jeudi 9 septembre 2010

Le 4 septembre aussi une manifestation était organisée devant le consultat de France à Oporto (portugal). « Sarko facho » était le slogan le plus répandu.

Nous étions une soixantaine de personne, membres du syndicat intercorporatif de Porto de la section portugaise de l’AIT (SOV-AIT SP) et d’autres amis du mouvement libertaure d’Oporto, quelques têtes connues de « SOS Racisme » (de fait contrôlé au Portugal par les trotskystes du PSR et par le « Bloc de gauche » – BE), ainsi que des représentants de la communauté rom portugaise de la région de Coimbra et d’Aveiro et d’autres jeunes.

A noter que personne à part nous n’avait pensé à amener un mégaphone ! Nous avons alors ouvert le micro et encouragés les personnes présentes à exprimer leur sentiment à propos de ce qui se passe actuellement en France.

Une de nos amies, une femme qui a été très active dans les années qui ont suivi la Révolution des Oeillets de 74-75 dans le mouvement massif et populaire d’occupation de logement, nous a rappelé le rôle très important joué par les communautés rom à cette époque à Oporto, prenant toute leur part dans ces luttes, aidant et défendant les bâtiments occupés contre les attaques de fascistes et la police. Elle nous a rappelé la dette historique et sociale que nous avons tous envers les « ciganos » ici.

Un jeune homme, représentant de la communauté rom « calo » de Coimbra, a rappelé les discriminations traditionnelles contre les « gitans » au portugal et a exprimé le besoin de combattre les « mauvais clichés » dont ils sont victimes.

Un des compagnons du SOV-AIT SP a énuméré les attaques rqcistes perpétrés contre les gitan l’an passé à Oporto, Ponte de Lima, Braga et ailleurs encore, dénonçant le concept de « Europe Forteresse ». Plus que jamais, nous devons mettre fin au capitalisme, aux Etats et à la hiérarchie, qui produisent toujours et encore le racisme, la xénophobie et toujours plus de domination. Il indiqua également que la politique que mène Sarkozy actuellement en France est dans l’esprit de beaucoup de « petits seigneurs » portugais, que ce soit au niveau du pouvoir central comme local. Il s’agissait d’une référence explicite au maire de la municipalité d’Oporto, Rio, qui il y a plusieurs années a ordonné de harceler puis de détruire tout un quartier populaire du nord d’Oporto, jettant à la rue des centaines de familles « gitanes ».

Les gens du Blocde gauche quant à eux ont parlé contre les « frontières européennes ». Mais nous sommes intervenus pour dire que nous ne voulions plus du tout de frontière non seulelement en Europe mais partout dans la Monde !

A la fin de la journée, nous avons établi des contacts avec des membres de la communauté rom portugaise ainsi qu’avec des jeunes de Sos Racisme.

La lutte continue

Vive la solidarité internationale

Un compagnon du SOV/AIT-SP Porto