Depuis le 28 avril, la population de Colombie s’est massivement levée contre la réforme injuste des taxes, qui voulait faire payer aux classes populaires (y compris la classe moyenne) la crise économique et sanitaire alors que les dirigeants politiques et la classes aisée sont exonérés et continuent de se gaver en pillant les richesses du pays. La Colombie est parmi les 15 pays au monde où les inégalités sont les plus fortes. C’est également un narco-état où la violence est omniprésente, qu’elle soit institutionnelle par l’armée et la police ou bien privée via des groupes paramilitaires.
Malgré la terreur dans laquelle elle est maintenue, la population a décidé de se révolter contre l’injustice. Elle s’organise de manière autonome et horizontale, par des assemblées de quartier, à l’image des ronds points de Gilets Jaunes en France, en dehors de toute organisation politique ou autre. Il y a d’autres similitudes avec les Gilets Jaunes, notamment dans la répression : la police vise les yeux pour mutiler les manifestants, qui sont par ailleurs arrêtés massivement et jetés en prison après des procès bidons.
Par leur silence sur le massacre à l’œuvre en Colombie (déjà 70 morts après 1 mois de révolte populaire), les entreprises françaises qui font du commerce dans ce pays, et en premier lieu le groupe Casino (Géant et Petit Casino, Monoprix, Naturalia, Franprix, Leader Price, Spar, Sarenza, C discount) dont la filiale locale « Exito » est le premier distributeur du pays, se montrent complices de cette situation.