Après plus d’un mois de manifestations dans la région chilienne : Déclaration du SOV (Sindicato Oficios Varios Santiago)
Bien que le mécontentement [populaire] était présent au Chili depuis de nombreuses années c’était le silence qui régnait dans la population. À contrecœur, les gens exprimaient leur mécontentement, toujours sans crier, toujours obéissants, sachant que le travail est finalement la seule chose qui apporte notre pitance. Et si nous sommes attentifs à l’histoire, il n’y a pas si longtemps, au Chili crier et se lever signifiait des balles, du sang et la mort. C’est ce même manque de justice et d’impunité, et l’indignité de nous avoir fait courber l’échine tant d’années, qui nous ont fait envahir les rues de tout le pays. Les gens ont ouvert leurs yeux pour voir un gouvernement, source d’injustice sur tous les fronts et dans tous les aspects de nos vies. Voilà ce qui a généré un soulèvement social. Tout le mécontentement s’est matérialisé, ils ne s’agissait plus de petits groupes isolés encourageant des revendications, c’est la population dans son ensemble qui s’est arrêtée et qui a dit « ASSEZ ! » (basta !). L’air du temps de l’opinion publique [a changé], on a commencé à mentionner toutes les revendications et les réclamations jamais entendues, les oubliés ont pris la parole. Ce qui s’est passé le vendredi 18 octobre, a été une étape bien franchie, c’est la marche de la population qui s’est prolongée depuis plus de un mois, et dont nous savons qu’il ne doit pas s’arrêter.
Cependant, nous voyons aujourd’hui que le problème social a été déporté sur la création d’une assemblée constituante, certains veulent que toute la lutte soit concentrée sur ce sujet. En tant que syndicat, nous avons parfaitement conscience qu’une assemblée constituante ne résout pas ou n’atteint pas le fond de notre lutte. On a voulu nous la montrer comment une fin en soit, mais nous sommes pleinement conscients que ce n’est pas le cas. Nous savons qu’une assemblée constituante ne changera pas la réalité que nous vivons en tant que pauvres. Nous savons comment la réforme fonctionne dans la lutte et le soulèvement social, comment elle est proposée comme quelque chose qu’elle n’est pas, car nous savons que cette assemblée se fait avec l’idée de générer une nouvelle façon d’administrer le capitalisme. Et c’est pourquoi notre proposition est de ne pas aller dans cette direction, ni de favoriser une voie étatique qui cherche à enrôler sous son drapeau la révolution des oubliés.
Dans les réformes, on parle de beaucoup de choses, y compris l’augmentation du salaire. Bien que cela puisse être perçu comme une amélioration, qui donnera en quelque sorte un peu de lumière pour améliorer notre qualité de vie, en fait cela ne sera pas le cas. Le gouvernement nous donne ces améliorations économiques, mais parallèlement, les impôts augmentent et c’est pareil puisqu’on finit par payer de notre « poche » ces « améliorations ». Ce n’est pas nouveau que le pouvoir ne veuille pas perdre ni une miette de pain. Nous sommes donc critiques contre tous les « bénéfices », « avantages » et autres « pacte sociaux » qui découleraient de ce processus.
Au cours de la manifestation, nous avons pu voir comment différentes formes de résistance se sont soulevées et comment ils ont voulu que les forces du désordre les répriment. Aujourd’hui l’ouvrier, l’étudiant, le villageois et le salarié sont bien informés et commencent à s’organiser. Le gouvernement est le dos contre le mur, et aucune force répressive ne pourra arrêter ces progrès, peu importe leur acharnement. Nous avons vu émerger spontanément des cuisines communautaires, des groupes d’ambulanciers paramédicaux, toujours disponibles pour nos gens. Nous avons vu des groupes de défense rotatifs qui n’abandonnent pas la résistance, des défilés féministes réclamant les droits des femmes, témoignant de violences subies pendant des années, sans crainte et avec force. C’est cela notre alternative, c’est cela qui véritablement marque un avant et un après, qui montre que quand nous sommes organisés toutes et tous, nous sommes beaucoup et tout est possible, que nous pouvons répondre à nos besoins de manière autonome et déterminée, que nous sommes les principaux acteurs. de ce mouvement. Cette avancée ne peut pas être perdue, car c’est un territoire gagné, c’est l’avant-poste de ceux qui ont pris la parole, des oubliés, du peuple.
Dans chaque manifestation, sont apparus des groupes d’autodéfense qui ont fait face à la violence démente et aberrante des forces du désordre. Nous soutenons pleinement toutes et tous ceux qui luttent. Nous croyons que nous devons renforcer nos idées avant tout, nous savons que c’est ce qui doit rester de l’affrontement [avec le système] et ce qui lui donne un sens. Aucune avancée n’est malheureusement gratuite, il y a des victimes, des disparus et des assassinats, un nombre important de personnes privées de leur liberté. Les forces répressives du désordre emprisonnent les pauvres, emprisonnent les combattants sociaux et ceux qui n’ont pas eu d’opportunité réelle dans la vie. C’est pourquoi nous disons: tous les prisonniers sont politiques. Nous exigeons la liberté de ceux qui sont emprisonnés pour avoir combattu ou pour être nés pauvres.
En tant qu’anarchistes, nous n’avons aucune ambition de démontrer quoi que ce soit, nous travaillons côte à côte avec les gens, nos idées ont toujours été au service de la justice et de l’amour de l’humanité, contre l’autorité, le capitalisme et le patriarcat, c’est pourquoi Nous l’appliquons sur chaque front où nous travaillons. La presse bourgeoise a voulu pendant des années criminaliser nos idées, notre mouvement, mais avec cette manifestation, il a été montré qui est le vrai terroriste, ce mot dont la bouche des journalistes bourgeois est si remplie. Ils ont montré qu’ils agissent dans le respect des intérêts des puissants, pour la défense de la propriété privée, où une infrastructure vaut plus que la vie, où le corps de la femme n’est rien de plus qu’un bien de consommation. Ils ne sont pas pour la légitime autodéfense, ni pour les gens, encore moins pour nos revendications. Qu’ils se moquent ou qu’ils infantilisent ce qui nous afflige et ce qui nous soulève, nous sommes heureux de constater que la grande majorité de la population a maintenant une plein conscience [de leur rôle].
Nous devons mentionner, à notre tour, que nous sommes critiques de la démocratie représentative, car elle donne appui aux détracteurs de nos revendications, elle élabore des politiques contre et en défaveur de notre lutte. Depuis 2006, les étudiants ont commencé à faire de la politique, rompant avec la manière de procéder imposée [auparavant], dans laquelle les acteurs sociaux n’avaient pas leur place. Dans ce scénario, le jeu de l’État était de faire appel au processus démocratique : quand bien même les étudiants auraient une opinion valable, ils n’auraient pas le pouvoir de résoudre les problèmes sociaux, car si les revendications étudiants étaient exécutées elles seraient imposées à tous, or la démocratie n’est pas composée uniquement d’étudiants.
Ainsi, treize ans ont passé, au cours desquels diverses revendications ont été formulées, non seulement en matière d’éducation, mais également de logement, de santé, contre les fonds de pension (« NO + AFP ») ou contre le patriarcat et l’extraction minière. Aucune de ces questions n’a reçue de réponse [de la part du Pouvoir], mais toutes ont été entendues et ressentis par la population, traversant le filtre démocratique qui cherche la conciliation entre ceux qui souffrent d’injustices sociales et ceux qui en font leur business. Une conciliation qui toujours favorable aux puissants.
La lutte qui est en gestation est liée à cinq revendications : la santé, l’éducation, le travail, le logement et la visibilité de l’oppression vécue par les femmes. En tant que SOV (Sindicato Oficios Varios Santiago), nous pensons que la santé et l’éducation ne doivent pas seulement être gratuites et de qualité, mais également que les systèmes doivent changer, nous devons rechercher d’autres formes d’éducation, des modèles dans lesquels nous apprenons à penser. Nous ne sommes pas pour une éducation publique semblable à celle qui existe. un laboratoire pour la machine de production. Nous entendons par là que chaque revendication doit être travaillée en profondeur. Ce n’est pas seulement l’accès [à ces revendications qui doit être discuté], c’est aussi le contenu [de ces revendications]. Nous sommes contre le modèle économique établi. Nous savons que le problème est le capitalisme. Nous savons que le problème est aussi et conjointement le patriarcat. Nous avons une confiance aveugle que les bases peuvent créer un autre mode de vie, en harmonie avec notre communauté et surtout avec dignité, pour chacune et pour chacun. La puissance qui anime le modèle [dominant actuel], qui adhère à l’autorité et au mal-être, prêt à tous les abus et les dégâts, en parfaite coordination avec la défense de la propriété privée, nous le savons, c’est notre véritable ennemi : la façon dont ils nous forcent vivre, c’est la raison pour laquelle tous les secteurs luttent et, bien que la classe dirigeante ne veuille pas assumer cette vérité, nous continuerons dans la lutte jusqu’à ce que la vie digne devienne réalité, où nos proches ont leur foyer, où les personnes âgées reçoivent une pension qu’ils méritent, où l’école est un lieu de développement et de culture, où la santé est abordée de manière globale et non pour tirer profit de nos maladies, où les entrepreneurs n’abusent pas de nos ressources naturelles, où chaque femme et chaque compagne dispose de la décision libre et juste sur son propre corps, où l’on a le droit de sortir et de rentrer sains et sauf chez soit, un monde où on peut enfin se libérer du fait d’être toujours un objet de conquête, avec une trajectoire définie depuis le berceau, uniquement en raison de son statut de genre. Notre combat est pour tout cela, et nous ne baisserons les bras avant la réalisation de ce rêve.
Pour cette raison, nous tous qui luttons savons que l’organisation est importante. De toutes parts se lèvent des assemblées [populaires] : nous applaudissons tous les efforts déployés à la base, même si nous ne partageons pas certaines logiques de certains secteurs de gauche qui tentent et qui prétendent être le porte-parole du peuple, alors que le seul porte-parole du peuple est le peuple organisé horizontalement, selon les principes du fédéralisme. Ce dernier manque encore pour que le peuple s’organise vraiment, mais cela devient désormais possible et ce jour est [chaque jour] plus proche.
Nous ne pensons pas que le peuple soit une entité fantasmatique querelleuse, qui ne pensent pas par elle-même et qui doive être manipulée. Nous croyons au contraire que le peuple existe et que son organisation est fondamentale à partir de ses bases, que ce soit dans les territoires, dans les universités ou dans travail.
Par conséquent, en tant que Sindicato Oficios Varios de Santiago, nous sommes des anarchistes mais nous ne sommes pas le porte-parole de l’anarchisme, nous sommes des travailleurs mais nous ne sommes pas les représentants des travailleurs.
Il y a encore beaucoup à faire dans le domaine organisationnel et nous pensons que le seul moyen de progresser est de mettre de côté les revendications qui ne contribuent pas à ce processus. Ce qui ne veut pas dire abaisser les drapeaux et cacher les discours, c’est simplement assumer ce que nous sommes réellement, sans mensonge, sans manipulation, et à partir de là, nous nous entendrons mutuellement.
Nous appelons à poursuivre la lutte, à l’union des organisations organisées selon les principes libertaires, dans le soutien mutuel et la solidarité.
Même si l’anarchie n’arrivera pas aujourd’hui ni demain, elle nous place toujours du côté des opprimés et contre les injustices.
Nous sommes résistance, proposition et rébellion.
De la mer à la montagne, on entend le chant puissant de la terre qui forge d’autres mondes, dont l’un est l’Anarchie.
Pour un monde nouveau, qui garantisse le bien-être et le bonheur de tous, où personne n’exploite l’autre et où nous vivrons tous en harmonie avec la nature.
==================En español y en ingles / In Spanish and in english
Comunicado SOV a más de un mes de protestas en la región chilena:
El descontento en Chile era algo que daba luces hace muchos años, sin embargo el silencio era lo que primaba en la población, a regañadientes la gente expresaba su descontento, siempre sin gritar, siempre obediente, con el conocimiento de que el trabajo finalmente es lo único que nos brindaba el sustento, y si atendemos a la historia, no hace muchos años pasada, gritar y levantarse significaba sangre, balas y muerte. Fue esta misma falta de justicia e impunidad, y la indignidad que nos hicieron tragar tantos años, la que se tomó las calles de todo el país. La gente abrió sus ojos para ver un gobierno, proveedor de la injusticia en cada frente y en cada aspecto de nuestra vida, fue esto, lo que terminó por generar un levantamiento social, todo el descontento se materializó, ya no eran pequeños grupos aislados impulsando demandas, era la población en su conjunto, la que paró y dijo basta. En boga de la opinión pública se empezaron a mencionar todas las demandas y petitorios nunca escuchados, los olvidados tomaron la palabra, lo sucedido el Viernes 18 de Octubre, fue un paso bien dado, es la marcha del pueblo que se ha extendido por más de un mes, y que sabemos no ha de parar.
Ahora bien, vemos que la problemática social fue llevada a una asamblea constituyente, algunos quieren que toda la lucha se concentre ahí, como sindicato tenemos plena claridad de que una asamblea constituyente no soluciona ni alcanza las profundidades de nuestra lucha, se ha querido mostrar como un fin, pero tenemos plena consciencia de que no lo es. Sabemos que una asamblea constituyente no va a cambiar la realidad que vivimos como pobres, tenemos conocimiento de cómo opera la reforma en la lucha y el levantamiento social, se propone como algo que no es, porque sabemos que se hace con la idea de generar una nueva forma de administrar el capitalismo, y es por ello que nuestra propuesta no va por ahí, ni por favorecer alguna vía estatal que se quiera tomar por el asta la revolución de los olvidados.
Dentro de las reformas se habla de muchas cosas, entre ellas subir el sueldo, que si bien esto trae una mejora, y de alguna forma da luces de mejorar nuestra calidad de vida, no lo es. El gobierno da beneficios económicos, pero al mismo tiempo sube los impuestos, e igual se termina pagando de nuestro bolsillo estas “mejoras”, no es novedad que el poderío no quiera perder ni pan ni pedazo, por ello somos críticos a todo “beneficio” y pacto que se levante desde su vereda.
Dentro de la protesta, hemos podido ver como se alzan distintas formas de resistencia, y como estás han querido ser reprimidas por las fuerzas del mal-orden del estado, ahora el obrero, la estudiante, el poblador y la profesional, están informados y en vías de organización, el gobierno está contra la pared, y ninguna fuerza represiva podrá frenar este avance, por muy dura que se pretenda. Hemos visto cocinas comunitarias, grupos de paramédicos espontáneamente formados y a disposición de nuestra gente, piños rotativos que no abandonan la resistencia, marchas feministas gritando por los derechos de las mujeres, evidenciando el abuso por años vivido, sin miedo y con fuerza. Esta es nuestra alternativa, esto es lo que verdaderamente ha marcado un antes y después, demuestra que organizadas y organizados: mucho y todo es posible, que sí podemos atender a nuestras necesidades desde la autonomía y la determinación, somos nosotros los y las principales actores de este movimiento, eso no se puede perder, porque es territorio ganado, es la avanzada de los que tomaron la palabra, de las olvidadas, del pueblo.
En toda protesta aparecen grupos de autodefensa que se enfrentan a la violencia desmedida y aberrante de las fuerzas del mal-orden, apoyamos plenamente a todos y todas las que luchan, creemos que hay que fortalecer nuestras ideas por sobre todas las cosas, sabemos que esto es lo que debe quedar del enfrentamiento y lo que le da sentido. Ninguna avanzada es lamentablemente gratuita, hay víctimas, hay desaparecidos y asesinados, hay un número importante de personas privadas de su libertad, la fuerza represiva del mal-orden encarcela a los pobres, encarcela a los luchadores sociales, y a quienes no han tenido una oportunidad real en la vida, es por ello que decimos: todos los presos son políticos, exigimos la libertad de quien está preso por luchar, o por nacer pobre.
Como anarquistas, no tenemos la ambición de demostrar absolutamente nada, estamos trabajando codo a codo con la gente, nuestras ideas siempre han ido por la justicia y el amor a la humanidad, contra la autoridad, el capitalismo y el patriarcado, es por ello que la aplicamos en cada frente en el que trabajamos. La prensa burguesa ha querido por años criminalizar nuestras ideas, nuestro movimiento, y con esta protesta, se ha demostrado quienes son los verdaderos terroristas de los que tanto se llena la boca el periodismo burgués, ellos han demostrado que operan bajo los intereses de los poderosos, en defensa de la propiedad privada, donde una infraestructura vale más que la vida, en donde el cuerpo de la mujer no es más que un bien de consumo para cualquiera. No están ni por la justa autodefensa, ni por la gente, tampoco por nuestras demandas. O hacen mofa o infantilizan lo que nos aqueja y lo que nos levanta, nos alegra ver que la gran mayoría de la población, ya tiene conocimiento de esto.
Nos es necesario mencionar a su vez, que somos críticos a la democracia representativa, ya que da pie a que detractores de nuestras demandas, hagan política contra, y en desfavor de nuestra lucha. Desde el año 2006 los estudiantes comenzaron a hacer política, rompiendo con la forma impuesta de hacerla, en la que los actores sociales no tenían cabida. En aquel escenario la jugada del estado fue apelar a lo democrático, o sea, si los estudiantes tenían opinión valida, no tenían la autoridad para resolver los problemas sociales, ya que si se hacía lo que los estudiantes exigían, se estaría imponiendo su posición, y la democracia no se compone solo de estudiantes.
Así transcurrieron trece años, donde se impulsaron diversas demandas, ya no solo de educación, también de NO+AFP, de vivienda, de salud, contra el patriarcado y el extractivismo. Ninguna tuvo solución, pero todas fueron entendidas y sentidas por el pueblo, pasaron por el filtro democrático que busca la conciliación entre los que sufren injusticias sociales y los que hacen negocios de ellas. Conciliación que siempre es favorable para los poderosos.
La lucha que se está gestando tiene relación con cinco demandas: salud, educación, trabajo, vivienda y en la visibilización de la opresión que vive la mujer. Como SOV pensamos que salud y educación, no solo deben ser gratuitas y de calidad, también pensamos que deben cambiar los sistemas, deben buscarse otras formas de educación, modelos en los que aprendamos a pensar, no estamos por una educación pública que sea simil a un laboratorio para la maquina productiva. Con esto queremos decir, que cada demanda debe trabajarse en lo profundo, no es solo el acceso, es el contenido, somos contrarios al modelo económico instaurado, sabemos que el problema es el capitalismo, sabemos que el problema a su vez y de la mano, es el patriarcado, tenemos fe ciega en que las bases podemos crear otra forma de vivir, en armonía con nuestra comunidad y sobre todo con dignidad, para todas y cada uno. El poderío que impulsa este modelo, ha adherido la autoridad y el mal vivir, a punta de abuso y desgaste, en completa coordinación con la defensa de la propiedad privada, sabemos esto, ese es nuestro claro enemigo: la forma en las que nos obligan a vivir, es por ello que todos los sectores están luchando, y aunque la clase dominante no quiera asumir esta verdad, seguiremos en la lucha hasta que se haga realidad la vida digna, donde los allegados tengan su casa, donde la tercera edad reciba una pensión que alcance, en donde la escuela sea un lugar de desenvolvimiento y dispensador de cultura, en donde la salud se aborde de forma integral, y no para lucrar con nuestras enfermedades, donde el empresariado no abuse de nuestros recursos naturales, en donde cada mujer y compañera tenga la libre y justa decisión sobre su propio cuerpo, en donde se respete el derecho que tiene de salir y volver sana y salva a su hogar, un mundo donde pueda al fin liberarse de ser siempre un objeto de conquista, con un trazo demarcado desde la cuna, que la determina y delimita, solo por el hecho de su condición de género. Nuestra pelea es por todo, y no se bajaran los brazos hasta cumplir con este sueño.
Debido a esto, todos los que estamos en la lucha sabemos que es importante la organización, de todas partes se levantan asambleas, nosotros aplaudimos todo esfuerzo que se impulse desde las bases, aun así, no compartimos ciertas lógicas de algunos sectores de izquierda que intentan y pretenden ser la vocería del pueblo, cuando la única vocería del pueblo es el pueblo organizado de manera horizontal, bajo los principios del federalismo. Aún falta para que el pueblo se organice de verdad, pero es posible y ese día está muy cerca.
Nosotros no pensamos que el pueblo es un ente fantasma en disputa, que no piensa y que se debe manipular, nosotros creemos que el pueblo existe y que es fundamental su organización desde sus bases, ya sea en los territorios, en lo estudiantil o en el trabajo.
En consecuencia, como Sindicato de Oficios Varios: somos anarquistas pero no somos la vocería del anarquismo, somos trabajadores pero no somos los representantes de los trabajadores.
Hay mucho por hacer en el terreno organizativo y pensamos que la única forma de lograr avanzar es dejando un lado las pretensiones que no aportan a este proceso. Lo que no significa bajar las banderas y esconder los discursos, es simplemente asumir lo que realmente somos, sin falsedades, sin manipulaciones, y desde ahí entendernos con otros.
Hacemos un llamado a continuar la lucha, a la unión de las organizaciones y a regirse bajo principios libertarios, en apoyo mutuo y solidaridad.
Aunque la anarquía no llegue hoy ni mañana, nos pone siempre del lado de los oprimidos y contra las injusticias que imperan.
Somos resistencia, propuesta y rebeldía.
Desde el mar a la cordillera se escucha el poderoso canto de la tierra que va forjando otros mundos y uno de ellos es la anarquía.
Por un mundo nuevo, que garantice el bienestar y la felicidad de todos y todas, donde nadie explote a otro y donde todos vivamos en armonía con la naturaleza.
After more than a month of protests in the Chilean region,
Statement from SOV (Sindicato Oficios Varios Santiago )
Discontent in Chile was something that gave light many years ago, however silence was what prevailed in the population. People were reluctant to express their dissatisfaction, always without shouting, always obedient, with the knowledge that work is finally what the only thing that gave us meagre fare. And if we look closely at History, not many years ago, shouting and getting up meant bullets, blood and death. It was this same feeling of lack of justice and impunity, and the indignity that made us swallow so many years, that took the streets of the whole country. People opened their eyes, they saw a government, provider of injustice on each front and in every aspect of our lives.It was this, which ended up generating a social uprising. All the discontent became materialized. It was no longer small isolated groups driving demands, it was the population as a whole, which stopped and said “Enough !” (basta !). In vogue of public opinion began to mention all the demands and requests [to which the power] never paid attention before. The forgotten took the floor. What happened on Friday, October 18, was a step well taken, it is the march of the people that has extended for more than one month, and what we know should not stop.
At the present, we see that the social problem was derived to a constituent assembly, that some want the whole struggle to focus only on this topic. As a worker’s union we have full clarity that a constituent assembly does not solve or reach the depths of our struggle. Some wanted to show this has a end [to the struggle], but we are fully aware that it is not. We know that a constituent assembly will not change the reality that we live as poor, we have knowledge of how the reform operates in the struggle and social uprising, it is proposed as a solution that is not, because we know that the Constituent assembly is done with the idea of generating a new way of administering capitalism. That is why our proposal does not go there, nor for favoring any statist route that that is seeking to enroll under its banner the revolution of the forgotten.
Within the reforms there is talk of many things, including raising the salary. Although this could be perceived as an improvement, somehow it would give lights to improve our quality of life, it will definitely be not the case. The government gives economic benefits, but at the same time taxes go up, and likewise it ends up paying from our pocket these « improvements ». It is not new that the power does not want to lose neither bread nor piece. So we are critical to any « benefit » and “social pact” that rises from his path.
Within the protest, we have been able to see how different forms of resistance are raised, and how they wanted to repressed using the forces of dis-order. Now the worker, the student, the villager and the professional, are informed and starting to organize thelmselves. The government is back to the wall, and no repressive force can stop this progress, no matter how hard it is intended. We have seen spontaneous emergence of community kitchens, groups of trained paramedics, always available to our people,. We have seen rotating groups defense groups that do not abandon resistance, feminist marches shouting for women’s rights, evidencing abuse for years lived, without fear and with force. This is our alternative, this is what has truly marked a before and after. It demonstrates that when we are organized, we are many and everything is possible, we can meet our needs in total autonomy and determination. We are the main actors of this movement, that cannot be lost, because it is a won territory, it is the outpost of those who took the floor, of the forgotten ones, of the people.
In every protest there are self-defense groups that face the inhuman and aberrant violence of the forces of dis-order, we fully support all those who fight. We believe that we must strengthen our ideas above all things, we know that this It is what must remain of the confrontation and what gives it meaning. No advance is unfortunately free, there are victims, there are missing and murdered, there are a significant number of people deprived of their liberty. The repressive force of dis order imprisons the poor, imprisons social fighters, and those who have not had a real chance in life. That is why we say: all prisoners are politicians, we demand the freedom of those who are imprisoned for fighting, or for being born poor.
As anarchists, we do not have the ambition to demonstrate absolutely nothing. We are working side by side with the people, our ideas have always gone for justice and the love of humanity, against authority, capitalism and patriarchy. That is why we apply it on each front where we work. The bourgeois press has wanted for years to criminalize our ideas, our movement, and with this protest, it has been shown who is the real terrorist, this word whose bourgeois journalists’mouth is so full of. They have shown that they operate under the interests of the powerful, in defense of private property, where an infrastructure is worth more than human life, where the body of women is nothing more than a consumer good. They are neither for fair self-defense, nor for people, nor for our demands. Either they mock or infantilize what afflicts us and what lifts us, we are glad to see that the vast majority of the population already has knowledge of their [shameless behavior].
It is necessary to mention in turn, that we are critical to representative democracy, since it gives rise to detractors of our demands, it makes policy against and in disfavor of our struggle. Since 2006, students began to do politics, breaking with the previous imposed way of doing it, in which social actors had no place. In that scenario, the state’s move was to appeal to the democratic, that is, if the students had a valid opinion, they did not have the authority to solve social problems, since if what the students demanded was done, their position would be imposed, and democracy is not only composed of students.
Thus thirteen years passed, where various demands were promoted, not only for education, for housing,for health, against private pension fund (NO+AFP), against patriarchy and against mining industry. None of this question received any answer[from the Power], but all were understood and felt by the people, even if it had to went through the democratic filter that seeks conciliation between those who suffer social injustices and those who do business with them. At the end Conciliation is always favorable to the powerful ones.
The struggle that is brewing is related to five demands: health, education, work, housing and the visibility of the oppression that women live. As SOV (Sindicato Oficios Varios Santiago) we think that health and education, not only must be free and of quality, but also that systems must change. Other forms of education must be sought, models in which we learn to think. We are not for a public education that is similar to a laboratory for the productive machine. By this we mean that each demand must be worked in depth : it is not only access [to the demand], it is also the content [of the demand itself that must be discussed]. We are against the economic model established, we know that the problem is capitalism, we know that the problem in turn and hand in hand , is the patriarch. We have blind confidence that the bases can create another way of living, in harmony with our community and especially with dignity, for each and every one. The power that drives the [current dominant] model, has adhered the authority and the bad life, to the point of abuse and wear, in complete coordination with the defense of private property. We know what is our clear enemy: the way in which they force us to live, that is why all sectors are struggling. Although the ruling class does not want to assume this truth, we will continue in the struggle until the dignified life becomes reality, where the relatives have their home, where the elderly receive a pension that reaches, where the school is a place of development and culture dispenser, where health is approached comprehensively and not to profit from our diseases, where entrepreneurs do not abuse our natural resources, where every woman and companion have the free and fair decision on their own body, where the right to leave and return safe to home is respected. A world where they can finally free themselves from always being an object of conquest, with a line demarcated from the cradle, which determines and delimits it, only because of its gender status. Our fight is for everything, and the arms will not be lowered until fulfilling this dream.
Because of this, all of us who are in the struggle know that the organization is important, assemblies are raised from everywhere, we applaud every effort that is driven from the grassroots, even so, we do not share certain logics of some leftist sectors that try and pretend to be the people’s spokesperson, when the only people’s spokesperson is the people organized horizontally, under the principles of federalism. Federalism is still necessary for the people to really organize, but it is possible and that day is very close.
We do not think that the people are a phantom entity in dispute, that they do not think and should be manipulated. We believe that the people exist and that their organization is fundamental from their bases, whether in the territories, in the university or in the workplaces.
Consequently, as Sindicato Oficios Varios Santiago : we are anarchists but we are not the spokesman of anarchism, we are workers but we are not the representatives of the workers.
There is much to do in the organizational field and we think that the only way to make progress is to put aside the claims that do not contribute to this process. What it does not mean to lower the flags and hide the speeches, is simply to assume what we really are, without falsehoods, without manipulations, and from there understand each other.
We call to continue the struggle, to the union of organizations organised by libertarian principles, in mutual support and solidarity.
Although anarchy does not arrive today or tomorrow, it always puts us on the side of the oppressed and against the injustices that prevail.
We are resistance, proposal and rebellion.
From the sea to the mountains you can hear the powerful song of the land that is forging other worlds and one of them is anarchy.
For a new world, which guarantees the well-being and happiness of everyone, where nobody exploits to another and where we all live in harmony with nature.
=============
Comunicado do Sindicato de Ofícios Vários Santiago a mais de um mês de protestos na região chilena
O descontentamento no Chile era algo previsível há muitos anos. No entanto, o silêncio era o que primava na população. A contragosto as pessoas expressavam seu descontentamento, sempre sem gritar, sempre obediente, com o conhecimento de que o trabalho finalmente é o único que nos dava o sustento. E se atendemos à história, passada não faz muitos anos, gritar e levantar-se significava sangue, balas e morte. Foi esta mesma falta de justiça e impunidade, e a indignidade que nos fizeram tragar tantos anos, a que tomou as ruas de todo o país. As pessoas abriram seus olhos para ver um governo provedor da injustiça em cada frente e em cada aspecto de nossa vida. Foi isto o que terminou por gerar um levante social, todo o descontentamento se materializou e já não eram pequenos grupos isolados impulsionando demandas, era a população em seu conjunto, que parou e disse basta. Como epidemia, a opinião pública começou a mencionar todas as demandas e petições nunca escutadas. Os esquecidos tomaram a palavra, e o ocorrido na sexta-feira 18 de outubro foi um passo bem dado. É a marcha do povo que se estendeu por mais de um mês, e que sabemos não há de parar.
Contudo, vemos que a problemática social foi levada a uma assembleia constituinte, e alguns querem que toda a luta se concentre aí. Mas como sindicato temos plena clareza de que uma assembleia constituinte não soluciona nem alcança as profundidades de nossa luta, se quis mostrar como um fim, mas temos plena consciência de que não é. Sabemos que uma assembleia constituinte não vai mudar a realidade que vivemos como pobres, temos conhecimento de como opera a reforma na luta e no levante social, se propõe como algo que não é, porque sabemos que se faz com a ideia de gerar uma nova forma de administrar o capitalismo, e é por isso que nossa proposta não vai por aí, nem por favorecer alguma via estatal que se queira tomar para a revolução dos esquecidos.
Dentro das reformas se fala de muitas coisas, entre elas subir o salário, que se bem isto traz uma melhora, e de alguma forma dá mostras de melhorar nossa qualidade de vida, não o é. O governo dá benefícios econômicos, mas, ao mesmo tempo, sobe os impostos, e da mesma forma se termina pagando de nosso bolso estas “melhoras”, não é novidade que o poderio não queira perder nem pão nem pedaço, por isso somos críticos a todo “benefício” e pacto que se levante desde sua vereda.
Dentro do protesto, pudemos ver como se levantam distintas formas de resistência, e como as forças da mal ordem do Estado quiseram reprimi-las. Agora o trabalhador, a estudante, o morador e a profissional estão informados e em vias de organização, o governo está contra a parede, e nenhuma força repressiva poderá frear este avanço, por muito dura que se pretenda. Vimos cozinhas comunitárias, grupos de paramédicos espontaneamente formados e a disposição de nossa gente, grupos rotativos que não abandonam a resistência, marchas feministas gritando pelos direitos das mulheres, evidenciando o abuso por anos vivido, sem medo e com força. Esta é nossa alternativa, isto é o que verdadeiramente marcou um antes e depois, demonstra que organizadas e organizados: muito e tudo é possível, que se podemos atender a nossas necessidades desde a autonomia e a determinação, somos nós os e as principais atores deste movimento, isso não se pode perder, porque é território ganho, é o avanço dos que tomaram a palavra, das esquecidas, do povo.
Em todo protesto aparecem grupos de autodefesa que se enfrentam com a violência desmedida e aberrante das forças da mal ordem, apoiamos plenamente a todos e todas as que lutam, cremos que há que fortalecer nossas ideias por sobre todas as coisas, sabemos que isto é o que deve ficar do enfrentamento e o que lhe dá sentido. Nenhum avanço é lamentavelmente gratuito, há vítimas, há desaparecidos e assassinados, há um número importante de pessoas privadas de sua liberdade, a força repressiva da mal ordem encarcera aos pobres, encarcera aos lutadores sociais, e a quem não teve uma oportunidade real na vida. É por isso que dizemos: todos os presos são políticos, exigimos a liberdade de quem está preso por lutar, ou por nascer pobre.
Como anarquistas, não temos a ambição de demonstrar absolutamente nada, estamos trabalhando ombro a ombro com as pessoas, nossas ideias sempre foram pela justiça e o amor à humanidade, contra a autoridade, o capitalismo e o patriarcado, é por isso que a aplicamos em cada frente na qual trabalhamos. A imprensa burguesa quis por anos criminalizar nossas ideias, nosso movimento, e com este protesto, se demonstrou quem são os verdadeiros terroristas dos quais tanto enchem a boca o jornalismo burguês, eles demostraram que operam sob os interesses dos poderosos, em defesa da propriedade privada, onde uma infraestrutura vale mais que a vida, e onde o corpo da mulher não é mais que um bem de consumo para qualquer um. Não estão nem pela justa autodefesa, nem pelas pessoas, tampouco por nossas demandas. Ou fazem mofa ou infantilizam o que nos aflige e o que nos levanta, mas nos alegra ver que a grande maioria da população já tem conhecimento disto.
Nos é necessário mencionar por sua vez, que somos críticos à democracia representativa, já que permite que detratores de nossas demandas façam política contra, e em desfavor de nossa luta. Desde o ano de 2006 os estudantes começaram a fazer política, rompendo com a forma imposta de fazê-la, na qual os atores sociais não tinham lugar. Naquele cenário a jogada do Estado foi apelar ao democrático, ou seja, se os estudantes tinham opinião válida, não tinham a autoridade para resolver os problemas sociais, já que se fizessem o que os estudantes exigiam se estaria impondo sua posição, e a democracia não se compõe só de estudantes.
Assim transcorreram treze anos, onde se impulsionaram diversas demandas, já não só de educação, também de NO+AFP, de moradia, de saúde, contra o patriarcado e o extrativismo. Nenhuma teve solução, mas todas foram entendidas e sentidas pelo povo, passaram pelo filtro democrático que busca a conciliação entre os que sofrem injustiças sociais e os que fazem negócios delas. Conciliação que sempre é favorável para os poderosos.
A luta que se está gestando tem relação com cinco demandas: saúde, educação, trabalho, moradia e na visibilização da opressão que vive a mulher. Como Sindicato de Ofícios Vários pensamos que saúde e educação não só devem ser gratuitas e de qualidade, também pensamos que devem mudar os sistemas, devem se buscar outras formas de educação, modelos nos quais aprendamos a pensar, não estamos por uma educação pública que seja semelhante a um laboratório para a máquina produtiva. Com isto queremos dizer que cada demanda deve ser trabalhada profundamente, não é só o acesso, é o conteúdo, somos contrários ao modelo econômico instaurado, sabemos que o problema é o capitalismo, sabemos que o problema ao mesmo tempo, é o patriarcado, temos fé cega nas bases em que podemos criar outra forma de viver, em harmonia com nossa comunidade e sobretudo com dignidade, para todas e cada um. O poderio que impulsiona este modelo aderiu a autoridade e o mal viver, a custa de abuso e desgaste, em completa coordenação com a defesa da propriedade privada, sabemos isto, esse é nosso claro inimigo: a forma nas quais nos obrigam a viver, é por isso que todos os setores estão lutando, e ainda que a classe dominante não queira assumir esta verdade, seguiremos na luta até que se faça realidade a vida digna, onde as pessoas tenham sua casa, onde a terceira idade receba uma pensão suficiente, onde a escola seja um lugar de desenvolvimento e incentivo da cultura, onde a saúde se aborde de forma integral, e não para lucrar com nossas enfermidades, onde o empresariado não abuse de nossos recursos naturais, onde cada mulher e companheira tenha a livre e justa decisão sobre seu próprio corpo, onde se respeite o direito que tem de sair e voltar sã e salva a seu lar, um mundo onde possa por fim liberar-se de ser sempre um objeto de conquista, com um traço demarcado desde o berço, que a determina e delimita, só pelo fato de sua condição de gênero. Nossa luta é por tudo, e não se baixarão os braços até cumprir com este sonho.
Devido a isto, todos os que estamos na luta sabemos que é importante a organização, que de todas as partes se levantem assembleias. Nós aplaudimos todo esforço que se impulsione desde as bases. Ainda assim, não compartilhamos certas lógicas de alguns setores de esquerda que tentam e pretendem ser o porta-voz do povo, quando o único porta-voz do povo é o povo organizado de maneira horizontal, sob os princípios do federalismo. Ainda falta para que o povo se organize de verdade, mas é possível e esse dia está muito próximo.
Nós não pensamos que o povo é um ente fantasma em disputa, que não pensa e que se deve manipular, nós cremos que o povo existe e que é fundamental sua organização desde suas bases, seja nos territórios, no estudantil ou no trabalho.
Em consequência, como Sindicato de Ofícios Vários: somos anarquistas, mas não somos o porta-voz do anarquismo, somos trabalhadores, mas não somos os representantes dos trabalhadores.
Há muito por fazer no campo organizativo e pensamos que a única forma de conseguir avançar é deixando de lado as pretensões que não colaboram com este processo. O que não significa baixar as bandeiras e esconder os discursos, é simplesmente assumir o que realmente somos, sem falsidades, sem manipulações, e desde aí entender-nos com outros.
Fazemos um chamado a continuar a luta, à união das organizações e a reger-se sob princípios libertários, em apoio mútuo e solidariedade.
Ainda que a anarquia não chegue hoje nem amanhã, nos põe sempre do lado dos oprimidos e contra as injustiças que imperam.
Somos resistência, proposta e rebeldia.
Desde o mar à cordilheira se escuta o poderoso canto da terra que vai forjando outros mundos e um deles é a anarquia.
Por um mundo novo, que garanta o bem-estar e a felicidade de todos e todas, onde ninguém explore a outro e onde todos vivamos em harmonia com a natureza.
Sindicato de Ofícios Vários Santiago
Quinta-feira, 28 de novembro de 2019
Santiago, região chilena
Tradução > Sol de Abril