Nos compagnons de la WAS (Wiener ArbeiterInnen-Syndikat, Syndicat des travailleurs de Vienne), section de l’AIT (Association Internationale des Travailleurs) en Autriche, sont impliqués dans une série de conflits dans les cafés, boulangeries de la capitale autrichienne.
Les problèmes que rencontrent le travailleurs là bas sont les mêmes que ceux du secteur rencontrent ici. Leur lutte est donc une inspiration pour nos luttes à venir.
Boulangerie Le Firin : Appel au rassemblement le dimanche 29 mai
En ce moment, nous avons six conflits du travail en cours en même temps au Syndicat des travailleurs de Vienne. L’une des entreprises qui déclare ne pas avoir à payer ses employés est la chaîne de boulangerie Le Firin à Vienne, qi appartient au groupe CSC.
Nous sommes en contact avec la direction de l’entreprise depuis plusieurs semaines et avons déjà déterminé le montant en euros à 5 chiffres que les deux anciens travailleurs, tous deux membres du WAS, doivent encore obtenir.
Le directeur général n’a versé qu’une petite somme, moins de 10 % de ce qu’il doit. C’est pourquoi nous avons organisé ce dimanche de petits « rassemblements d’avertissement » devant les trois branches de la chaîne.
Avec cette forme d’action, nous offrons aux propriétaires d’entreprise la dernière possibilité de remplir leurs obligations ouvertes sans lancer une « vraie » campagne. Donc sans informer directement leurs clients ni faire largement connaître leurs monstruosités. Nous montrons juste un peu de présence.
Nous avons organisé simultanément des rassemblements dans toutes les filiales du groupe CSC. Devant la boulangerie de la Ücler, nous avions écrit sur nos pancartes : « Le syndicat des travailleurs viennois est prêt ! », « Nous pouvons encore trouver un accord à l’amiable », « Bu daha başlangıç, mücadeleye devam ! » (« Ce n’est que le début,la lutte continue « ) ou encore « CSC PAYE TES TRAVAILLEURS !!! ».
La boulangerie Ücler a déclaré qu’elle n’avait rien à voir avec Le Firin, même s’il s’agit du même propriétaire, CSC Trade & Gastro e.U., et que réunions de gestion conjointes ont lieu entre les directeurs des trois succursales. Nous avons bien entendu refusé poliment le café que la patron se proposait de nous offrir.
Devant Le Firin sur la Währinger Strasse : « Notre syndicat est prêt à se battre ». « Firin, nous n’avions rien rendu public pour l’instant. dernier avertissement du WAS …. » Lors de l’action, le directeur général était lui-même présent et a pu « goûter » de notre présence et notre combativité.
Dans la boulangerie de l’Operngasse, un client a même créé une sorte d’installation d’art conceptuel et a très joliment installé notre flyer non loin d’une offre d’emploi ;-). Manifestement la direction ne se pose pas la question pourquoi leurs boulangeries cherchent-t-elles constamment et désespérément des nouveaux travailleurs… ?
Nous avons distribué nos tracts aux passants et clients ainsi qu’aux salariés des boulangeries. Si certains travailleurs semblaient très intimidés et n’osaient même pas prendre les informations que nous leur avions préparées en allemand et en turc (beaucoup des travailleurs sont d’origine turque), d’autres collègues étaient très motivés et ont cherché à entrer en contact avec le syndicat. Nous savons maintenant que les autres salariés ne reçoivent pas leur salaire non plus…
Quinze jour après ces premiers rassemblements, la situation n’a pas évolué. La boulangerie n’a toujours pas payé les salaires et les indemnités restant dus.
Un rassemblement est organsisé devant la boulangerie Firin, Waehringer Straße 50-52, de 12h à 14h
Dans les prochains jours, nous publierons plus d’informations de fond sur ce conflit de travail. La solidarité de classe s’impose ! Rendez-vous dans la rue !
1 commentaire sur Cafés viennois et piquets de grèves : le WAS dans l’action