Tal Mitnick, jeune « refuznik »(1) israélien qui refusait de faire son service militaire (obligatoire en Israël pour les garçons comme pour les filles) par refus de participer au massacre par l’armée Israélienne de la population palestinienne en cours à Gaza, a annoncé sur son compte twitter avoir été libéré de prison le 10 juillet et exempté de service dans la foulée :
« Je pousse enfin un soupir de soulagement: après six mois dans la prison militaire, sans aucune perspective d’en sortir, j’ai reçu aujourd’hui une dispense de service. Les derniers mois d’incarcération n’ont pas été particulièrement faciles et je tiens à remercier tout le soutien que j’ai reçu de l’environnement, de la famille, des amis et d’un réseau de réfractaires qui m’ont accompagné dans cette démarche.«
Il aura en tout passé six mois (185 jours), en six condamnations consécutives, incarcéré dans des conditions de plus en plus difficiles afin de le faire « craquer ». (cf l’article « Action directe contre les massacres en cours à Gaza ! Soutenons les jeunes déserteurs Israéliens https://cnt-ait.info/2024/05/06/refuzniks)
Il a purgé la plus longue période de prison de tous les objecteurs de conscience Israéliens au cours de la dernière décennie.
Néanmoins cela n’a pas réussi à casser sa détermination à refuser d’être complice du massacre des Gazaouis en cours. L’administration militaire a donc décidé de l’exempter de service militaire, afin de ne pas donner plus de publicité à son cas que l’acharnement répressif entraînait. Au contraire, le cas de Tal Mitnick montre que l’action directe contre la guerre peut gagner, et nous espérons que sa victoire sur la barbarie militaire inspirera d’autres jeunes en Israël et partout dans le monde !
Si Tal Mitnick est libre, d’autres refuzniks restent poursuivis. Par ailleurs, les otages du Hamas restent encore prisonniers.
Aussi la lutte pour exiger un arrêt des massacres en cours par l’armée israélienne et la libération de tous les otages par le Hamas continue.
Arrêt des massacres en cours à Gaza, au Soudan, au Yemen, au Congo, en Birmanie etc …
Pas un sou, pas un homme pour les groupes militaires et l’armée, ni ici, ni ailleurs,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
les militantes et militants de la CNT-AIT (Association Internationale des Travailleurs)
(1) il est de coutume en Israël d’appeler refuznick les insoumis au service militaire, terme emprunté aux dissidents de l’époque soviétique auxquels le gouvernement communiste refusait d’émigrer. L’objection de conscience est interdite pour les hommes en Israël et tout juste tolérée pour les femmes.