Si certains ont applaudi Villepin à la fête de l’Humanité, pour nous il est avant tout l’homme du CPE … Villepin n’est pas un camarade … Ni oubli, ni pardon …
TENDANCE GREVISTE NI CPE / NI CDI
LE PLEIN EMPLOI EST MORT
vendredi 10 mars 2006
Appel du 22 février
Les grévistes de Rennes II sont unis en tant qu’ils considèrent que la grève avec blocage de l’université est pour ceux qui y étudient la condition sine qua non d’une lutte contre le CPE ; non que cela suffise, mais cela libère le temps et l’énergie sans lesquels il n’y aurait pas de lutte, mais une simple divergence d’opinions.
Ils sont également unis en tant que pour eux la grève avec blocage est le seul moyen de provoquer le débat politique sur le CPE en dehors des joutes oratoires feutrées des parlements.
Ce débat politique sur le CPE a permis de constater au sein du mouvement une forte tendance à ne pas se satisfaire de slogans tels que » non au CPE, pour plus de CDI « , qui suggèrent que le CDI serait en soi un contrat équilibré, favorable aux salariés, qu’il s’agirait de défendre comme un acquis, une position de force conquise par les luttes passées. Il apparaît pourtant que tout contrat de travail garantit seulement les modalités d’une exploitation. Nous considérons que rejeter une réforme qui aggrave nos conditions de vie ne doit pas signifier la valorisation unilatérale de l’état de chose préexistant.
On nous parle de prudence, nous disant qu’il ne faut pas effrayer » la grande masse des gens « . Pourtant, la grande masse vit quotidiennement la réalité du CDI. Lui faudrait-il cesser de lutter, de faire grève, sous prétexte qu’elle jouirait de privilèges auxquels tous les précaires rêveraient d’accéder ? On connaît ce raisonnement, c’est celui par lequel on combat la révolte en prétendant que seul le pire la justifie, et que le pire est toujours ailleurs. Nous prétendons que revendiquer plus de CDI contribue à la fabrique du consentement à l’égard de ce qui est.
Curieusement, c’est ceux qui veulent que l’horizon du mouvement ne se limite pas au retrait du CPE qui prennent le plus ce mouvement au sérieux, qui sont les plus déterminés à lutter jusqu’au bout, à lutter, quoi qu’il en coûte, jusqu’à son retrait.
Ne nous leurrons pas : le CPE ne sera pas retiré si nous commençons à nous dire qu’il faudra peut-être reprendre les cours si le gouvernement ne cède pas très vite. Il ne sera retiré que si, partout, est reprise l’idée qu’il faudra la police pour nous faire plier, que nous n’accepterons pas que l’immobilisme et la lassitude de ceux qui restent spectateurs du mouvement décident pour nous.
L’épuisement, nous ne le connaissons pas. La liberté n’est pas épuisante, mais exigeante. Nous sommes contre le CPE parce qu’une certaine idée de la précarité nous est chère ; pas celle des tracasseries quotidiennes pour trouver et conserver un emploi plus ou moins désagréable mais toujours subordonné à la nécessité de se vendre comme force de travail pour survivre ; mais la précarité de l’existence et de la pensée que ne vient garantir nulle autorité à laquelle se soumettre, nulle communauté à laquelle appartenir, famille, entreprise ou état. Qu’on ne voie là nulle célébration libérale de la » mobilité « , cette liberté d’aller d’expérience en expérience ; au contraire, puissants sont nos attachements, et c’est parce que nous ne voulons pas y renoncer que nous pouvons prendre le risque de tout perdre. C’est parce que nous ne voulons pas d’une joie garantie durable qui se marchande à coups de renoncements quotidiens et que nous savons que cette joie de lutter ensemble a pour fond la politique, la discorde, la fragilité des règnes, que nous assumons la précarité comme la vérité de notre condition. D’autres parlent de l’épanouissement par le travail et de la reconnaissance qui lui est liée. Mais comment ne pas voir qu’il s’agit toujours à un moment donné de renoncer à être pleinement fidèle à ce qui nous anime quand par exemple nous enseignons, soignons, créons, et d’accepter de faire avec l’ordre des choses, de nous y adapter, jusqu’au point où suivre nos désirs signifie concourir au maintien de cet ordre ?
Derrière le refus du CPE, on entend d’abord la peur, la peur de ceux qui se savent isolés, d’être encore plus dépourvus face aux pouvoirs, face à la suprématie de l’économie ; et cette peur ne trouve d’autre voie que de se traduire en demande de sécurité.
C’est la même logique qui demande à l’état plus de flics contre l’insécurité et plus d’emplois contre » l’insécurité sociale « . Encore et toujours nous supplions l’état de bien vouloir nous protéger. Car nous sommes maintenus, de par l’effet d’une politique qui n’a rien d’hasardeux, dans une situation où il nous faut choisir entre la grande pauvreté des allocations et l’emploi de toute notre vie au service de projets entrepreneuriaux.
À cette demande de sécurité, nous opposons la confiance dans la communauté de ceux qui refusent la politique libérale. Et qui pensent que refuser avec conséquence implique d’en finir avec l’isolement de chacun, de mettre en partage moyens matériels, expériences et affects pour rompre avec la logique libérale dont le CPE n’est qu’un symptôme. La question de subvenir à nos besoins devient alors une question collective : celle de constituer entre nous des rapports qui ne soient pas des rapports d’exploitation contractuelle. Et de faire que ce nous ne soit pas celui d’un groupe restreint, mais le nous de l’affirmation révolutionnaire.
Tendance gréviste ni CPE ni CDI
UNE QUESTION DE DIGNITE
samedi 11 février 2006
CONTRAT POUBELLE OU EXPLOITATION PERENNE ?
A gauche, on hurle bien fort au retrait du CPE, au respect du droit du travail, on veut de l’emploi « qui dure ».
A droite, on réplique que l’emploi est une denrée rare, que le boulot cela se mérite.
Faux débat ! Un emploi durable, c’est notre vie qui se brule et le patronat qui en profite. Un emploi précaire, c’est la survie dans un système qui fait ses choux gras de notre misère.
CONTRAT D’UN JOUR ET EXPLOITATION TOUS LES JOURS !
L’esclavage permanent, voilà le choix de la « démocratie ». Et que dire de son comportement ? Ici, des chômeurs, de plus en plus contrôlés voire agressés en plein conseil général, là des individus emprisonnés, ailleurs des campagnes médiatiques diffamatoires contre les classes populaires, plus loin, des familles humiliées ou encore un salarié arrêté juste parce que sur internet il évoquait les ANPE incendiées, ou une autre traduite en justice parce qu’elle a osé critiquer comment l’hospice où elle travaille maltraite les résidents et après tout cela, on nous dira qu’il faut voter parce que c’est la démocratie !
C’EST POURQUOI AUJOURD’HUI
nous ne voulons pas être dupe de la « recomposition » de la gauche, des manoeuvres électorales, des rencontres au sommet, des réceptions de notables
Contre l’exploitation, pour notre dignité, avec les étudiants déterminés qui bloquent les facs en dénonçant les syndicats, avec les révoltés des banlieues, avec les comités de précaires et les lycéens qui apprennent l’autonomie, avec tous ceux qui sont en lutte sans arrière-pensées politiciennes
FAISONS NOUS ENTENDRE DE PLUS EN PLUS :
ABSTENTION ACTIVE, DESOBEISSANCE MASSIVE, GREVE ILLIMITE.
CNT-AIT Montauban
NI CPE NI CDI !
vendredi 24 février 2006
Le Comité de Lutte CPE (Chômeurs, précaires, étudiants) vous invite à une réunion le samedi 4 mars à 15 heures : « Quelles perspectives d’action » au 7, rue Saint Rémésy (proche du parking des Carmes) , Toulouse.
NI CPE NI CDI
Aujourd’hui, les diverses organisations syndicales étudiantes, alliées aux partis politiques et citoyennistes en tout genre dénoncent le CPE comme une atteinte aux droits sacrés des travailleurs. Mais quels sont les droits qu’ ils défendent ?
le droit d’obtenir un salaire de misère et de remercier docilement les esclavagistes,
le droit de se faire fliquer à l’ANPE et de dénoncer ses collègues
le droit de produire des objets frelatés pour les riches, d’être « acteur de l’entreprise » et de concourir à la bonne marche de l’Etat en faisant preuve de « patriotisme économique »,
le droit de montrer patte blanche aux propriétaires pour qu’ils daignent nous louer leurs studios miteux à des prix exorbitants,
le droit d’être instrumentalisé tous les cinq ans pour faire barrage au fascisme déclaré et laisser prospérer le fascisme larvaire,
le droit d’exploiter « équitablement » les pays du tiers monde,
le droit de se lever à six heures du matin pour faire un voyage gratuit dans le monde merveilleux du périphérique et de s’agglutiner sur les plages dans des décors en carton-pâte à dépenser son maigre temps libre,
le droit de ressasser sa colère contre le système et de laisser entendre dire par les tenants de l’exploitation que sa colère est une maladie qu’il faut soigner en dépensant son dernier sou chez un psy assermenté,
En un mot le droit de mourir d’ennui dans un monde falsifié, de perdre sa vie à la gagner
Les animateurs syndicalistes exhortent les étudiants à lutter pour des revendications fictives alors qu’en novembre ils se gardaient bien d’agir au moment où les flics bouclaient les quartierss à moins de trente mètres de leur fac. Nos futurs DRH font le jeu du pouvoir avec des revendications étriquées sans remettre jamais en question la valeur travail.
Désormais, l’unité la plus large doit se faire en dehors des syndicats et contre le travail. NI CPE NI CDI !
Il n’y a rien à défendre mais tout à détruire !
Nous ne quémandons rien, nous prendrons tout
REVOLUTION SOCIALE !
Combattons la Précarité et l’Exclusion !
samedi 11 février 2006
Les partis politiques et les syndicats réformistes sont complémentaires :
ils visent à nous faire choisir entre la perte d’un niveau de vie ou sa conservation. Les uns votent des lois pour que nous perdions nos acquis, déjà précaires. Les autres, nous appelant à contester ces réformes, ne visent qu’à maintenir le statu quo, sans même de propositions d’amélioration. À force d’être toujours sur la défensive et non sur l’offensive, nous finissons par perdre nos droits.
Toujours plus de précarité …
Après le CNE (contrat nouvelle embauche), le CPE (contrat première embauche), sous prétexte de résorber le chômage, va accroître notre précarité. Son contenu : destiné aux moins de 26 ans dans toutes les entreprises, avec une période d’essai de deux ans, une allocation chômage mensuelle de 460 euros pendant 2 mois (si le contrat est rompu au bout de 4 mois), il offre aussi… une augmentation du bénéfice patronal, par une exonération des charges sociales pendant 3 ans.
Et encore une fois, le capitalisme nous montre son projet de société, basé sur la flexibilité, la compétition entre tous les travailleurs et générant l’incertitude du lendemain.
Loin de tout esprit corporatiste, étudiants, chômeurs, travailleurs, retraités doivent s’unir, non seulement pour répondre à ces agressions, mais aussi pour construire une société sans classes. N’oublions pas que sans un réel rapport de force dans l’entreprise, le salarié, même en CDI, n’est pas à l’abri d’un licenciement.
La précarité, c’est le salariat !
CNT AIT Montpellier
CONTRAT = EXPLOITATION
lundi 6 mars 2006
Un contrat est un accord mutuel et librement conclu entre deux personnes ou une personne et une organisation. Or dans le contrat de travail il n’y pas accord mais les contraintes d’un pouvoir (le capitaliste et son entreprise) sur le travailleur (obligé d’accepter les conditions du patron pour survivre économiquement et socialement). Il s’agit bien alors de domination de l’un sur l’autre, domination qui est toujours violence.
Or que nous montre les nouveaux contrats de travail CPE, CNE ? Certes une nouvelle détérioration du contrat de travail salarié et une généralisation de la précarité comme mode de gestion et de profit (Plus de 1.200.000 personnes au RMI, explosion des contrats CDD, de l’intérim et des licenciements…). Mais aussi la continuité de l’exploitation des individus par le travail et l’obligation faites à tous et toutes de travailler pour survivre.
Ne pas avoir de travail c’est être mis à l’écart, c’est rendre des comptes (aux ANPE, aux ASSEDIC, à la préfecture…à l’Etat), c’est s’abaisser à demander un salaire et accepter d’être humilié par les patrons. Travailler c’est nous soumettre à de multiples contraintes : salariat, hiérarchie, culture d’entreprise (ce qui porte à sourire c’est que l’on puisse croire que l’entreprise à une culture)… ! Nous ne choisirons pas entre ces deux alternatives.
Il faut d’ailleurs préciser que le contrat de travail et le code des lois qui va avec garantissent essentiellement la continuité du système fondée sur la division en classes entre, patron d’un côté , et travailleurs de l’autre. Ils entérinent également la logique d’une société capitaliste basée sur la flexibilité (disponibilité de tous à tout moment) et la compétition entre tous.
Donc si nous pouvons parfois défendre nos acquis (ici le code du travail), l’emploi et nos conditions de travail, cela n’est en aucun cas un but pour nous mais simplement une situation d’un instant marquant une forme de solidarité entre tous et toutes.
Pour nous, le travail n’est envisageable que comme une activité choisie et comme une forme de production que se donne une société d’individus libres afin de répondre à des besoins définis par eux mêmes. Chaque individu ne peut alors posséder la terre, les outils, les technologies, les machines… qui sont des biens collectifs. Personne ne doit établir de lois dans le but d’exploiter autrui.
Ce projet non autoritaire, c’est à dire anarchiste, nous amène à œuvrer pour détruire le capitalisme et la domination afin de vivre libre et dans la dignité, seule garantie de l’égalité sociale.
Nous devons nous préparer à la révolution sociale.
CNT AIT. Syndicat Interco Paris Nord.
QUAND TOUT VA MAL … BLOCAGE GENERAL !
vendredi 7 avril 2006
Dans toute la France, le mouvement contre la précarité et l’exploitation se manifeste par de nombreuses actions de blocage. Quelques exemples :
A Toulouse le centre de tri postal, le convoi de l’airbus
A Nantes le marché gare
Partout ailleurs les autoroutes, les périphériques, les gares ont été envahis et occupés.
Dans l’étape actuelle de la lutte, le BLOCAGE est un moyen simple et efficace, à la portée de tous et qui nécessite un minimum de personnes.
De plus, il peut être pratiqué briévement ou longuement selon la situation
– Notre patron nous exploite ? Bloquons !
Notre proviseur nous sanctionne ? Bloquons !
La préfecture nous entrave ? Bloquons !
Le patronat et l’Etat nous réservent un avenir de précarité ? Bloquons !
Bloquons les centres de production, de distribution, les transports (par des opérations de gratuité) !
Bloquons le profit mais restons mobiles !
Profitons-en pour reprendre nos vies en main !
Que l’on soit chômeur, intérimaire, en CDD …. ou même en CDI, nous subissons de plein fouet la politique de profit maximal. Pour preuve les licenciements massifs de salariés en CDI par des entreprises réalisant des bénéfices colossaux :
LU
Alcatel
Danone
…
Mais tout ceci n’est pas une fatalité, pour un monde sans précarité,
Construisons un monde sans patron !
Débloquons-nous, bloquons-les !
Comité de Lutte CPE (Chômeurs Précaires Etudiants…)
7 rue saint Rémésy 31 000 Toulouse (proche des carmes).
Tel : 05.61.52.86.48