10 juillet 2021
Encore une fois, la défense de la terre a coûté la vie à un nouveau weichafe (« guerrier ») dans le Wallmapu [1]. Un membre de l’un des ORT [Groupe de résistance territorial) de la Cordinadora Arauco Malleco -CAM- a été assassiné par la police militarisée qui protégeait les opérations de déforestation du Forestal Mininco sur la route qui relie Tranapuente à Carahue, région d’Araucanie.
Cela s’est produit dans l’après-midi du vendredi 9 juillet, après une action de sabotage contre l’entreprise minière extractiviste au cours de laquelle ils ont mis le feu à un bus, un pétrolier et un débardeur.
Ce communiqué réaffirme ce que nous, révolutionnaires, avons toujours affirmé : les carabiniers du Chili et toute la police sont un instrument des puissants, le bras armé de l’État et du capital, et ils ne peuvent pas être réformés mais doivent être abolis par les gens opprimés qui résistent.
En tant que prolétaires, métis et révolutionnaires, notre appel est de renforcer les réseaux de solidarité autonomes avec de fortes racines territoriales, de nous reconnaître dans ceux d’entre nous qui sont contre le capitalisme et de réaliser des processus actifs de récupération de nos vies et de la terre.
Nous voyons que bien que le scénario politique [chilien actuel] est celui d’une accomodation avec le pouvoir en exercice à travers une nouvelle constitution, avec des possibilités plus progressistes et l’assurance des droits sociaux et fonciers, avec même des représentants du peuple mapuche et des opprimés dans unprocessus de modernisation de l’État. Mais malgré cela nous ne devons pas nous relâcher, bien au contraire : les conséquences nous les voyons aujourd’hui encore, avec la continuité de la militarisation des territoires en résistance et cette nouvelle mort.
Pour la vie,
Pour le communisme et l’anarchie;
Terre et liberté !
WEUWAIÑ ! Nous vaincrons !
Solidaridad Obrera-AIT (Biobío)
[1] Wallmapu : « l’ensemble du territoire mapuche », situé à la fois au Chili et en Argentine