Eh bien nous le disons, même un an plus tard, « pas de justice = pas de paix » et nous affirmons aussi que la violence, c’est le système capitaliste, les maîtres capitalistes et l’Etat dont il est les gardiens ! Les jeunes ont eu raison d’exprimer leur rage et de se révolter, d’autant plus que rien n’a changé. Il est donc logique que les mêmes causes qui produisent les mêmes effets soient là. L’état et ses forces de l’ordre sont un danger pour notre sûreté ! Alors, coupons le mal à la racine !
La mort de Nahel, ce jeune homme de dix-sept ans assassiné par un policier il y a un an, avait provoqué une vague de colère dans tout le pays. On s’en souvient. Et nous affirmons que même si l’expression de cette rage était éparse et non catalysée autour d’un programme, elle était et reste légitime. Ce n’était pas une « bavure » mais un évènement faisant partie d’une longue suite de violences mortifères liées à la culture de l’impunité, du racisme et de la violence qui règne parmi les rangs de la police. Et ces violences sont liées à l’évolution législative et aux campagnes sécuritaires de tous les gouvernements (style Vigipirate, sentinelle, etc…. ) qui ont fait que les flics se croient tout permis et qui permet ainsi aux forces de l’ordre d’utiliser leur arme de façon abusive.
La révolte des banlieues qui a suivi ce lâche assassinat de Nahel a été légitime face à cet acte barbare, consistant à tirer à bout portant contre une personne désarmée. Cet acte odieux était influencé par le racisme ambiant anti-maghrébin qui gangrène la société française. Sans oublier le succès de la cagnotte lancée par l’ordure fasciste Jean Messiha qui a transformé ce policier assassin en millionnaire impuni. Tout cela révèle clairement que la société dans laquelle nous vivons est profondément malade et pourrie. Alors achevons-là, et très vite !
Oui, la police de l’Etat du capital est vectrice de tensions, d’insécurités et est donc dangereuse. Même si certains essayent disculper la police mettent en avant les missions de « police secours », en fait ces missions n’ont rien à voir avec la police dont, fondamentalement le rôle n’est pas de « protéger les citoyens » mais d’être gardienne répressive de l’Etat, lui-même étant gardien de l’ordre social actuel capitaliste, inhumain et inégalitaire. Eh bien alors, pour en finir avec des horreurs pareilles, il faut non seulement s’organiser pour faire la révolution, en passant par le désarmement de l’Etat bourgeois, mais il faut mettre en place un régime dans lequel les masses populaires agiront directement par et pour elles-mêmes, dans un système réellement démocratique, avec un socialisme libertaire et autogestionnaire.
- Il faut offrir une orientation de combat aux colères populaires, aux luttes ouvrières et sociales, avec le socialisme libertaire et autogestionnaire !
- Une révolution socialiste profonde reste à faire !
- Pour notre libération, notre affranchissement et notre véritable liberté par une telle révolution sociale !
- A bas les corps d’exception de la police ! Dissolution inconditionnelle des CRS, de la BAC, de la BRAV – M, des RG, des services de renseignement et généralement de tout organisme spécial servant à nous mettre au pas et à nous espionner !
- Abolition inconditionnelles des lois sécuritaires arbitraires ainsi que des lois discriminatoires !
- Régularisation inconditionnelle de tous les sans-papiers !
- Désobéissance civile contre ces lois-là arbitrairement répressives !
- Pleins droits de citoyenneté à part entière pour tous ceux qui sont entrés ici, peu importe leur nationalité et peu importe la façon dont ils sont entrés !
- Bannissement de toute clause de « préférence nationale » dans le travail !
- Sécurité, oui ! Mais sécurité universelle pour tous, et sur une base de solidarité sociale, de civisme et de lutte de classes !
- Abolition de la police et de l’armée et concrétisation d’une transformation radicale des fonctions nécessaires de sûreté sur la base de la prévention au lieu de la répression, avec l’organisation d’une garde populaire et démocratique remplaçant la police sur la base du « peuple en armes ». Que le peuple en liberté et aux commandes assure lui-même sa propre sécurité, là où il existe de véritables problèmes de sécurité !