Meurtre d’une AED : l’Etat, les politiciens et les syndicats versent des larmes de crocodiles



Une AED (assistante d’éducation), surveillante de 31 ans est décédée après avoir été poignardée à mort par un élève de 14 ans dans un collège de Haute-Marne. Nos condoléances vont en premier lieu à sa famille et ses amis, que nous assurons de notre peine sincère. Nous pensons aussi à la famille de l’élève de 14 ans, qui se trouve elle aussi plongée dans ce drame.

Le gouvernement, les politiques (majorité et opposition, unanimes), les corps enseignants et administratifs des collèges et des lycées se disent aujourd’hui également outrés de la mort de notre collègue. Mais le sort des AED ne semble les intéresser que lorsque l’une d’entre nous se fait assassiner.

On ne peut s’empêcher rétrospectivement de se dire que si le corps enseignant était déjà respectueux du travail effectué par les AED, si l’administration et le corps enseignant étaient plus attentifs, les AED se sentiraient moins dénigrées et plus respectées.

Mais aussi que si l’Etat, les politiques et les administratifs ne licenciaient pas les AED contractuels au bout de 5 ans (car un “non renouvellement de contrat annuel” est en fait un licenciement déguisé) pour ne pas avoir à les embaucher en CDI au bout de la 6e année, certains problèmes pourraient être évités en profitant de la connaissance des élèves par ces AED expérimentées.

Quant aux syndicats qui laissent faire, en ne défendant pas les AED de 5 années de contrats successifs, qui ne sont pas renouvelés pour la 6e année, ils sont tout aussi responsables de cette situation.

Des anciens AED non renouvelés, leur famille et amis.

CNT-AIT Paris Banlieue

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