Catégorie : CNT-AIT : QUI SOMMES NOUS ?

Textes de présentations de la CNT-AIT

III. Une longue reconstruction (1973-début des années 90)

jeudi 19 octobre 2006 Étudier la reconstruction de la CNT-AIT permet de connaître le parcours de quelques militants, une vingtaine, qui se sont obstinés à remettre sur pied une organisation devenue quasi-inexistante. Cette tâche, loin d’être aisée, aboutira à la construction d’un courant anarcho-syndicaliste organisé au sein de ce qu’on appelle les nouveaux mouvements sociaux. […]

La CNT-AIT, une histoire à écrire

L’histoire de l’anarcho-syndicalisme en France n’a jamais, ou très peu, suscité l’enthousiasme des historiens français. Faire un bilan historiographique de l’anarcho-syndicalisme est donc relativement rapide. Trois travaux principalement relatent la période de l’entre-deux guerres (1). Son histoire à partir de 1945, quant à elle, n’a encore jamais été retracée. Les différents ouvrages traitant du syndicalisme d’après-guerre se limitent le plus souvent à informer le lecteur de la création de cette organisation. On ne trouve ainsi qu’un simple paragraphe, ou tout au plus une page, consacrée à la CNT-AIT. Certains auteurs se sont cependant montrés soucieux de relater la participation de la CNT-AIT à certaines grèves, mais sans s’éterniser pour autant sur la nature de cette organisation (2). Notre critique s’arrêtera particulièrement à l’ouvrage de Guy Caire. Ce dernier, après avoir mentionné rapidement la création de la CNT-AIT, écrit dans son livre : “En fait la véritable tradition de l’anarcho-syndicalisme se retrouve davantage dans certains courants minoritaires de Force Ouvrière” (3). Une telle affirmation, sans fondement (4), suffit à écarter la CNT-AIT de l’histoire des syndicats ouvriers. Une fois de plus, le lecteur n’en saura pas d’avantage sur la CNT-AIT. Difficile donc pour ce dernier de se faire une idée sur cette organisation. A la lecture de ce type d’ouvrages, il semblerait que la CNT-AIT n’ait joué aucun rôle dans la recomposition syndicale de l’après-guerre, ce qui, comme nous le verrons, est entièrement faux. Pour mieux connaître la CNT-AIT, on peut étudier l’histoire de l’anarchisme, notamment à travers deux ouvrages de Roland Biard (5). Les travaux de Roland Biard permettent en effet d’avoir une idée assez large de la CNT-AIT. S’il ne s’agit pas d’une histoire détaillée, elle donne en revanche un aperçu général et relativement fiable de l’évolution de la CNT-AIT entre 1946 et la fin des années soixante. Le tome II du travail de Jean Maitron (6) sur le mouvement anarchiste en France apporte des informations intéressantes, malgré quelques erreurs -mais ne s’intéresse pas en particulier à la CNT-AIT. Jean Maitron conclut simplement à la quasi-impossibilité de retracer l’histoire de cette organisation. Suite à ce rapide bilan historiographique, nous voyons qu’il est très difficile, et même impossible, de retracer l’histoire de la CNT à partir d’ouvrages historiques.

Congrès constitutif de la CNT-AIT française (Décembre 1946)

Compte rendu des débats, décembre 1946 Congrès constitutif de la CNT – 7, 8, 9 décembre 1946 Congrès constitutif de la CNTdécembre 1946 Extrait de l’Action syndicaliste (Organe de la CNT – Section française de l’AIT), n° 24, 25 décembre 1946, p. 1-2. La fondation de la Confédération nationale du travail en décembre 1946 est un […]

Chartes de Paris [1946]

texte adopté au Congrès Constitutif de la CNT-AIT à Paris, en décembre 1946 La Charte de Parisadoptée au Congrès constitutif de la C.N.T (Décembre 1946) En présence de l’instabilité politique et financière de l’Etat français, qui peut à tout instant provoquer une crise de régime et, par conséquent, poser la question d’un ordre social nouveau […]

DIS MOI QUI SONT TES AMIS ET JE TE DIRAI QUI TU ES … A PROPOS DE LA CGT ESPAGNOLE

Il existe actuellement plusieurs organisations avec le nom CNT en France : la CNT-AIT (qui publie ce site internet http://blog.cnt-ait.info), la CNT Vignole (du nom de l’adresse de son local parisien au 33 rue des Vignoles) qui a scissionné de la CNT-AIT en 1993 et la CNT-SO qui a elle-même scissionné des Vignoles en 2012. On nous demande parfois quelle est la différence entre les 3 CNT. Ci-dessous un exemple de ce qui nous différencie en tant qu’organisation. Bien sûr, en tant que militants, nous souhaitons que tous les anarchosyndicalistes sincères se retrouvent et se réunissent, dans la clareté et sans compromission avec nos idées et nos pratiques.

La scission de la CNT en France en 1993 a été précédé par une scission de la CNT en Espagne, qui s’est faite sur les mêmes motifs : une organisation révolutionnaire peut elle, oui ou non, participer aux élections professionnelles (DP, CHS, …). Pour la CNT-AIT, anarcosyndicaliste, la réponse est clairement non. Alors que c’est tout à fait acceptable pour les « syndicalistes révolutionnaires » de la CNT- Vignoles (qui s’est ensuite elle même divisée avec la CNT-SO, mais pas sur cette question des élections pour laquelle ils sont tous d’accord).

Dans le processus de scission de la CNT française, les Vignoles ont donné comme modèle et exemple à suivre la CGT espagnole, elle même scission de la CNT-AIT en Espagne.

Les documents de la CIA révélés par Wikileaks éclairent d’un jour nouveau le processus qui a amené à cette scission pro-élection de la CGT espagnole … Il sravère d’après ces documents, qui sont des compte rendus de l’Ambassade des Etats Unis en Espagne, que les dirigeants de la fraction réformiste de la CNT espagnole, qui ensuite créeront la CGT espagnole, se sont rendus à plusieurs reprises – de leur propre initiative – à l’Ambassade des USA, pour leur faire passer des messages et – en retour – espérer un soutient du Gouvernement Américain… Gouvernement qui répondra positivement en invitant ces futurs dirigeants de la CGT-e à venir suivre des formations dans le cadre d’un séminaire « syndicaliste » aux USA … formation qui sera annulée par le secteur révolutionnaire de la CNT-AIT qui avait bien flairé la manipulation.

Parmi les messages transmis par les réformistes futurs dirigeants de la CGT-e – dont le fameux menteur professionnel Enrique MARCOS, faux déportés, vrai flic infiltré – celui ci : ils ne sont pas des anarchistes politiques mais des anarchistes « travaillistes » ; ils sont contre les violences des travailleurs ; ils souhaitent un gouvernement fiable et démocratique et agit dans le cadre des lois et surtout il faut les appuyer à participer aux élections syndicales en maintenant leur statut légal, car les élections sont le point de rupture d’avec les mauvaises habitudes révolutionnaires et violentes héritées du passé …

Nous présentions que le spectaculaire développement de la CGT en Espagne n’était pas complètement l’oeuvre du Saint Esprit ni de Saint Angel Pestaña et son « Concile » des Trentes … Mais maintenant Wikileaks, qui n’est qu’une partie émergée de l’iceberg des correspondances secrètes des services américains nous en apporte la certitude …

Le vieux dicton populaire affirme « dit moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es ». Et aussi « qui se ressemble s’assemble » …

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LA FABRIQUE DE L’OPINION : TENTATIVE D’ENFUMAGE GAUCHISTE

La direction d’Utopia, fortement agacée de la révélation publique de ses pratiques managériales, se devait d’allumer des contre-feux. S’ils utilisèrent pour cela leur gazette (30 000 exemplaires diffusés …), des individus et des organisations dont certaines se réclamant du syndicalisme révolutionnaire voire du mouvement libertaire, jouèrent complaisamment les pompiers d’Utopia, gauchistes – sans que l’on sache […]

CRACHER DANS LA SOUPE ET MORDRE LA MAIN QUI NOURRIT

Le Combat Syndicaliste Midi Pyrénées, Février Mars 2007, numéro 99 De nombreux militants syndicalistes et politiques se sont donnés beaucoup de peine, depuis près de deux ans, pour expliquer combien cette affaire n’en valait pas la peine. Cela, y compris dans des milieux se déclarant révolutionnaires, se revendiquant de l’anticapitalisme voire des idées libertaires. Le […]

When swedish SAC choosed the « free world camp » and US capitalism during Cold war ..

« The fight against war » Evert Arvidsson’s article in Dagstidningen Arbetaren (SAC’s magazine), published in 1956 The activity of the SAC in the cause of peace is as old as the organization itself. Probably, there is no movement in our country that has proportionately done such a great job for peace and international fraternization as the […]

MORT AUX VACHES ! – APERCU SUR LA RESISTANCE DES ANARCHISTES DE MARSEILLE A TOULOUSE …

Chaque année depuis le 8 mai 1945, « la France » fête sa libération du joug Nazi.

Le pouvoir, en mal de « cohésion sociale » [1], cherche désespérément à sauter sur l’occasion pour montrer que le « peuple français » a su, dans ses périodes les plus sombres se serrer les coudes – et aussi la ceinture …

A ceux qui se plaignent de leurs petites vivicitudes matérielles quotidiennes de 2004, il leur est servi matin, midi et soir par la presse, la radio et la télé nationale la geste héroïque de la résistance française de 1944, qui nous est donc présentée comme un exemple à suivre. Nos aieux en ont chié en 40 et ils n’en ont pas fait tout un flan. Car quand il l’a fallu, tout gonflés de rutabaga et d’esprit patriote, ils ont su s’unir pour faire face. Et « l’opposition » d’emboîter le pas à l’action psychologique de propagande du gouvernement puisqu’ils n’ont rien trouvé de mieux que de réclamer le retour au Programme du Comité National de la Résistance ! [2]

Bref, tout ça fleure bon l’Union Sacrée et le bourrage de mou … Car contrairement à la légende que l’on voudrait nous faire gober, les résistants n’était pas légion dans le « peuple français » et d’ailleurs beaucoup des résistants n’étaient même pas français !

Et en plus, un certains nombres n’étaient même pas des patriotes ! Rendez vous compte !

Nous vous livrons ci-après le témoignage d’un de ces résistants libertaires, Andre Saulière dit Arru qui – de Marseille à Toulouse, avec des compagnons sénégalais, juifs russes, italiens, espagnols, … – continua le travail de sape idéologique du système, sur des bases clairement anarchistes internationalistes.

Un exemple, très actuel en effet, pour ceux qui – comme nous – pensons que la Liberation totale, celle du capitalisme, n’a pas encore eu lieu …

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