Première publication 13 janvier 2021
Les négociations sur la PAC (politique agricole commune) battent leur plein. La FNSEA vient d’arrêter sa position dont elle entends bien qu’elle soit défendu par l’Etat français. Voici ce que cela donne : « A l’occasion d’un conseil d’administration exceptionnel le 6 janvier, la FNSEA a arrêté une position de négociation du Plan stratégique national (PSN), autrement dit la déclinaison française de la future Pac, en vue notamment du prochain Conseil supérieur d’orientation (CSO) au ministère de l’Agriculture, le 15 janvier. La position a été diffusée à son réseau dans un courrier daté du 8 janvier,. Sur la convergence des aides découplées, la FNSEA propose de faire «la moitié du chemin» d’ici 2027 (passer de 70 à 85%), «à condition de compenser les secteurs et régions impactés». Pour «limiter les effets de la convergence», le syndicat majoritaire souhaite «conserver des aides couplées significatives en faisant évoluer le couplage dans ses modalités, son montant», et ouvrir la porte aux Programmes opérationnels. Il propose le maintien du Paiement redistributif «dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui». Concernant l’ICHN, le syndicat souhaite qu’elle reste ciblée «sur l’élevage». En matière de gestion des risques, il plaide pour «appliquer les évolutions d’Omnibus». Et de préciser: «à isopérimètre des taux de pénétration et en utilisant les marges de manoeuvre budgétaires de l’Etat permises par les nouvelles règles de cofinancement». Pour l’aide à l’investissement, la centrale demande un «top-up pour les zones intermédiaires» dans le cadre des Plans de relance français et européen (Feader). Enfin, la FNSEA rappelle qu’elle est favorable à un éco-régime «accessible à tous les agriculteurs et quelle que soit leur région ou leur système de production».
Omnibus, Top up, effet de convergence, langage bureaucratico-crypté … vous n’y comprenez rien ? C’est normal, c’est fait expres. Pourtant c’est de notre alimentation, dont la crise Covid nous a montré à quelle point elle était essentiel, qu’il s’agit … Nous devrions donc tous être saisis de ces questions et avoir notre mot à dire !
Quand l’alimentation et l’agriculture ne sont plus autonomes, quand elles sont remplacées par une organisation industrielle, la place des agriculteurs-producteurs et des consommateurs s’efface devant celles des technocrates et des bureaucrates, intermédiaires parasites, qui trustent les décisions d’orientations.
La question alimentaire et agricole est une question politique, et elle ne pourra être résolue que par une action politique, c’est à dire une révolution globale, sociale et libertaire, qui remette au coeur de la société une alimentation et une agriculture autonome.
Un pelous