Après plus d’un mois de manifestations dans la région chilienne : Déclaration du SOV (Sindicato Oficios Varios Santiago)
Bien que le mécontentement [populaire] était présent au Chili depuis de nombreuses années c’était le silence qui régnait dans la population. À contrecœur, les gens exprimaient leur mécontentement, toujours sans crier, toujours obéissants, sachant que le travail est finalement la seule chose qui apporte notre pitance. Et si nous sommes attentifs à l’histoire, il n’y a pas si longtemps, au Chili crier et se lever signifiait des balles, du sang et la mort. C’est ce même manque de justice et d’impunité, et l’indignité de nous avoir fait courber l’échine tant d’années, qui nous ont fait envahir les rues de tout le pays. Les gens ont ouvert leurs yeux pour voir un gouvernement, source d’injustice sur tous les fronts et dans tous les aspects de nos vies. Voilà ce qui a généré un soulèvement social. Tout le mécontentement s’est matérialisé, ils ne s’agissait plus de petits groupes isolés encourageant des revendications, c’est la population dans son ensemble qui s’est arrêtée et qui a dit « ASSEZ ! » (basta !). L’air du temps de l’opinion publique [a changé], on a commencé à mentionner toutes les revendications et les réclamations jamais entendues, les oubliés ont pris la parole. Ce qui s’est passé le vendredi 18 octobre, a été une étape bien franchie, c’est la marche de la population qui s’est prolongée depuis plus de un mois, et dont nous savons qu’il ne doit pas s’arrêter.