NI CHAIR A PATRON / NI CHAIR A CANON

“Rien ne justifie la guerre, excepté celle de tous les peuples contre leurs despotes et exploiteurs !”

La Révolution Sociale – Emma Goldman

Tract du Premier mai à Nantes.

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La guerre comme prérogative des classes dominantes au bénéfice du Capital

Quelles que soient les modalités de gouvernance et de gestion économique, des chefferies claniques à la démocratie bourgeoise, la classe au pouvoir fait usage de la guerre pour accaparer le maximum de ressources et maintenir son influence politique, à l’extérieur ou à l’intérieur de frontières d’un territoire jugé « légitime ».

Aujourd’hui, la classe dominante, qui détient les moyens de production, mise sur une production exponentielle afin que ses profits suivent la même courbe. Or, cette utopie ne fonctionne pas car il est impossible d’absorber toute cette production qui ne correspond en rien à nos besoins.

Ce système économique conduit donc inévitablement à des crises, régulées alors par de la destruction massive : la guerre.

Ce cycle infernal dont pâtit la classe laborieuse est géré par Les États et leurs gouvernements au service de la bourgeoisie.

Aux quatre coins de la planète

En 2025, on estime à 50 le nombre de pays en proie à un conflit actif dans le monde.

Si l’Ukraine et la Palestine sont considérées comme les deux principaux foyers mondiaux de conflit, d’autres régions connaissent des situations de guerres de différentes intensités : le Soudan, le Sahel et la région des Grands Lacs, le Mexique et la Colombie, Haïti, le Pakistan, l’Iran et ses alliés, le Yemen, le Myanmar, la Cisjordanie, le Liban…

A quel moment le prolétariat mondial connaîtra-t-il enfin la paix ?

Militarisation des esprits, Économie de guerre

En France, derrière les édifiantes annonces qui tentent de justifier une nécessité à l’économie de guerre, ne résonne que l’impétueuse envie de casse sociale en faveur d’une croissance pour des riches toujours plus riches :

– «Nous battre contre notre propre indolence» (Édouard Philippe, 16/03/2025), représentation libérale du modèle social.

– «Travailler davantage» (Darmanin et Attal, 10/2024), suppression des 35h, réforme des retraites, des allocations chômage et minima sociaux, des arrêts de travail, simplification radicale de la vie des entreprises et baisse de leurs impôts…

– «Augmenter les efforts de défense sans augmenter les impôts» (Macron, 5/03/2025) et «Demander de travailler plus aux Français n’est pas un sacrifice… mais un progrès» (Amélie de Monchalin, 17/03/2025), garantie directe de l’enrichissement du patronat et de tous les actionnaires ainsi que l’inéluctable détricotage de nos quelques conquis sociaux quitte à adopter une stratégie du choc pour aller toujours plus loin dans le cynisme.

– «Le réarmement des esprits commence à l’école» (Jean Noël Barrot, 10/03/2025), eux n’iront jamais patauger dans les tranchées ou mourir au front en cas de mobilisation. Car ce sont les enfants des classes laborieuses qui s’y collent à toutes les fois !

Comment ne pas être révolté par cette propagande anti ouvrière alors que l’inflation menace de repartir à la hausse et que les plans de licenciements se multiplient en Europe !

Des Chiffres indécents

S’appuyant sur la panique sécuritaire générée par le contexte géopolitique, les gouvernements et institutions européens rivalisent dans le déploiement de budgets militaires :

Von der Leyen promet 800 milliards pour l’UE et son plan « Rearm Europe ». Le nouveau gouvernement allemand annonce un plan titanesque de 900 milliards d’euros, tandis que Sébastien Lecornu prévoit une augmentation massive du budget de l’armée française pour atteindre au moins 90 milliards par an. Au Danemark, le gouvernement veut repousser l’âge de départ à la retraite à 70 ans pour financer les dépenses militaires, Macron envisage de s’inspirer du modèle…

Dans de nombreux pays d’Europe, le retour du service militaire, obligatoire, volontaire ou sous la forme de formation civile pour : « la cohésion républicaine » (SNU en France, par ex) est acté ou en discussion.

La nécessité idéologique d’un retour à l’élan patriotique est bien là.

Alors qu’il faut s’attendre à des attaques brutales contre nos conditions de vie, alors que l’État lorgne sur l’épargne de la population, les fabricants de mort s’émoustillent de leurs chiffres d’affaires. Patrice Caine, directeur du groupe Thalès, s’enthousiasme de ce fabuleux moteur de croissance qu’est la guerre : son action a quasiment doublé en deux mois.

Un fusil d’assaut = 1.300€
un lance roquette = 3.000€
un char d’assaut Leclerc = 6,5 millions d’euros Sans compter les munitions, ni le carburant
Pour rappel, dans le budget 2025 en France :
23 milliards amputés sur les dépenses sociales, écoles, hôpitaux, culture…

Parce qu’il n’y a aucune issue individuelle à cette folie

Nous, prolétaires, qui ne reconnaissons aucune autre frontière que celle avec la classe dominante, sommes, partout dans le monde, en premières lignes à subir les méfaits et les différentes catastrophes de notre temps, qu’ils soient écologiques, guerriers, économiques ou sociaux.

Or, le système capitaliste qui les crée et nous y plonge n’est pas une fatalité indépassable et face à sa complexité nous sommes armés pour identifier l’origine de ces problèmes dans l’organisation sociale, politique et économique que veut nous imposer la bourgeoisie.

Nous avons confiance dans notre intelligence collective et notre rapport de force numérique pour toujours nous opposer et refuser de n’être que chair à patron et chair à canon !

Aussi, nous, anarcho-syndicalistes, soutenons tous les déserteurs, tous les efforts de fraternisation sur les lignes de fronts, toutes les tentatives de grèves et de sabotage pour mettre fin aux folies guerrières des puissants. Nous sommes du côté de toutes les populations qui souffrent et tentent de résister sous le feu d’armées étrangères ou locales, mais nous ne soutiendrons jamais une quelconque organisation visant à se constituer en pouvoir étatique au service d’une nouvelle bourgeoisie, qui inévitablement reconduira le cycle de l’exploitation du prolétariat et de futures menées nationalistes et guerrières. Nous appelons à un changement global, du mode de production et d’organisation, par la révolution économique, politique et sociale internationale.

Il est urgent pour nous de préparer, un projet commun révolutionnaire et libertaire du prolétariat du monde entier et la résistance aux divisions organisées par les états ou groupes belligérants.

CNT-AIT / Initiative Grand Ouest

(section en France de l’Association Internationale des Travailleuses et des Travailleurs)

Anarchosyndicalisme – Résistance autonome populaire

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