MEXIQUE : Qu’est-ce que l’Alliance de défense et de solidarité ouvrière (ADSO) ?

L’Alliance de défense et de solidarité ouvrière (ADSO) est une organisation anarcho-syndicaliste au Mexique et sympathisante de l’Association internationale des travailleurs (AIT), ayant pour objectif de promouvoir le syndicalisme révolutionnaire et la création de syndicats anarchistes au Mexique, qui rassemblent des travailleurs de tous âges. . des métiers sans distinction dans leurs syndicats de branche. L’ADSO est un outil de lutte pour toute la classe ouvrière.

Seule la classe ouvrière (actifs, chômeurs, retraités, étudiants) peut appartenir à l’ADSO, quelles que soient ses idées politiques ou ses convictions religieuses. Il suffit que vous vous engageiez à accepter notre accord d’association et à respecter les décisions prises en assemblée. Les personnes qui ne peuvent pas être considérées comme des travailleurs ne peuvent pas appartenir à l’ADSO, comme les hommes d’affaires, les grands propriétaires, les cadres exécutifs, les cadres supérieurs et les politiciens partisans. Les organismes policiers, militaires et répressifs en général ne peuvent pas non plus y être affiliés. Pour préserver l’indépendance, les membres de partis politiques ou d’organisations religieuses ne peuvent pas utiliser l’organisation comme forum de propagande ou occuper des postes. Enfin, par souci de cohérence, nous n’admettons pas le double militantisme des travailleurs affiliés à d’autres centrales syndicales.

Nous disons qu’il s’agit d’une organisation anarcho-syndicaliste parce que l’ADSO est guidée par certains des principes les plus essentiels de l’anarchisme, à savoir :

Le Fédéralisme. Chaque syndicat ADSO aura l’autonomie pour agir dans le cadre correspondant à son domaine de travail et en même temps est confédéré avec le reste des syndicats de la même localité, région et pays (Mexique), pour agir ensemble face aux circonstances. qui les affectent tous de la même manière. Les travailleurs s’associeront en syndicats, ceux-ci se fédéreront au niveau local, régional et national au sein de l’ADSO et ceux-ci se fédéreront à leur tour avec les syndicats du monde entier au sein de l’Association internationale des travailleurs (AIT), [l’héritière de] la 1ère Internationale, de l’association Internationale anarcho-syndicaliste.

L’Assembléisme. Dans les syndicats ADSO, toutes les décisions seront prises dans les assemblées des syndicats de branche. En retour, notre accord fédératif impliquera une coordination avec le reste des syndicats pour parvenir à un accord sur des sujets qui nous concernent tous. Il n’existe pas de conseil d’administration qui puisse décider entre les assemblées. Autrement dit, nous ne sommes pas des dirigeants et personne ne va décider à votre place, c’est pourquoi, dans l’assemblée, toutes les paroles ont le même poids. Si vous avez vos raisons, vous pourrez décider du chemin que vous allez emprunter.

L’Autogestion. Nous pensons que ceux qui doivent décider des problèmes qui les concernent sont ceux qui sont touchés par ces problèmes. Si personne ne travaille pour vous, personne ne devrait décider à votre place. Pour la même raison, afin de conserver une indépendance absolue, l’ADSO ne reçoit pas de subventions et se finance exclusivement par les cotisations de ses propres membres.

L’Action directe. Cela signifie que la solution aux conflits qui surgissent doit être trouvée par les travailleurs concernés, sans intermédiaires. Nous considérons que cette manière d’agir permet d’apprendre à agir sur ce qui nous touche et ainsi d’assumer ses responsabilités.

La Solidarité et le soutien mutuel (entraide). Chaque syndicat ADSO établira un accord de solidarité avec le reste de l’organisation, ce qui signifie que chaque attaque reçue par l’une de ses parties sera répondue par l’ensemble de l’organisation. La même chose peut être dite entre les membres de chaque syndicat.

Comme nous l’avons dit, toutes ces idées sont inspirées par des idées anarchistes. L’anarchisme est une position politique qui affirme que la société peut s’organiser sans pouvoir, sans coercition et sans violence. Nous nions avoir besoin de spécialistes politiques qualifiés pour décider au nom des autres. Nous nous opposons aux hiérarchies, chaque être humain est souverain pour décider de ce qui le concerne. Il existe une idée négative et erronée de l’Anarchie comme synonyme de désordre, de chaos et de violence. Cependant, nous disons que l’Anarchie est l’expression maximale de l’ordre, c’est-à-dire de l’ordre non imposé, l’ordre qui est le résultat d’un consensus émanant de la liberté des êtres humains qui composent les sociétés.

Nous voulons la transformation radicale de toutes les sociétés du monde, la suppression du travail salarié, la révolution sociale. C’est pourquoi notre objectif est le communisme libertaire, un système socio-économique qui fait de la liberté et de l’égalité ses valeurs fondamentales. Et nous pensons que pour atteindre nos objectifs, nous devons utiliser des moyens qui leur correspondent. Tous les moyens ne se valent pas. La fin ne justifie jamais les moyens. Si nous voulons une société libre, égalitaire et fraternelle, notre organisation et notre action doivent être libres, égales et fraternellse. Mais nous pensons aussi que toute agression d’un État ou d’un employeur doit donner lieu à une réponse. Nous ne tendons pas l’autre joue et nous ne nous résignons pas à l’injustice. Ce principe d’autodéfense implique une confrontation avec les patrons et les institutions. Pour tout cela, l’ADSO est anarcho-syndicaliste.

L’Anarcho-syndicalisme surgit de la confluence du syndicalisme révolutionnaire qui prône l’émancipation des travailleurs pour eux-mêmes et l’abolition de la société de classes, et de l’Anarchisme, avec ses idées d’organisation non hiérarchique et anti-autoritaire, de cohérence des fins et des moyens, d’instauration du communisme libertaire,

Action syndicale

L’ADSO agira dans l’entreprise à travers la Section Syndicale, qui est le groupe de travailleurs affiliés à l’ADSO dans cette entreprise spécifique. Si l’entreprise fait partie de celles qui recourent immédiatement à la répression, la section travaillera dans la clandestinité. Si elle respecte la législation en vigueur, la section syndicale agit ouvertement. Toutes les sections de l’ADSO fonctionneront à travers une assemblée au cours de laquelle sera nommé un délégué qui deviendra le porte-parole des collègues de l’entreprise. Un porte-parole qui délivre uniquement l’accord d’assemblée de sa section syndicale. Mais il ne sera pas nécessaire de créer une section syndicale dans l’entreprise pour agir en son sein, tout dépend uniquement des travailleurs concernés affiliés au syndicat.

Les différentes sections de l’ADSO d’une même branche de production ou de services forment un Syndicat de Branche (Métallurgie, Construction, Santé, Informatique, Hôtellerie, Commerce, entre autres). Mais s’ils ne disposent pas d’effectifs suffisants pour cela, les sections et affiliés des différentes branches seront regroupés en un Syndicat Intercorporatif (Sindicato de Oficios Varios , SOV).

L’action dans l’entreprise se fera à travers une action directe et des mesures de pression de toutes sortes seront utilisées en vue d’obtenir une série de revendications, mais en vue, en fin de compte, de transformer la société. Ce cadre syndical est complètement différent du reste des organisations syndicales, puisque toutes prennent comme référence la démocratie représentative et le réformisme au sein du capitalisme.

Dans les conflits, nous, les travailleurs, utiliserons nos outils :

–  Des actions de dénonciations publiques, à travers des manifestations, des rassemblements, des événements de protestation, des articles de presse, entre autres, qui informeront les citoyens du conflit, tout en faisant perdre à l’entreprise sa bonne image.

– Des actions de boycott, pour que le consommateur ou l’utilisateur d’une entreprise cesse de consommer le produit ou le service

– Le sabotage, qui vise à faire en sorte que le produit proposé par l’entreprise ne puisse exister.

–  La grève dans ses multiples variantes, qui interrompt la production de l’entreprise.

Tout conflit dans lequel intervient l’ADSO est progressivement sorti du périmètre de l’entreprise, pour devenir un problème local, régional, national voire international. Grâce à la solidarité et au soutien mutuel, le conflit sortira de son cadre étroit, beaucoup plus de personnes y interviendront et nous pourrons ainsi sortir victorieux des grandes, moyennes et petites entreprises.

Action Sociale

Nous n’agissons pas seulement sur le lieu de travail, puisque la sphère sociale fait aussi partie de notre vie :

  • nous prônons la pleine égalité entre les femmes et les hommes ;
  •  Nous voulons un développement économique qui ne dévaste pas la planète et n’épuise pas ses ressources, en promouvant l’écologie ;
  • Nous sommes antimilitaristes parce qu’il n’y a pas de guerre juste, parce que toutes les guerres causent souffrance et mort aux faibles tandis qu’elles enrichissent les puissants ;
  • Nous rejetons la discrimination fondée sur le sexe, le genre, l’orientation sexuelle, l’apparence et l’origine ethnique ;
  • Nous nous opposons aux grands et aux petits nationalismes, si souvent utilisés pour affronter les travailleurs au nom d’abstractions telles que la nation et la patrie ;
  • Nous visons une éducation libertaire dans laquelle les filles et les garçons sont éduqués selon un système de principes loin de la compétitivité et du consumérisme ;
  •  Nous combattons les manipulations religieuses et les superstitions.

Nous sommes partisans de tout ce qui renforce la liberté des personnes, de tout ce qui élimine les inégalités existantes, de tout ce qui nous unit fraternellement.

L’ADSO a été fondée en août 2023 et luttera toujours contre le fascisme : elle cherchera collectivisera la terre, les moyens de production et les services pour donner lieu à la transformation sociale la plus profonde de l’histoire de l’humanité. Mort à l’État et vive l’Anarchie !

https://www.adsomexico.org/quienes_somos.html


Abrogation de l’article 103 de la loi fédérale sur le droit d’auteur (LFDA) au Mexique

28 janvier 2025

Actuellement au Mexique, les informaticiens, lorsqu’ils développent un programme ou écrivent du code source pour fournir un service à une entreprise ou un employeur, l’article 103 de la loi fédérale sur le droit d’auteur (LFDA) retire la propriété des droits économiques au profit du patron exploiteur :

https://www.diputados.gob.mx/LeyesBiblio/pdf/LFDA.pdf

Article 103.- Sauf convention contraire, les droits patrimoniaux sur un programme informatique et sa documentation, lorsqu’ils ont été créés par un ou plusieurs salariés dans l’exercice de leurs fonctions ou suivant les instructions de l’employeur, appartiennent à ce dernier.

Pendant combien d’années encore ceux d’entre nous qui sont actuellement les plus grands générateurs de richesse de toute l’industrie continueront-ils à être exploités ?

A L’ADSO nous appelons à la formation d’un syndicat de travailleurs informatiques et nous proposons un projet de loi au Mexique qui annule l’article 103 de la LFDA afin que le programmeur conserve la propriété de son travail original et de ce qui reste négociable dans le contrat de travail. , qu’il s’agisse de conditions de licence non exclusives ou de limites très encadrées sur les conditions d’exclusivité.

Non à l’appropriation de notre travail sous des lois absurdes !

– Création du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’informatique et du Codage au Mexique (STICOM)

Nous faisons appel à tous les travailleurs de l’informatique et du codage au Mexique en tant qu’administrateurs système, programmeurs, rédacteurs de documentation technique, ingénieurs de support technique, développeurs Web, professeurs d’informatique, ingénierie des systèmes informatiques, sciences du calcul, administrateurs de bases de données, spécialistes de la sécurité informatique, consultants en TIC et tout autre. domaine lié aux technologies de l’information et de la communication, pour créer le Syndicat des travailleurs de l’informatique et de l’informatique Informatique Organisée au Mexique (STICOM) pour défendre nos droits du travail et améliorer nos conditions de travail.

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