Il y a 100 ans le 18 novembre 1919, nous quittais Ferdinand Domela Niewhuis, Figure importante de l’anarchisme et de l’antimilitarisme néerlandais.
Naissance le 31 décembre 1846, à Amsterdam (Pays-Bas), dans une famille bourgeoise aisée.
Pasteur protestant comme son père, il rompt pourtant avec l’Eglise vers 1870 et crée en 1878 le journal socialiste Recht voor Allen (« Justice pour tous ») qui deviendra l’organe de la Sociaal Democratische Bond (SDB), première organisation socialiste des Pays-Bas dont il est l’un des fondateurs.
Arrêté pour « trahison » (un simple délit de presse), Nieuwenhuis est libéré le 31 août 1887 grâce à la pression de l’opinion publique, mais échappe de peu à un attentat à Rotterdam. L’année suivante, il est élu député et exerce son mandat jusqu’en 1891. Cette expérience lui fait découvrir le rôle néfaste du parlementarisme. Déçu par son expérience parlementaire, Domela, après 1891, évolue de plus en plus vers l’anarchisme, c’est-à-dire qu’il devint partisan d’un socialisme sans État. Dans cette forme de société, les entreprises devaient être gérées par des fédérations d’associations ouvrières, contrôlées par la fédération de communes. Les termes tels qu’autonomie, liberté réciproque, coopération sur base d’égalité, fédéralisme, décentralisation, déclarer la guerre à la guerre, etc., reviennent fréquemment sous sa plume. Dès lors, il se rallie à l’anarchisme de Bakounine et à la libre pensée.