Tract diffusé sur l’université Paul Sabatier de Toulouse par des antimilitaristes et que la CNT-AIT Toulouse relaye
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La guerre à l’air si lointaine en théorie mais c’est ici qu’elle se fabrique. Les bombardements de l’armée turque contre les populations kurdes, l’extermination des palestiniennes et palestiniens par l’état colonial israélien ou invasion par la Russie de l’Ukraine, semblent se dérouler uniquement à des dizaines de milliers de kilomètres d’ici.
Tout cela pourrait nous faire croire que la guerre est définitivement hors de notre portée. Pourtant ces massacres qui se déroulent de l’autre côté du monde sont possibles grâce à ce qui se passe de l’autre côté de la rue.
Parce que les missiles qui rasent les maisons, les drones qui bombardent les mariages, les hélicoptères qui amènent les tueurs en uniformes, les IA à reconnaissance faciale tout cela ne se conçoit pas dans les tranchées. Tout cet arsenal est pensé dans les laboratoires des entreprises, dans les centres de recherche des facultés et fabriqués dans les usines environnantes. Ce sont ces ingénieurs, ces chercheurs et techniciens aux mains si propres, qui rendent possible ces massacres.
Ils étudient et travaillent dans l’aérospatiale, dans l’aviation, dans l’optique, dans l’informatique, dans la chimie, la physique des matériaux… Petits rouages conscients de la machine de mort.
Ce sont eux qui font que les métros arrivent à l’heure et les missiles sur leurs cibles. Ils travaillent sur la voiture autonome et les essaims de drones militaires, sur les systèmes embarqués dans les satellites météo et dans les caméras des tanks. Ils permettent que les radars et caméras repèrent les migrantes et migrants qui fuient les massacres que les inventions de leurs collègues permettent. Ce sont eux les ombres, les seconds couteaux de tout génocide.
Ils peuvent prétendre travailler dans le civil à eux-mêmes et aux autres. Pourtant l’exemple de Wernher von Braum, membre du parti nazi et concepteur de missiles pour l’Allemagne nazie puis architecte du projet spatial américain, montre bien qu’il faudrait être particulièrement naïf pour ignorer que ce qui fait décoller une fusée fait aussi bien voler un missile.
C’est cela le « réarmement industriel, technologique, scientifique » dont se félicite Emmanuel Macron. C’est cela l’expertise technologique française, 3e pays exportateur d’armes dans le monde. C’est cela le savoir scientifique français, que l’Etat exporte jusqu’à la monarchie de droit divin Saoudienne ou qui fait ses preuves jusque sur les manifestantes au Liban.
Ici, à Toulouse, c’est à l’université Paul Sabatier en grande majorité que se forment les futurs ingénieurs des massacres de demain. Futurs employés des bellicistes, travailleurs au service de la désolation.
Quelques profiteurs de guerre actifs à Toulouse :
THALES
– drones militaires
– système de missile
– véhicules blindés
– divers équipements électroniques à buts militaires
AIRBUS
– avions de transports militaires
– avion de combat
– hélicoptères militaires
SAFRAN
– moteurs et équipements d’avions et d’hélicoptères militaires
– bombes guidées
– optiques pour armements
– drone (espionnage et bombardements)
Mais aussi :
ARIANNE GROUPE (fusées et satellites), DASSAULT AVIATION (avions de chasse, équipements électroniques embarqués), AREVA (nucléaire), KNDS-KMW-NEXTER (chars d’assaut), …
NE LAISSONS PAS LES MARCHANDS DE MORTS ET LEURS VALETS EN PAIX !