. La Garde blanche bourgeoise, appelée Somaten, assassinait en toute impunité les ouvriers organisés en syndicats qui menaient une activité révolutionnaire ; Les organisations syndicales furent dissoutes, les ouvriers qui étaient en première ligne des luttes furent arrêtés, condamnés à de longues peines de prison, exilés, torturés, abattus par des assassins en pleine rue ou par des policiers. MARTÍNEZ ANIDO, le tristement célèbre gouverneur de Barcelone, était à la tête de cette campagne d’extermination contre le mouvement ouvrier libertaire. Le dictateur militaire PRIMO DE RIVERA a pris le contrôle du pouvoir de l’État et une fois de plus, le trône, les riches et le clergé ont été sauvés.

Les différentes phases de lutte et de souffrance que le prolétariat espagnol a dû endurer ces dernières années sont représentées de manière impressionnante par la main de l’artiste. Avec des gestes simples, un expert parvient ici à obtenir le plus grand effet possible. L’origine espagnole de certains dessins n’enlève rien à leur caractère international. Le système de violence basé sur le pouvoir de la baïonnette, le capitalisme, les gardes blancs, les bourreaux et les brutalités policières ne sont pas non plus des particularités espagnoles, tout comme l’exploitation, l’oppression et la souffrance du prolétariat. Cette œuvre parle non seulement de nos compagnons, victimes du gouvernement terroriste en Espagne, mais aussi des masses qui luttent pour leur libération dans tous les pays.

Notre compagnon Helios Gómez, qui a fait ce travail en souvenir de ses camarades, a participé aux luttes du prolétariat espagnol. Il nous raconte directement ses expériences. Nous espérons que son souhait de bonnes ventes de ce portfolio d’art pour soutenir les victimes de la réaction se réalisera.

Secrétariat de l’Association internationale des travailleurs

Introducción

Son necesarias pocas palabras para facilitar la comprensión de estos dibujos.

El despertar del proletariado español durante la Primera Guerra Mundial y después del final de esta desencadenó acciones que generaron la resistencia más violenta por parte de los poderes dominantes y condujo a una aguda intensificación de los contrastes de clase. En la CONFEDERACIÓN NACIONAL DEL TRABAJO, los proletarios de la ciudad y el país encontraron la organización que tenía como objetivo preparar la revolución social. Fuertes huelgas sacudieron el país. Las ideas anarcosindicistas se difundieron cada vez más, por lo ue las clases gobernantes vieron un gran peligro para sus privilegios. Si su desarrollo no se obstaculizaba, ese movimiento desembocaría sin duda en una profunda revolución de la vida social.

La burguesía estableció una alianza con la monarquía para tomar conjuntamente el trabajo de exterminio contra los revolucionarios, especialmente contra los anarquistas y sindicalistas. La Guardia Blanca burguesa, llamada Somaten, asesinaron impunemente trabajadores organizados en sindicatos que llevaban a cabo una actividad revolucionaria; Las organizaciones sindicalistas fueron disueltas, los trabajadores que estaban en la primera linea de las luchas fueron detenidos, condenados a largas condenas de cárcel, desterrados, torturado, ejecutados a tiros por asesinos en plena calle o por agentes de policía. MARTÍNEZ ANIDO, el infame gobernador de Barcelona, estaba a la cabeza de esta campaña de exterminio contra el movimiento libertario de trabajadores. El dictador militar PRIMO DE RIVERA tomó el control del poder estatal, y de nuevo se logró salvar el trono, a los adinerados y al clero.

Las fases individuales de lucha y sufrimiento, que el proletariado español ha tenido que soportar en los últimos años, son representadas de manera impresionante por la mano del artista. Con trazos simples, logra aquí un experto alcanzar el mayor efecto posible. La fondo español que llevan algunos de los dibujos, no quita carácter internacional. El sistema de violencia basado en el poder de la bayoneta, el capitalismo, los guardias blancos, los verdugos y las brutalidades policiales tampoco son peculiaridades españolas, así como la explotación, la opresión y el sufrimiento del proletariado. Esta obra habla no solo de nuestros compañeros, las víctimas del gobierno terrorista en España, sino también de las masas que luchan por su liberación en todos los países.

Nuestro camarada Helios Gómez, quien hizo este trabajo para recordar a sus compañros, participó en las luchas del proletariado español. Nos cuenta de manera directa sus vivencias. Esperamos que se cumpla su deseo de que haya buenas ventas de esta carpeta de arte para apoyar a las víctimas de la reacción.

Secretaríado de la Asociación Internacional de Trabajadores

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