Catégorie : 1936 – 1939 : … DE LA REVOLUTION ESPAGNOLE

SEXOLOGIE POPULAIRE : L’OEUVRE DE VULGARISATION SCIENTIFIQUE DES ANARCHISTES ESPAGNOLS

Le but ultime de l’anarchisme vise à l’émancipation des humains, à leur libération de toute aliénation. Ces buts – et les moyens d’y parvenir – figuraient dans le « carnete », le petit fascicule qui était emis à chaque adhérent de la CNT-AIT. Bien plus qu’une simple carte d’adhérent, le « carnete », détaillait les principes et valeurs de […]

Le mouvement eugéniste sans l’Etat : l’engagement des anarchistes catalans avec l’eugénisme

Mouvements sociaux et communautés sans État [1] Pierre Clastres (1989, p. 189) a fait valoir qu’en anthropologie, la conception selon laquelle certaines sociétés dites « primitives » sont sans État implique une vision ethnocentrique qui considère ces formations sociales comme souffrant « de l’expérience peut-être douloureuse d’un manque – manque de l’État – qu’elles tenteraient, […]

LA COLONNE DURRUTI (DIECINUEVE DE JULIO) [FILM]

Les victoires militaires et la vie quotidienne de la colonne Durruti dans la plaine de l’Aragon, dans les premiers mois de la guerre d’Espagne (août-septembre 1936). Le titre original de ce film anarchiste célèbre le 19 juillet 1936, jour où le peuple en armes mit en déroute les fascistes quelques heures après le coup d’Etat […]

Décret de la réforme de l’avortement approuvé en 1936 par la Generalitat de Catalogne.

Présidence Décret La réforme eugénésique, qui représente l’une des meilleures conquêtes révolutionnaires en matière de Santé, commence son plan d’action en incorporant dans la législation sanitaire un fait qui jusqu’à présent a été mené hors de tout contrôle scientifique, dans l’ombre et par des personnes incompétentes, et qui, à partir de ce moment, devient une […]

Y a-t-il eu des avortements légaux en Espagne pendant la Révolution ? Les entraves des médecins à la mise en place du Décret de 1936

(Extrait de la brochure sur l’Histoire de l’avortement pendant la Révolution Espagnole de 1936) d’après un article de José María Zavala (La Razón, 18-07-2015) La mise en place du décret du 25 décembre 1936 sur l’interruption de grossesse ne s’est pas faite sans résistance de la part des médecins. Ainsi, l’opposition des Dr José Roig […]

Histoire de l’avortement en Espagne: le décret de la Generalitat de Catalogne, DECEMBRE 1936.

(Extrait de la brochure sur l’Histoire de l’avortement pendant la Révolution Espagnole de 1936) D’arpès un texte de Juan Gérvas, Médecin généraliste retraité, Equipe CESCA (Madrid, España) [1] De l’infanticide à l’avortement Pendant des centaines de millénaires, le contrôle des naissances a été imposé par la nature, avec la faim et les maladies infectieuses. Lorsqu’il […]

Quelques précurseurs : critiques anarchistes de la médecine

D’après un texte original du Collectif Emma Goldman de Saguenay (Canada) Premièrement, Michel Bakounine approuvait le développement de la science, mais rejetait la notion de « socialisme scientifique », « règne de l’intelligence scientifique, le plus aristocratique, despotique, arrogant et élitiste de tous les régimes [Bakunin on anarchy, Sam Dolgoff, 1972] ». Il rejetait la législation et la règle de […]

LES TRADITIONS OPPRIMENT LES FEMMES

Une société qui se base sur l’exploitation de l’humain a besoin d’un ordre sexuel rigoureux. Réaction, statu quo, évolution, révolution,… la condition des femmes dans une société est un élément fondamental de l’analyse du contexte politique ; et cette condition est inséparable du poids qui est donné dans la collectivité aux traditions et religions.

Cette évidence est souvent « oubliée » actuellement. En effet, même dans les milieux qui se pensent progressistes, même dans le milieu libertaire, qui pourtant s’affiche féministe et anti-patriarcal, les conservatismes les plus lourds ont gangrené le discours et la pensée (1). Certes, ils l’ont fait habilement. Ils ne s’expriment plus selon la vieille rhétorique, « Travail, famille, patrie ». Ils se camouflent derrière de nouveaux oripeaux et prennent les déguisements du « régionalisme », de la défense « des peuples originels » de celle de la notion de « coutumes » quand ce n’est pas le « respect » de « certaines traditions religieuses »…

Un détour par l’histoire nous aidera à en comprendre les enjeux. Celle de la Révolution russe est de ce point de vue particulièrement éclairante. Dans « La révolution inconnue », ouvrage du plus grand intérêt, Voline nous montre comment, lors de la révolution russe de 1917, plus de trois siècles d’oppression ont pu être brusquement balayés par la rupture avec l’idéologie du pouvoir et par la désacralisation du tsar.

Floreal Barberà : un siècle de lutte anarchosyndicaliste et antifasciste

Les compagnons de la CNT-AIT de Catalogne nous informent dans le journal « Solidaridad Obrera » de la disparition de Floreal Barberà, à l’âge de 98 ans, survenue le 20 juillet dernier, soit le lendemain de la commémoration du 83ème anniversaire du déclenchement de la Révolution Espagnole.

Fils d’un des fondateurs de la CNT-AIT en Espagne en 1910, il a subi au cours de sa longue vie trois exils.

Le premier exil, en 1924, lorsque sa famille s’enfuit à Toulouse à cause des activités anarcho-syndicalistes de son père. Enfant étranger, il sera scolarisé comme son frère Calmisto (qui participera lui aussi à la lutte anarchosyndicaliste) à l’école française. La maitrise de la langue et la culture française lui sera fondamentale dans le succès de ses futures missions clandestines. Lorsque la Révolution éclate en Espagne, la famille retourne en Espagne, à Barcelone. Le père présidera l’Industrie de fonderie socialisée, tandis que les deux fils intégreront les milices confédérales et se battront en première ligne contre les fascistes franquistes.

Le second exil, en 1939, alors que la guerre civile était déjà perdue, il est contraint de fuir Barcelone et traverse la frontière à pied, comme des centaines de milliers d’anarchistes et de républicains. L’accueil est terrible : c’est le sinistre camp de concentration d’Argelès, où l faut essayer de dormir le soir dans des trous creusés dans le sable, sans couverture. Pendant l’occupation nazi, il s’enfuie du camp et part rejoindre la lutte armée clandestine. Agent de liaison libertaire indépendant, il sera cependant bien connecté avec la résistance française (FFI), comme les services secrets alliés. Il réalisa pour leur compte de nombreuses missions d’information en France ou en Espagne, et participa au sauvetage de nombreux juifs pour le compte de l’Organisation Juive de combat (OJC).

Poursuivi par les polices Franquistes, françaises et la Gestapo, il finira par être arrêté, interrogé et torturé. A Toulouse, il était lié à Francisco PONZAN, autre militant de la CNT-AIT, qu’il fut un des derniers à le voir en vie avant son exécution par les nazis le 17 aout 1944, deux jours avant la libération de la ville.

André Bösiger (1913 – 2005) : rebelle pour la vie !

Dans une Suisse que l’on se plaît à voir paisible, l’existence d’André Bosiger fait figure d’exception. Après une enfance et une adolescence jurassiennes, toutes faites de résistance à un milieu hostile et étouffant, l’itinéraire de cet homme libre croisera les luttes des travailleurs, la Ligue d’Action du Bâtiment (LAB-FOBB) – dont il sera l’un des […]

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