Extrait d’un communiqué de la Fédération Anarchiste du 08-11-2004 sur « le Sexisme, une violence quotidienne »
Dans le monde entier, bien qu’à des échelles différentes et sous des formes très diverses, les femmes vivent une oppression spécifique liée au seul fait d’être femmes. Cette situation résulte d’un système social archaïque et pourtant encore en vigueur qui organise la domination politique, économique, culturelle, sexuelle et sociale des hommes sur les femmes : le patriarcat. Initialement défini comme un régime social dans lequel le pouvoir est transmis de père en fils et où l’autorité du père est prépondérante dans la famille, le patriarcat se manifeste à travers les rapports entre individus d’une société par des pratiques de domination légitimées dont le but est de soumettre les femmes. Le patriarcat est omniprésent, il impose son ordre et ses normes.
Les actes de violence à l’encontre des femmes sont des conséquences de l’inégalité liée au patriarcat. Ces violences sont multiformes : coups, sévices sexuels, mutilations génitales, mariages forcés, menaces, chantages, violences domestiques, incestes, harcèlements sexuels et moraux, exploitation et marchandisation des corps (publicité, prostitution, pornographie), contraception interdite, inaccessible ou imposée, stérilisations et IVG forcées, meurtres.
On retrouve aussi ses conséquences dans les infanticides perpétrés dans certains pays où il est considéré comme une vraie malédiction d’avoir un enfant de sexe féminin. Dans d’autres pays, pour exercer un contrôle terrifiant sur le corps des femmes, on pratique l’infibulation et/ou l’ablation du clitoris qui a pour conséquence de rendre extrêmement douloureux tout rapport sexuel pour les femmes.
Les [traditions et les] lois religieuses dépossèdent les femmes d’elles-mêmes : elles imposent selon les religions, de se voiler, de rester vierge, de ne pas avorter, de ne pas avoir de rapports sexuels extra-conjugaux, elles condamnent de manière permanente l’IVG et la contraception, justifient la lapidation des femmes adultères, ou imposent la charia interdisant toutes pratiques culturelles, toutes relations affectives en public, toute vie sociale et politique. Le voile islamique (comme la mantille ou le chapeau il n’y a pas si longtemps dans les églises catholiques) est utilisé comme objet symbolique de la soumission des femmes ; l’excision, comme mutilation définitive, en est l’expression la plus irréversible et la plus violente.
Fédération anarchiste
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Texte extrait de la brochure « Les traditions oppriment les femmes »
« Quand les hommes sont oppressés c’est une tragédie,
quand les femmes sont oppressées, c’est une tradition »
32 pages format A5, PDF à télécharger en cliquant ici : Télécharger
Pour recevoir la brochure au format papier, envoyer 5 euros à CNT-AIT, 7 rue St Rémésy 31000 TOULOUSE (port compris)
Sommaire :
- Travailleuse, chômeuse, étudiante …
- Les traditions oppriment les femmes !
- Bakounine contre les traditions et le « patriotisme naturel »
- Fatou Sow : féminisme et tradition en Afrique
- Voile : ni obligation religieuse, ni interdiction étatique, Ni Dieu ni Maître !
- Le voile, un instrument de domination masculine et d’exclusion des femmes (Tahar HADDAD)
- Tahar HADDAD, pionnier du syndicalisme Tunisien et féministe sacrilège
- Tradition (Encyclopédie Anarchiste, 1934)
- Patriarcat et tradition (Fédér
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