Le 27 octobre, vers 18h, Zyed et Bouna, 2 mineurs de Clichy-sous-Bois meurent électrocutés alors qu’ils s’étaient réfugiés dans un transformateur EDF pour échapper à un contrôle de police. Un troisième garçon, Muttin, grièvement brûlé, parvient à rentrer et donne l’alerte. Aussitôt, la cité s’embrase. Le feu va se propager aux cités populaires partout en France, faisant exploser la rage sociale.
A Paris et en Banlieue nord, à Toulouse et au Mirail, à Caen ou Rennes ou Chateauroux, les militants de la CNT-AIT ont participé aux actions de solidarité avec les révoltés, écrits des textes à chaud et essayé d’analyser les ressorts profonds de cette révolte, et sa signification pour les révolutionnaires.
La brochure présentée ici, éditée en janvier 2006, regroupe ces textes, pour contribuer à la réflexion collective autour des ces événements.
Quelques réflexions sur la révolte des banlieues d’automne 2005
Les textes dans ce cahier bien qu’émanant de plusieurs personnes démontrent une relative unité d’analyse sur la problématique des banlieues lors de la révolte de l’automne 2005. Néanmoins, certains de ces textes exposent des regards et appréciations différentes. Il faut éviter de tirer des conclusions hâtives tant la situation apparaît complexe dans son origine et devenir. Ce dernier nous dira si c’est le signe avant coureur d’une révolte plus profonde et générale contre le système social et d’une crise du fordisme en place. Un nouveau cycle de lutte de présage-t-il ? La lutte au cœur de l’ahbitat n’est pas opposable à la lutte salariale. L’une et l’autre expriment ou prolongent ce qu’elles ont de commun : l’oppression, l’exploitation, l’exclusion, la paupérisation, la précarité, etc. Tous ces aspects sont liés au système social basé sur l’existence des classes sociales.
Le lecteur observera que l’anarcho-syndicalisme de la CNT-AIT n’entend pas se limiter à l’entreprise, mais bien d’agir dans l’ensemble du champ social : convaincu qu’un changement global de société est vital ! À nous de suivre l’exemple de nos compagnons et compagnes de Toulouse qui le portent au cœur des cités. Ce qui prouve que la méthodologie de l’anarcho-syndicalisme est opératoire au-delà de l’entreprise.
https://cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/039-revoltes_banlieue_2005.pdf

Table des matières :
Automne 2005 Jean-Picard, CNT-AIT Caen
Trop conscients pour se révolter Des militants CNT-AIT
https://cnt-ait.info/2006/01/08/trop-conscients/
Qui sème la misère, récolte la colère CNT-AIT Paris-Nord
https://cnt-ait.info/2005/11/06/seme-misere-ar
La quête du Graal Prolétarien ? Goldfax, CNT-AIT Rouen
Une semaine de lutte a Toulouse militants CNT-AIT du Mirail
https://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article10
Des agressions contre la manifestation du 8 Mars aux « émeutes »
d’octobre-novembre 2005 Ni Patrie Ni Frontière
https://npnf.eu/spip.php?article349
Choisis ton camp camarade ! Paul Anton, CNT-AIT Caen
Banlieues : qui sème la misère récolte la colère !
CNT-AIT Châteauroux
https://cnt-ait.info/2025/10/27/banlieues-2005-2
Une vraie conscience politique Marc Aurèle, CNT-AIT Toulouse
https://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article75
Pour un état d’urgence sociale CNT-AIT Rennes
Pour recevoir cette brochure au format papier, adresser 5 euros en chèque (à l’ordre de CNT-AIT) ou en monnaie à CNT-AIT, 7 rue St Rémésy 31000 TOULOUSE