Page Facebook du Sindicato Oficios Varios Santiago, 16 mai 2020
L’objectif de ce texte est de démontrer au lecteur qu’en tant que personne physique, il est capable de faire de la politique pour lui-même sans avoir à dépendre des « experts politiques » qui le gouvernent. La politique est une action quotidienne qui, comme l’économie, est formulée tous les jours, toutes les heures et toutes les secondes, en ce sens, nous faisons tous de la politique quand nous sommes en relation les uns avec les autres, tout comme nous faisons de l’économie. Alors: pourquoi laisser la politique aux « experts politiques » autour de l’Etat? Qui semble d’ailleurs être une entreprise commerciale plutôt qu’une institution sociale. Si nous pouvons et faisons de la politique pour nous-mêmes, pourquoi laisser un État nous gouverner? En outre, l’État est-il une institution qui promeut la démocratie, c’est-à-dire qui permet à ses citoyens de se considérer comme autonomes plutôt que comme gouvernés par d’autres? Nous disons non et nous exigeons de mondialiser la politique, car c’est la seule façon que les gens ont pour faire et défaire les solutions pour la population. En tant que peuple libre, nous ne voulons pas demander des solutions à l’État et à ses « experts politiques », mais nous voulons trouver des solutions aux problèmes qui se présentent à nous. Passons à un exemple plus clair pour faire réfléchir le lecteur.
Le processus plébiscitaire qui se forge dans le pays n’est rien de plus qu’un processus institutionnel par et pour l’État, comprenant l’État comme un ensemble de relations sociales entrelacées plutôt que comme une entité physico-matérielle. Par conséquent, ce processus est contre et en faveur de la démocratie. Parce que, monopolisé par l’État, il a déjà un résultat et cela ne devrait pas nous surprendre en choisissant l’une des options; Que je l’approuve ou la rejette, aucune transformation sociopolitique profonde n’aura lieu dans la société chilienne, mais le pouvoir des « experts politiques » sera justifié. Maintenant, on pense que ce processus est une méthode démocratique car il essaie de générer des solutions politiques à travers la participation des citoyens du pays, mais en réalité, ce n’est rien de plus qu’un schéma qui vise à valider les politiques faites à huis clos et sans transparence par ces « experts politiques » qui nous gouvernent.
Si des plébiscites populaires ont déjà été organisés contre les centrales hydroélectriques, contre le TPP (Accord de Partenariat Transpacifique) ainsi que la consultation citoyenne pour le prochain plébiscite (qui n’a pas été pris en compte par l’État), nous nous demandons si ce processus doit désormais être tenu pour officiel. Nous insistons sur le fait qu’il est monopolisé par l’Etat et n’est pas fait par le peuple lui-même, mais par des « experts politiques ». Cependant, au lieu de confier ce processus à l’État chilien, il devrait être fait par le peuple lui-même et surtout par les conseils de quartier, car c’est le seul moyen pour que ce processus soit transparent et légitime; en dehors du champ de l’État et de son pouvoir corrompu. Le prochain plébiscite qui se tiendra au Chili, comme tout autre programme politique réglementé par l’État, ne fait que spécialiser les relations sociales de la société avec la politique; éloigner la politique de la vie quotidienne et, en même temps, éloigner les gens de la politique, car ils se considèrent ignorants de ces questions. Mais vous n’êtes pas ignorant, vous avez une voix, un droit et un devoir avec la politique, non pas en tant que personne qui demande des solutions, mais en tant que personne qui les réalise.
Vive l’anarchie! Amour, solidarité et fraternité !
1 commentaire sur CHILI : Ils vaincront mais ils ne convaincront pas