Extrait de la brochure « Des Espagnols en résistance Tome 2 : qjuand des migrants et des parias tenaient le maquis dans le Cantal … » Le journal « Exilio », un lien pour la reconstruction de la CNT-AIT Dans son effort de réorganisation, le groupe du Cantal devait se doter d’un organe de presse militant, qui permette de […]
Catégorie : 1939-1945 : DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE ET LA RESISTANCE
Comme chaque été, la République Française – et notamment son représentant suprême, le Président – enchaîne les commémorations historiques pour nous rappeler à quel point nous avons de la chance de vivre dans un monde Libre, et que nous le devons avant tout à l’Etat et à ses institutions, à commencer par la Police et l’Armée qui accompagnent chacune de ces sorties officielles.
A chaque fois, ces commémorations officielles permettent au Pouvoir de tripatouiller un peu l’Histoire, pour se donner le bon rôle et essayer de nous intoxiquer toujours plus pour que nous acceptions notre situation.
Lire « Mythologie de la Libération »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/08/16/MYTHOLOGIE-DE-LA-LIBERATION
On avait déjà eu le droit à la lecture de la lettre de Guy MOCQUET par Sarkozy, celui qui avait nommé un Ministre de l’Identité nationale, terminologie que n’aura pas renié Pétain et l’ETat Français collaborateur vichyssois.
Mais cette année, avec le mouvement des gilets jaunes, cette intox prends une tournure particulière, avec des ficelles de plus en plus grosses.
Déjà au mois de Mai, alors qu’on ne comptait déjà plus nos blessés éborgnés et mutilés, ni nos milliers de raflés pendant les manifs, on avait eu le droit à la sortie de Castaner sur les flics « résistants », alors qu’il est historiquement établi qu’ils ont été massivement des collabos – passifs souvent mais collabos tout de même. La résistance fut surtout le fait de gens ordinaires qui justement désobéirent aux lois, à la police, et préférèrent la Justice sans s’inquiéter du « qu’en dira-t-on », comme le démontre bien l’exemple des enfants juifs de Moissac.
Lire « Les Enfants de Moissac : une leçon de désobéissance pour aujourd’hui ! »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/08/09/Les-Enfants-de-Moissac
Alors que la Mairie de Paris inaugurait en juin dernier une rue en hommage à Pierre SEEL, déporté homosexuel qui avait courageusement témoigné à la fin de sa vie pour briser le silence autour du projet exterminateur des nazis, personne parmi les officiels ne rappela que c’est grâce au fichage réalisé par la police républicaine avant la guerre que la Gestapo put aller arrêter Pierre SEEL et l’envoyer en camp de concentration.
Lire « Pierre SEEL, un homme debout »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/07/26/Pierre-Seel
Puis pour les commémorations du débarquement du 6 juin 1944, ce fut l’allusion glissée furtivement par Macron sur « les camps espagnols » – sans mentionner que ces espagnols là étaient des exilés, des « migrants » dirait on aujourd’hui, qui avait été parqués dans des camps de concentration dans des conditions indignes de la devise républicaine pourtant fièrement affichée sur tous les frontons officiels. Il est vrai que célébrer des « migrants » – et aussi les gestes de solidarité d’une partie de la population française qui – elle – leur ouvrit les bras pour échapper à leur funeste sort – au moment où la République refoule, expulse des migrants par milliers aurait fait tâche dans le tableau de l’Histoire officielle.
Lire « A PROPOS DES « CAMPS ESPAGNOLS », CAMPS DE CONCENTRATION FRANCAIS ET REPUBLICAINS »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/06/07/CAMPS-ESPAGNOLS
La bataille pour la « Mémoire » est surtout une bataille idéologique. Le Pouvoir chercher à instrumentaliser l’Histoire à son profit, en espérant que nous goberons ses bobards et nous résignerons à accepter notre sort d’exploités.
Alors pour essayer – modestement et avec nos petits moyens – de renverser la vapeur, nous publions sur notre blog une série de textes pour donner à lire et à voir une autre face de la Résistance que la version officielle. Les Anarchistes et anarchosyndicalistes – même si il n’y en a pas un sur cent – n’ont pas été les derniers à participer à la lutte contre le fascisme et le nazisme. Ils étaient français, juifs apatrides, algériens, allemands, sénégalais, portugais, russes, italiens, bulgares, espagnols … ils étaient surtout internationalistes, sans souci des « identités » et autres fadaises « postmodernes » actuelles qui nous divisent.
Lire « Armand MAURASSE : coiffeur, danseur, haïtien, militant néomalthuisien, résistant antifasciste …anarchiste internationaliste »
http://blog.cnt-ait.info/post/2019/08/16/Armand-MAURASSE
« Ce n’est pas la patrie française qui est en danger, ni la liberté de la France qui est en jeu, c’est la Liberté, la culture et la paix mondiale. »
Francisco Ponzan Vidal, dit « François Vidal », militant de la CNT-AIT espagnole, résistant exécuté à Toulouse par les nazis le 17 août 1944, veille de la Libération de la ville
Dossier « Les Anarchistes dans la Résistance au Nazisme » :
http://blog.cnt-ait.info/category/RESISTANCE
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Floreal Barberà : un siècle de lutte anarchosyndicaliste et antifasciste
Les compagnons de la CNT-AIT de Catalogne nous informent dans le journal « Solidaridad Obrera » de la disparition de Floreal Barberà, à l’âge de 98 ans, survenue le 20 juillet dernier, soit le lendemain de la commémoration du 83ème anniversaire du déclenchement de la Révolution Espagnole.
Fils d’un des fondateurs de la CNT-AIT en Espagne en 1910, il a subi au cours de sa longue vie trois exils.
Le premier exil, en 1924, lorsque sa famille s’enfuit à Toulouse à cause des activités anarcho-syndicalistes de son père. Enfant étranger, il sera scolarisé comme son frère Calmisto (qui participera lui aussi à la lutte anarchosyndicaliste) à l’école française. La maitrise de la langue et la culture française lui sera fondamentale dans le succès de ses futures missions clandestines. Lorsque la Révolution éclate en Espagne, la famille retourne en Espagne, à Barcelone. Le père présidera l’Industrie de fonderie socialisée, tandis que les deux fils intégreront les milices confédérales et se battront en première ligne contre les fascistes franquistes.
Le second exil, en 1939, alors que la guerre civile était déjà perdue, il est contraint de fuir Barcelone et traverse la frontière à pied, comme des centaines de milliers d’anarchistes et de républicains. L’accueil est terrible : c’est le sinistre camp de concentration d’Argelès, où l faut essayer de dormir le soir dans des trous creusés dans le sable, sans couverture. Pendant l’occupation nazi, il s’enfuie du camp et part rejoindre la lutte armée clandestine. Agent de liaison libertaire indépendant, il sera cependant bien connecté avec la résistance française (FFI), comme les services secrets alliés. Il réalisa pour leur compte de nombreuses missions d’information en France ou en Espagne, et participa au sauvetage de nombreux juifs pour le compte de l’Organisation Juive de combat (OJC).
Poursuivi par les polices Franquistes, françaises et la Gestapo, il finira par être arrêté, interrogé et torturé. A Toulouse, il était lié à Francisco PONZAN, autre militant de la CNT-AIT, qu’il fut un des derniers à le voir en vie avant son exécution par les nazis le 17 aout 1944, deux jours avant la libération de la ville.
André Bösiger (1913 – 2005) : rebelle pour la vie !
Dans une Suisse que l’on se plaît à voir paisible, l’existence d’André Bosiger fait figure d’exception. Après une enfance et une adolescence jurassiennes, toutes faites de résistance à un milieu hostile et étouffant, l’itinéraire de cet homme libre croisera les luttes des travailleurs, la Ligue d’Action du Bâtiment (LAB-FOBB) – dont il sera l’un des […]
POUR UNE PAIX SOCIALE ENTIÈRE [19 Août 1944]
Tract diffusé à Toulouse en Août 1944, pendant les jours mêmes du départ de l’armée allemande, par les anarchosyndicalistes.
Armand MAURASSE : coiffeur, danseur, haïtien, militant néomalthuisien, résistant antifasciste …anarchiste internationaliste
Armand Maurasse était un militant anarchiste d’origine sénégalaise, qui travaillait dans les années 1930 au salon de coiffure d’Aristide Lapeyre à Bordeaux.
Lapeyre était un militant anarchiste de tous les combats : un des artisans de la constitution de CGTSR-AIT en 1926 il fut également partisan de longue date de la maîtrise de la procréation. Dans son salon qui était la vraie plaque tournante du mouvement anarchiste Bordelais avant guerre (cf infra), il pratiquait – avec l’aide d’Armand – des vasectomies clandestines.
Lapeyre est arrêté en 1935 lors de l’« affaire des stérilisés de Bordeaux », inculpé de « complicité de castration » (alors qu’il s’agit seulement de vasectomie… que la loi n’interdit pas) mais est finalement remis en liberté le 6 juillet, bénéficiant d’un non-lieu. La présence d’Armand au procès ne passa pas inaperçu, le journal local La Petite Gironde, le décrivant comme « un noir gigantesque ».
MORT AUX VACHES ! – APERCU SUR LA RESISTANCE DES ANARCHISTES DE MARSEILLE A TOULOUSE …
Chaque année depuis le 8 mai 1945, « la France » fête sa libération du joug Nazi.
Le pouvoir, en mal de « cohésion sociale » [1], cherche désespérément à sauter sur l’occasion pour montrer que le « peuple français » a su, dans ses périodes les plus sombres se serrer les coudes – et aussi la ceinture …
A ceux qui se plaignent de leurs petites vivicitudes matérielles quotidiennes de 2004, il leur est servi matin, midi et soir par la presse, la radio et la télé nationale la geste héroïque de la résistance française de 1944, qui nous est donc présentée comme un exemple à suivre. Nos aieux en ont chié en 40 et ils n’en ont pas fait tout un flan. Car quand il l’a fallu, tout gonflés de rutabaga et d’esprit patriote, ils ont su s’unir pour faire face. Et « l’opposition » d’emboîter le pas à l’action psychologique de propagande du gouvernement puisqu’ils n’ont rien trouvé de mieux que de réclamer le retour au Programme du Comité National de la Résistance ! [2]
Bref, tout ça fleure bon l’Union Sacrée et le bourrage de mou … Car contrairement à la légende que l’on voudrait nous faire gober, les résistants n’était pas légion dans le « peuple français » et d’ailleurs beaucoup des résistants n’étaient même pas français !
Et en plus, un certains nombres n’étaient même pas des patriotes ! Rendez vous compte !
Nous vous livrons ci-après le témoignage d’un de ces résistants libertaires, Andre Saulière dit Arru qui – de Marseille à Toulouse, avec des compagnons sénégalais, juifs russes, italiens, espagnols, … – continua le travail de sape idéologique du système, sur des bases clairement anarchistes internationalistes.
Un exemple, très actuel en effet, pour ceux qui – comme nous – pensons que la Liberation totale, celle du capitalisme, n’a pas encore eu lieu …
MORT AUX VACHES ! [AFFICHE, 1943]
Tract / Affiche diffusé en 1943 dans le Sud de la France par les anarchistes internationalistes réunis autour d’André ARRU
Rues et lieux de Toulouse : La rue des frères Lion, imprimeurs anarchosyndicalistes et Résistants
Rues et lieux de Toulouse : La rue des frères Lion
Ils ont donné leur nom à une rue du centre ville, mais qui étaient les Frères Lion ? Fils de Jean-Louis Lion, fer de lance du mouvement anarchosyndicaliste toulousain au début du XXe siècle, Henri et Raoul Lion étaient imprimeurs à Toulouse dans les années 1930/1940. Eux-mêmes anarchistes et libre-penseurs, ils imprimaient la presse libertaire dans leurs ateliers (dont le principal se situait dans l’actuelle rue Croix-Baragnon. Une grande plaque y commémore leur souvenir). Lorsque les nazis envahissent la France (juin 1940) et avant même qu’ils n’anéantissent la zone dite « libre », ils deviennent immédiatement les principaux imprimeurs de la Résistance.
LES COUPABLES [1943]
Cette brochure, imprimée en 1943 par les Frères Lyon, imprimeurs à Toulouse, fut rédigée par André Arru et révisée par Voline ; nous ne publions pas ici l’additif intitulé « Explication résumée d’organisation sociale à base fédérale, syndicale, communale » dont Pierre Besnard était l’auteur [1]. Dans la mesure du possible, la présentation d’origine a été respectée.
LES ANARCHISTES ESPAGNOLS DANS LA RESISTANCE AU NAZISME
« Ce n’est pas la patrie française qui est en danger, ni la liberté de la France qui est en jeu, c’est la Liberté, la culture et la paix mondiale »
Francisco Ponzan Vidal, dit « François Vidal », militant de la CNT-AIT espagnole, résistant exécuté à Toulouse par les nazis le 17 août 1944, veille de la Libération de la ville
Les espagnols sont plus de 500’000 à fuir Franco entre le mois d’août 1938 et le 12 février 1939. Parmi eux, beaucoup de miliciens aguerris aux armes et à la guerre, la tête pleine de compagnons tombés au front, d’amies violées, de parents massacrés ; des combattants défaits qui ne survivent que par leur haine du fascisme, sous la neige, dans des prés entourés de barbelés où sévit la dysenterie et la famine, appelés déjà « camps de concentrations », symbolisant à eux seuls l’hospitalité française fidèle à l’attitude criminelle des démocraties occidentales vis-à-vis du peuple espagnol durant la guerre civile. Ces militants ont eu du poids dans la résistance, un poids que l’on cache souvent. Pourtant la célèbre 2ème Division Blindée (DB) du Général Leclerc est composée d’espagnols à plus de 60% ; dans tous les maquis, ils sont des premiers résistants.