Un exemple de lutte anarchosyndicaliste : CNT-AIT Albacete contre BURGER KING

Le Syndicat Interco de la CNT-AIT de Albacete, ont informé l’ensemble du personnel de Burger King d’Albacete du conflit syndical qu’ils ont initié contre la direction de l’entreprise, pour leur violation systématique des droits des travailleurs et des syndicats.

Le syndicat de la CNT-AIT est composé de travailleurs de Burger King et d’autres travailleurs solidaires. Il ne se présente pas aux élections syndicales, ne participe pas au comité d’entreprise et n’a pas de permanent. Il est organisé sous la forme d’une assemblée des travailleurs qui décident par eux même de leurs revendications et de leur stratégie, sans influence politique ni religieuse extérieure.

Le syndicat de la CNT-AIT a adressé un écrit à la direction des 4 franchises à Albacete (Tejares, Imaginalia, Albacenter et Autovía 31) la liste des revendications que l’entreprise doit respecter immédiatement.
Le personnel de ces restaurants Burger King dont souffre de mauvaises conditions de travail :

  • non respect des contrats de travail par l’entreprise,
  • contrats de travails qui ne respectent pas les conditions légales,
  • non-respect des fiches de postes
  • non respect des conventions collectives, notamment sur les embauches et les horaires de travail,
  • fraude à la sécurité sociale,
  • sous effectifs, notamment pour le nettoyage, etc …

Le Comité d’entreprise (auquel la CNT-AIT ne participe pas par principe) a également dénoncé cette situation, en parallèle de notre dénonciation directe. L’entreprise a alors commencé à répondre partiellement à nos revendications, en mettant à disposition des vétêments de travail et en revenant dans le cadre de la convention collective, notamment sur le respect des contrats de travail. Mais pour aller plus loin dans la satisfaction de toutes les revendications, il est clair que cela dépendra de l’effort, de l’unité et de l’engagement de l’ensemble des salariés.

L’obligation de donner un « pack » de vêtements de travail à tous les travailleurs, qui fait partie du contrat de travail, n’a pas été remplie pendant longtemps. L’obligation pour le patron consistait à remettre à chaque salarié une casquette, une ceinture, un badge d’identité, deux polos et deux pantalons. Bien que la direction de l’entreprise ne nous ait donné qu’un seul polo et un seul pantalon, elle dit accorder beaucoup d’importance à l’hygiène du personnel. Nous sommes obligés de travailler avec un seul uniforme de travail mais ce n’est qu’un des problèmes les plus visibles pour l’ensemble des travailleurs. Les mensonges de la direction vont jusqu’à la signature de contrats de travail illégaux.

Le problème le plus important est certainement que l’entreprise fait signer des Contrats à Temps Partiel qui sont systématiquement illégaux tout simplement parce que c’est dans l’intérêt exclusif de l’entreprise.

Parmi les irrégularités on peut citer les embauches, le manque de personnel, le non respect de la durée légale du travail et notamment le non-respect de la pause de 12 heures entre deux journées de travail. Les horaires ne sont jamais noté, les travailleurs travaillent donc selon le bon-vouloir de la direction, sans être payés pour les heures supplémentaires. En conséquence, il y a un mal-être généralisé des salariés.

Parmi les mesures plus polémiques, l’Inspection du travail de Barcelone a déclaré anticonstitutionnelle l’obligation édictée par l’entreprise aux salariés de raser leur barbe. Notre syndicat est radicalement opposé à cette mesure dictée par l’entreprise, car elle est utilisée par la direction comme un moyen d’intimidation des travailleurs sur une base disciplinaire.

L’entreprise, qui ne cherche qu’a augmenter à tout prix son bénéfice[ y compris au détriment de l’hygiène et du personnel], n’a aboutit qu’à la fermeture d’un restaurant au mois d’Août par les Services de l’inspection d’Hygiène … Ce qui paradoxalement a du leur faire perdre des milliers et des milliers d’euros.

Face à toutes ces attaques, l’entreprise doit savoir que les travailleurs et les travailleuses de Burger King ne resteront pas les bras croisés.

Nous savons que l’entreprise est très préoccupée par l’intervention de la CNT-AIT dans ce conflit syndical. La direction a fait des recherches pour savoir qui étaient les personnes derrière le sigle CNT-AIT. (Comme la CNT-AIT ne participe pas aux élections ni au Comité d’Entreprise, qu’elle n’a aucun représentant, la direction ne peut pas identifier qui sont les « meneurs » … Pour la bonne raison que le syndicat fonctionnant en assemblée il n’y a pas de « leader » que la Direction pourrait acheter ou intimider …)

C’est pourquoi la CNT-AIT s’est adressée à l’ensemble du personnel de Burger King, pour les encourager à promouvoir une assemblée permanente de travailleuses et travailleurs. Une assemblée où chacune et chacun peuvent participer et s’impliquer dans la lutte, jusqu’à sa conclusion ultime qui sera la fin une fois pour toute de la précarité dans cette entreprise.

Travailleurs organisés, patron emmerdé

La force des travailleurs c’est la solidarité.

Burger King, le roi de la précarité.

Autres articles sur le sujet :

SOLIDARITE AVEC LES TRAVAILLEURS EN LUTTE DE « BURGER-KING » ALBACETE (ESPAGNE) [tract BD]

In English : An example of anarchosyndicalist struggle: CNT-AIT versus BURGER KING

En español : Así es como se pasa en los restaurantes de comida rapida …

1 commentaire sur Un exemple de lutte anarchosyndicaliste : CNT-AIT Albacete contre BURGER KING

Laisser un commentaire