Actualité de l'Anarchosyndicalisme

APRES UN MOIS DE MANIFESTATIONS DANS LA REGION CHILIENNE (SOV-Santiago)

Après plus d’un mois de manifestations dans la région chilienne : Déclaration du SOV (Sindicato Oficios Varios Santiago)

Bien que le mécontentement [populaire] était présent au Chili depuis de nombreuses années c’était le silence qui régnait dans la population. À contrecœur, les gens exprimaient leur mécontentement, toujours sans crier, toujours obéissants, sachant que le travail est finalement la seule chose qui apporte notre pitance. Et si nous sommes attentifs à l’histoire, il n’y a pas si longtemps, au Chili crier et se lever signifiait des balles, du sang et la mort. C’est ce même manque de justice et d’impunité, et l’indignité de nous avoir fait courber l’échine tant d’années, qui nous ont fait envahir les rues de tout le pays. Les gens ont ouvert leurs yeux pour voir un gouvernement, source d’injustice sur tous les fronts et dans tous les aspects de nos vies. Voilà ce qui a généré un soulèvement social. Tout le mécontentement s’est matérialisé, ils ne s’agissait plus de petits groupes isolés encourageant des revendications, c’est la population dans son ensemble qui s’est arrêtée et qui a dit « ASSEZ ! » (basta !). L’air du temps de l’opinion publique [a changé], on a commencé à mentionner toutes les revendications et les réclamations jamais entendues, les oubliés ont pris la parole. Ce qui s’est passé le vendredi 18 octobre, a été une étape bien franchie, c’est la marche de la population qui s’est prolongée depuis plus de un mois, et dont nous savons qu’il ne doit pas s’arrêter.

QUE PENSER DU 5 DECEMBRE 2019 ?

Et toi tu fais quoi le 5 décembre 2019 ? Un an après le début du mouvement des Gilets jaunes, beaucoup espèrent en cette date pour remettre en question cette société inégalitaire et répressive. La colère qui s’exprimera sera massive, mais pour qu’elle aboutisse comprenons d’abord le jeu des protagonistes institutionnels. Pour le moment ils tiennent […]

LES ANARCHISTES ET L’EDUCATION SOUS JULES FERRY (1880-1914)

Les années qui vont du vote des lois de Jules Ferry à la Grande Guerre de 1914 furent incontestablement celles où le mouvement anarchiste, en France, connut sa période la plus florissante, et où son influence et son importance sur la scène politique furent les plus importantes. Certes, en France et ailleurs, les anarchistes se sont toujours préoccupé du problème de l’éducation, qu’ils placent au cœur de la question sociale. Mais plus encore qu’à d’autres moments, le thème de l’enfant, de l’école, de l’instruction est alors abordé d’une manière récurrente tant dans les journaux que dans les livres édités par le mouvement libertaire.

La critique de la laïcité républicaine

Les préoccupations des « compagnons », comme on les nommait alors, s’inscrivaient indiscutablement dans le débat qui, tout au long du XlXe siècle, avait l’enfant et l’école pour enjeu ; courant qui animait, en vérité, toutes les forces politiques progressistes ou « rétrogrades » du moment. L’école que Jules Ferry et ses collaborateurs avaient mise en place, était pour les libertaires condamnable à plusieurs égards. Pour eux, le système scolaire républicain ne prenait pas en compte les besoins de l’enfant, ne cherchait pas à développer sa personnalité, mais au contraire tendait à l’uniformité des individus et préparait à l’inégalité sociale.

Ce système absurde, qui farcit les cerveaux de préjugés et truffe les consciences de devoirs est inacceptable pour des générations vivant au siècle de la vapeur et de l’électricité, écrira ainsi le militant pédagogue Sébastien Faure(1). Mais le discours anarchiste ne participait pas uniquement de la critique de l’école officielle, bien au contraire. Depuis les origines, l’anarchisme avait affirmé des conceptions éducatives particulières, et il s’agissait également de les mettre en avant et de les faire connaître. Aucun des théoriciens de l’anarchisme en effet (Stirner, Proudhon, Bakounine) n’avait oublié d’accorder une place de tout premier plan à l’éducation, jugée indispensable à la réalisation d’une société nouvelle ; place que les compagnons reprenaient à leur compte dans leur propagande. Le maître mot en est la liberté. La liberté par l’enseignement sera d’ailleurs le titre d’une des premières brochures éditées par un groupe de compagnons (et cosignée par Louise Michel, Élisée Reclus, Léon Tolstoï) en 1898.

Liberté la plus grande possible laissée à l’enfant, par opposition au « carcan » proposé par le système institutionnel. Par conséquent, l’adulte n’est plus un maître mais un guide, qui aiguille le jeune afin de le faire profiter au mieux de cette toute nouvelle liberté. Car l’enfant qui est considéré comme un individu à part entière, dispose selon les compagnons dès le départ d’aptitudes très riches.  » Laissez les enfants libres, écrit le hollandais Domela Nieuwenhuis, car l’enfant apprend à penser à comparer, à juger par lui-même. » (2)

EN FRANCE COMME AU CHILI, LE SERVICE NATIONAL CE SERA SANS NOUS !

Nous publions deux exemples de la lutte des Jeunes Libertaires contre le Service National, en France et au Chili. FRANCE : SNU, MACRON NOUS VOILA ! Aujourd’hui, la JDC (1), « offrant » aux jeunes Françaises et Français huit intenses heures de propagande militaire et étatique, n’est plus suffisante aux yeux du gouvernement pour remplacer le service […]

LIBAN : DECLARATION DE KAFEH ! (Lutte !) du 22 Novembre 2019 حركة كافح! (كوادر أناركية فاعلة حرة)

Déclaration du mouvement KAFEH ! (Lutte !

(Organisation d’anarchistes actifs libres)

Tout le monde a pris conscience des événements révolutionnaires au Liban. Ce mouvement est mondialisé et les médias internationaux en parlent et le louent pour son caractère unique et son succès.

Le mouvement KAFEH est fier de participer aux événements de cette révolution et fier d’être au centre de ce mouvement. Que ce soit dans les appels et les invitations, les sit-in, la mise en place de tentes, les affrontements, les déclarations, ou la présence permanente et une disponibilité totale, KAFEH a été en première ligne.

Ces manifestations représentent KAFEH idéologiquement à tous points de vue:

A PROPOS DU DERNIER LIVRE DE PIKETTY ET DU DEPASSEMENT DU CAPITALISME

Dans le dernier livre de Piketty, « Capital et idéologie », il doit s’y trouver beaucoup de choses intéressantes je pense. C’est une somme de plus de1 000pages et ça tiendrait de l’exploit s’il avait écrit une telle somme uniquement avec des conneries.

Cependant, quand on l’entend expliquer ses propositions pour « dépasser » le capitalisme actuel, ben ça fait plouf.

Par exemple, la propriété privée.

Plutôt que de proposer sérieusement d’abolir la propriété privée au profit de la propriété d’usage, il propose une propriété sociale et temporaire dans laquelle les salarié-e-s (espèce en voir de disparition il faut le rappeler) seraient majoritaire au capital de l’entreprise qui les emploie et les actionnaires, minoritaires. Ca sonne comme quelque chose de cool dit comme ça. Mais quand on y réfléchit un peu plus avant, sa proposition n’est rien d’autre qu’une forme d’ubérisation extrême et généralisée, les salarié-e-s devenant dans ce cas leurs propres exploiteurs. De quoi dissoudre très concrètement et complètement la lutte des classes. Et le fait que cette propriété sociale soit temporaire ne change rien à l’affaire.

Ensuite, concernant le système d’imposition.

POLOGNE : A HOSTEL24 COMME PARTOUT, TOUT TRAVAIL MERITE SALAIRE !

Le 16 novembre 2019, à Bydgoszcz (Pologne) les salariés de l’hôtel Hostel24 appuyés par la section polonaise de l’AIT (ZSP-AIT, Związku Syndykalistów Polski) ont manifesté pour exiger le payement de leurs salaires impayés. Les salaires de certains anciens employés n’ont pas encore été payés depuis 2013 ! Hostel24 ne contractualise pas directement les salariés, il […]

آنارشیسم چیست و آنارشیستها چه می خواهند؟

(مطلب دریافتی از نادر احمدی / ‏‏پنجشنبه‏، 2014‏/02‏/20)

اگر بگوییم که مکتب آنارشیسم دو بال به وسعت تمام طول تاریخ دارد ،اغراق نکرده ایم. رد پای آنارشیسم را می توان در یونان عصر طلایی و قبل از آن یافت که ریشه ی یونانی کلمه ی آنارشی هم ناشی از همین است. هما‌ی فراخ‌بال آنارشیسم بعد ها بر روی شانه‌ی فرانسویان‌، انگلیسی‌ها‌، ایتالیایی‌ها، روس‌ها‌، آمریکا‌یی‌ها و تقریبا همه ابناء بشرنشست. آنارشیسم به هرگوشه‌ای از جهان که راه یافت سینه چاک ها ی پروپا قرص خودش را پیدا کرد. در واقع دوران گذار از سرمایه داری به آنارشیسم آغاز شده است و به تدریج دولت ها ضرورت وجودی خود را از دست می دهند و مرزهای ملی و جغرافیایی برچیده می شوند تا یک ملت واحد جهانی بدون دولت بوجود آید. جان لنون در آهنگ خود به نام “ایمجین” این آرزوی خود را بخوبی بیان کرده است.

آنارشیسم در زبان سیاسی به معنای نظامی اجتماعی و سیاسی بدون دولت ، یا به طور کلی جامعه‌ایفاقد هرگونه ساختار طبقاتی یا حکومتی و سلسله مراتب قدرت است. آنارشیسم یک جامعه و نظامی است که در آن گل استعدادهای انسانی بدون محدودیت و موانع فرهنگی، طبقاتی، دولتی و اجتماعی شکفته می شود و انسان از اسارت انسان آزاد می شود.

ریشه لغت آنارشیسم(آنارشی) :واژه یونانی آنارشی ، ریشه‌ای دو بخشی دارد : کلمه : Archon به معنای حاکم و پیشوند An به معنی فاقد. از این روی ، آنارشی به معنی وضعیتی فاقد حاکم میباشد. از نظر لغوی آنارشیسم آموزه‌ای مبنی بر این اعتقاد است که اکثر مشکلات اجتماعی ، ناشی از وجود حکومت ها بوده و در مقابل آن به‌عنوان بدیل ، تعداد بسیاری از اشکال تشکیلات داوطلبانه اجتماعی وجود دارند. در ادامه تعریف ، باید گفت آنارشیست کسی است که سعی در ایجاد جامعه‌ای بدون حکومت می‌نماید.(بر گرفته از کتاب : مقدمه‌ای تاریخی بر آنارشیسم– نوشته :جرج وودکاک)

Domela Nieuwhuis (1846-1919) : du socialisme à l’anarchisme, un précurseur de la grève générale.

Il y a 100 ans le 18 novembre 1919, nous quittais Ferdinand Domela Niewhuis, Figure importante de l’anarchisme et de l’antimilitarisme néerlandais.

Naissance le 31 décembre 1846, à Amsterdam (Pays-Bas), dans une famille bourgeoise aisée.
Pasteur protestant comme son père, il rompt pourtant avec l’Eglise vers 1870 et crée en 1878 le journal socialiste Recht voor Allen (« Justice pour tous ») qui deviendra l’organe de la Sociaal Democratische Bond (SDB), première organisation socialiste des Pays-Bas dont il est l’un des fondateurs.
Arrêté pour « trahison » (un simple délit de presse), Nieuwenhuis est libéré le 31 août 1887 grâce à la pression de l’opinion publique, mais échappe de peu à un attentat à Rotterdam. L’année suivante, il est élu député et exerce son mandat jusqu’en 1891. Cette expérience lui fait découvrir le rôle néfaste du parlementarisme. Déçu par son expérience parlementaire, Domela, après 1891, évolue de plus en plus vers l’anarchisme, c’est-à-dire qu’il devint partisan d’un socialisme sans État. Dans cette forme de société, les entreprises devaient être gérées par des fédérations d’associations ouvrières, contrôlées par la fédération de communes. Les termes tels qu’autonomie, liberté réciproque, coopération sur base d’égalité, fédéralisme, décentralisation, déclarer la guerre à la guerre, etc., reviennent fréquemment sous sa plume. Dès lors, il se rallie à l’anarchisme de Bakounine et à la libre pensée.

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