La normalité en matière sociale sous  le gouvernement du président Obrador [de gauche] est la même que celle dont nous souffrions sous la main étouffante des gouvernements précédents [de droite]. La politique menée par ce gouvernement à l’égard de ceux d’entre nous qui luttons pour la justice sociale est une politique de harcèlement et d’extermination. Nous subissons le même bras répressif qu’avec la droite du PAN (Parti d’action nationale au pouvoir entre 2000 et 2012 ) et le terrorisme d’État qu’a exercé le PRI (Parti révolutionnaire institutionnel) pendant plus de 70 ans [entre 1946 et 2000 puis 2012 à 2018]. La preuve en est la guerre déclarée par ce gouvernement et sa Quatrième Transformation (4T) démagogique aux peuples originels et à la défense de leurs terres, de leur mode de vie, de leur autonomie et de leur droit d’exister.

Ce gouvernement social-démocrate et démagogique en quête de bénéfices économiques et politiques, cherche à satisfaire les besoins d’une poignée de bourgeois extractivistes, en réprimant quiconque ose dénoncer les abus commis à l’encontre des peuples indigènes. En témoigne le harcèlement perpétué contre notre compagnon libertaire Carlos Beas, qui mène actuellement le front de la lutte avec d’autres compañeras et compañeros pour la défense des droits des peuples autochtones, qui rejettent catégoriquement et agissent contre les projets de mort que le gouvernement actuel cherche à mettre en place. Cela a valu à Carlos et à tous ceux qui luttent contre le couloir inter-océanique de l’Isthme de Tehuantepe d’être harcelés par les autorités gouvernementales qui cherchent à freiner leurs activités en les menaçant de violence.

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Cela prouve une chose : alors que dans la capitale Mexico sont organisés des évènements culturels pour célébrer la mémoire des cultures autochtones, loin de là, dans leur territoire d’origine,  l’extermination des peuples autochtones s reste en vigueur. Depuis la Fédération anarchiste du Mexique, nous présentons notre solidarité avec tous les combattants sociaux qui cherchent à détruire le gouvernement, à respecter l’autonomie des peuples / villages (pueblos) pour déterminer leur propre existence et à lutter contre le capital, l’autorité et le pouvoir établi. Nous rejetons fermement l’action de tout gouvernement et réaffirmons qu’aucun gouvernement ne pourra jamais libérer l’humanité de ses chaînes. Les collectifs et individuels qui composent la FAM – dont l’Union Anarcho-Syndicaliste –   adressons notre solidarité à Carlos Beas et aux compagnons qui forment l’UCIZONI (Union des communautés indigènes de la zone nord de l’isthme de Tehuantepec)

Nous appelons aussi tous les compañeros  à rester vigilants.S’ils touchent Carlos, ils nous touchent toutes et tous  !