A la mémoire de Tecle HAGOS, mort il y 79 ans au camp de concentration du Vernet. [#BlackLiveMatters]

Il faisait partie d’un groupe d’éthiopiens, souvent étudiants, venus dans les années 36-37 rejoindre leurs frères espagnols dans la lutte commune contre le fascisme, qui venait juste de soumettre militairement l’Ethiopie.

Après la défaite de la république espagnole en 1939, il partit sur les routes de l’exil, avec les espagnols et les internationaux de 54 nationalités dont il avait partagé les espoirs et les défaites. Il fut emprisonné par la république comme « étranger indésirable » au Camp du Vernet d’Ariège, au même titre que 12000 anarchistes de la Colonne Durruti.

À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, quelques mois plus tard, ils furent rejoints par des antifascistes allemands ou italiens, internés car « citoyens d’une nation belligérante » … plus tard, à partir de 1942, des juifs raflés par la politique raciste et racialiste de Vichy y furent envoyés.

Les conditions d’internement, décrites par l’écrivain Arthur Koestler (lui-même interné au Vernet d’octobre 1939 à janvier 1940) dans son livre « La Lie de la terre », furent particulièrement terribles. Beaucoup y succombèrent.

Tecle HAGOS est enterré ici, en terre de France, loin de son Ethiopie natale, en compagnie de ses frères de combats, cette « lie de la terre » cosmopolite et mixte, avec qui il avait partagé le rêvé d’une Humanité fraternelle.

N’oublions pas !

In memory of Tecle HAGOS, who died 79 years ago in the Vernet d’Ariège concentration camp. #BlackLiveMatters

He was part of a group of Ethiopians, often students, who came in the years 36-37 to join their Spanish brothers in the common struggle against fascism, which had just submitted Ethiopia militarily.

After the defeat of the Spanish Republic in 1939, he set off on the roads of exile, with the Spaniards and Internationals of 54 nationalities whose he had shared hopes and defeats. He was imprisoned by the democratic French Republic as an « unwanted foreigner » at Camp du Vernet d’Ariège, along with 12,000 anarchists from Column Durruti.

When the Second World War broke out some months after, they were joined by German or Italian anti-fascists, interned as « citizens of a belligerent nation » … later, from 1942, Jews arrested by the racist and racialist policies of French nazi collaboration regime of Vichy were sent there.

The conditions of internment, described by the writer Arthur Koestler (himself interned at Vernet from October 1939 to January 1940) in his book « Scum of the Earth. », were particularly terrible. Many succumbed to it.

Tecle HAGOS is buried here, in the land of France, far from his native Ethiopia, in the company of his fighting brothers, this cosmopolitan and mixed  » scum of the Earth”, with whom he had shared the dream of a fraternal Humanity.

We do not forget !

En memoria de Tecle HAGOS, fallecido hace 79 años en el campo de concentración de Vernet d’Ariège  #BlackLiveMatters

Formaba parte de un grupo de etíopes, a menudo estudiantes, que llegaron en los años 36-37 para unirse a sus hermanos españoles en la lucha común contra el fascismo, que acababa de esclavizar a Etiopía.

Tras la derrota de la república española en 1939, emprendió los caminos del exilio, con españoles e internacionales de 54 nacionalidades cuyas había compartido esperanzas y derrotas. Fue encarcelado por la República democrática francesa como « extranjero indeseables » en el Campo de concentración du Vernet d’Ariège, junto con 12.000 anarquistas de Columna Durruti.

Cuando estalló la Segunda Guerra Mundial pocos meses despues, antifascistas alemanes o italianos, fueron internados como « ciudadanos de una nación beligerante » … más tarde, a partir de 1942, judíos acorralados por las políticas racistas y racialistas de Vichy fueron enviados allí.

Las condiciones de internamiento, descritas por el escritor Arthur Koestler (que fue internado en Vernet desde octubre de 1939 hasta enero de 1940) en su libro « Escoria de la tierra « , fueron particularmente terribles. Muchos sucumbieron a ellas.

Tecle HAGOS está enterrado aquí, en la tierra de Francia, lejos de su Etiopía natal, en compañía de sus hermanos combatientes, este cosmopolita y mixto « escoria de la tierra » con quien había compartido el sueño de una Humanidad fraterna.

No olvidemos !

« La lie de la terre » comme disaient les racialistes de l’époque, un groupe cosmopolite et mixte